On t'attendait !
Ouvrant les yeux après ce qui te semble être une éternité, tu te trouves déboussolé. Devant toi, un endroit inconnu, des visages nouveaux. Où es-tu ? Qui sont ces gens ? La dernière chose dont tu te rappelles c'est d'une grande porte, émettant un tintement clair et gracieux, et qui t'attirait au plus profond de toi quand bien même tu aurais voulu détourner le regard et t'enfuir, tu n'aurais pas pu. Tu l'as emprunté et puis... Plus rien.
Fukaeri Murakami Koha Hovrath Nikolai Kinsley Noam Ozkan Ambrogio Leone Zachary Veseli Esteban Castelianos Natalia Hovrath Chloris Waterford Grim Alkin Séraphine Lindberg Alistaire Hovrath Harin L. Handal LEONHARDT GREENWOOD Mia L. Carrasco Sid Wieteska Ty Kaneko ABRAHAM MOLNÁR EDMÉE SHÄFER HADÈS SMITH AEL K. IKORU HAZEL ISHIKAWA CAMOMILLE DE RIJK MIKHAIL VORONIN CAISIDE WHITE BALTHAZAR ØYSTEIN Vincent Laisne VALERIYA LEVCHENKO Arsene JawoSHAKI SHARPNEDO ALPHÉE NYSTRÖM Corey Sanders Arjun Khan Nesaia Loisel Reem Handal
C’est réel, n’est-ce pas ? Ce monde, ce… Comment qualifier ça ? Phymeris… Tu crois qu’on va croiser des poissons ? J’aime trop les poissons, c’est trop marrant je trouve ! Avec leurs grands yeux là ! C’est ma ville j’ai le droit d’être partout, c’est toi qui devait disparaître! J'adore le sirop, parce que c'est super doux et aussi super sucré. Un peu comme toi ! J'aimerais bien mettre plein d'autres bougies mais... j'ai un peu peur que ça prenne feu. Oublie surtout pas de passer le bonjour à ta maman quand t’iras pleurer dans ses jupes. Casse toi, t'auras rien. Je vais te détruire, ok !? Fais chier, qui a mis cette porte là ? Et toi Konnor ! Si tu ne veux pas qu'on te traite comme un bébé, agis en grand garçon ! La concurrence est rude dans le coin, je ne peux définitivement pas me reposer sur mes lauriers! Il ne me semble pas être payée pour jouer les potiches à vos côtés. Ah ! Évite juste les fours, le feu et… et de t'approcher trop près. S’il te plaît. J'ai toujours pas accroché la pancarte des sardines d'ailleurs. Il faut que je le fasse... Et évidemment, ces péquenots n’ont pas d’opticiens. C’est trop demander je suppose de faire l’effort de s’habiller correctement, n’est-ce pas ? J’espère que t’es prêt à slay pour un autre day ! je crois que cet endroit m'a trouvé pour que je puisse tenir la promesse que je t'ai faite. Euh, je... Darling ? C'est un mot tendance chez les jeunes..? Ou vous venez de la terre, alors ?? Vous pouvez m’appeler Edmée… Ou chérie. A votre guise ! Il ne pleut pas ? Ou alors cette ville est encore plus étrange que ce que je pensais. Est-ce que vous auriez… quelque chose, même rassis ? Même si c’est un rêve, je sais reconnaître un hibou conservateur de musée quand j’en vois un ! Je ne sais pas à qui c'était, mais vous ne devriez pas donner des objets aussi personnels à quelqu’un qui ne connaît même pas votre prénom. Il est parfaitement hors de question que je m’en aille tant que tes lettres seront dans cet état ! Si tu veux trouver une sortie il vaut mieux rester en vie, tu sais. Tiens bonhomme prend donc mes gants, il ne faudrait pas que tu coupes tes mains d’éphèbe Tu veux t'échapper d’ici ? Si je trouve un moyen de partir je te le dirai. La boutique tourne bien, c’est pas parce que la céramique c’est durable que les gens la font durer Ne t’enflamme pas trop vite… La soirée ne fait- elle pas que commencer ? Et pourquoi t’es parti aussi tôt avec ton violon dans la forêt ? Tu te souviens, alors. T’as pas vu le maire ? Il est chelou mais c’était pas un rêve. En gros, on pourrait aller au port et celui qui empile le plus de cailloux gagne. Oh si tu savais ce qu’il y a dans mes rêves... Ce système est bourré de trou qu'on peut facilement combler avec un peu jugeote, et ca tombe bien : je peux t’y aider !
20 °CSOLEIL
Mai, 2024
Noam OzkanCo-fonda
Reem HandalCo-fonda
Roma HovrathCo-fonda
besoin d'aide ?écris au staff <3
09/05/2024 Phymeris V2 est arrivé !!!!!!!!
Top sites
No place to be, nowhere to go - Billie -
Aujourd'hui à 4:31 par Reem Handal
incomplete ruler ─ ranpo
Aujourd'hui à 4:28 par Reem Handal
That was a waste of fuckin time — sid.
Aujourd'hui à 0:23 par Sid Wieteska
ça mousse < abraham >
Hier à 23:22 par Abraham Molnár
biscoteaux entremêlés [mandolia] roma x arjun
Hier à 22:26 par Roma Hovrath
Wenn du mich siehst, fängst du besser < Edmee >
Hier à 21:30 par Caiside White
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

[TERMINE] premier jour ft. Zachary Veseli

[TERMINE] premier jour ft. Zachary Veselipar Ambrogio Leone Dim 5 Nov 2023 - 15:51
Le soleil est à peine levé et les carreaux quadrillés de la petite boutique d'antiquités laissent déjà filtrer la lumière vacillante des bougies et des lustres. Il y en a trois en tout au rez-de-chaussée, trois délicats lustres de bois et de fer qui surplombent les trois principaux espaces : l'entrée et le comptoir au centre, où les piles d'objets et de meubles sont encore suffisament éparses pour permettre aux clients de pénétrer facilement dans la boutique ; et les deux espaces d'exposition de part et d'autre, plus petits, plus encombrés aussi, où les visiteurs n'ont d'autre choix que de se suivre les uns les autres pour se frayer un chemin parmi les étagères.

Ces trois lustres, Gio ne compte plus le nombre de fois où il est monté sur l'escabeau pour les allumer le matin et les éteindre le soir. Drôle de manège alors qu'on sait qu'il suffit de les faire descendre à l'aide de leurs chaînes pour en atteindre les chandelles. Mais depuis qu'il a découvert le goût du vertige, Gio ne se lasse pas de mener à bien sa petite routine ; et Lucia le laisse faire quand ça lui prend, ça lui fait moins de travail après tout.

Ce matin, il a allumé les trois lustres et toutes les autres bougies du magasin, plein phare, pour bien y voir clair. C'est qu'il a du travail, ça fait bien longtemps que Gio ne s'y retrouve plus dans le bazar organisé de sa mère et il compte bien remédier à cela dès aujourd'hui ― son premier jour officiel. Et il ne comptera pas sur l'apprenti ― qu'il a gardé bien à l'écart de ses plans en arrivant bien avant l'heure de l'ouverture ― pour l'y aider. Ça l'arrangerait même d'ailleurs bien que Zachary ne se pointe jamais, qu'il ait chopé l'une ou l'autre grippe ou ait décidé de changer de fief, maintenant qu'il a repris la main sur celui-là.

L'espoir ne dure pas ceci-dit, Gio entend bel et bien derrière lui la porte s'ouvrir et il n'a pas vraiment besoin de se retourner pour savoir de qui il s'agit ― il préfère prendre le temps de lever les yeux bien haut au ciel en faisant mine de ne rien avoir entendu un instant.

― Aaah, Zachary...

Il a fini par dire en refermant sèchement l'un des tiroirs du grand meuble derrière le comptoir avec la caisse, qui claque, plus parce qu'il est déjà agacé qu'à cause d'une quelconque résistance à la fermeture. D'ailleurs le ton employé pour énoncer son nom laisse bien entendre à quel point il est ravi de le retrouver ce matin.

Gio se retourne finalement, s'appuie sur le meuble derrière lui, le visage fermé les sourcils froncés.

― J'espère tu m'as apporté un café ?

Pas bonjour ni rien, juste un regard condescendant qui se pose sur la silhouette malgré tout familière, peut-être un coin des lèvres un peu relevé et d'un coup on ne sait plus s'il s'agit d'une plaisanterie trop taquine ou d'une provocation, à la parfaite frontière entre l'audace et l'insolence. Les yeux bien francs, en tous cas, n'ont pas l'air décidés à le lâcher ni à lui laisser entendre que la question n'attend pas de réponse.


― soupire en #EBA773

Spoiler:
Ambrogio Leone
phrase :
A lovely lady and a grumpy man live here.
Mini icône :
coffee
icône :
one day everything will suddenly quiet & you will know that home is where you are
miniature :
against authority except my mom
Messages :
39
Rubis :
152
Ambrogio Leone
https://phymeris-re.forumactif.com/t56-gio-ou-le-gout-de-la-routine-terminee#159https://phymeris-re.forumactif.com/t138-tiramisu#619https://phymeris-re.forumactif.com/t140-de-plume-a-plume#636
Re: [TERMINE] premier jour ft. Zachary Veselipar Zachary Veseli Lun 6 Nov 2023 - 15:04



☽ ☼ ☾
what a shame
(shame shame shame)

gio

Il n'aime pas partager, Zachary ; après tout, difficile de distribuer des morceaux de ce qu'on n'a pas.
C'est pas faute de courir après des trucs, pourtant !
a l'impression d'avoir couru toute sa vie

  probablement par ce que c'est le cas? qu'ici aussi, il a finit par courir après l'inatteignable; rien qu'un peu de responsabilités     ca va, il s'en    
juste un peu d'attention, rien qu'un poil de sens       tape ! ,
non, rien à foutre    
Parce qu'il s'en fout, royalement hein,      bien-sûr,
mais ça donne un goût différent au temps qui passe,    un vilain, vilain
goût
que Lucia, elle donne un joli rouge à ses joues      à peine visible !
et que sa boutique    stupide boutique,
tellement stupide
,
il commence à comprendre ce qu'elle lui trouve.

Mais après tout, il s'en fout.     hein?

Ce ne sont que des miettes dans sa main, des rêves qui ne sont pas les siens et un sourire maternel qui plane loin, très loin au dessus de son coeur, en voile poudré dapré sur une chaise vide
  ce ne sont que des broutilles,

      mais ce sont ses broutilles.

Pourtant, la voix qui raisonne au bout de l'endroit qu'il avait fait siens ces deux dernières années ne fait qu'indiquer le contraire. Et voilà qu'il sent venir la migraine lacérer ses tempes.
Ses pas raisonnent dans les allées qu'il connait désormais par coeur, en prenant soin d'éviter les dernières acquisitions de la gérante qui dirigent le parcours des longues jambes.

Il a l'allure lente, le double des clés alors inutilisé qui bat à sa hanche la mesure de son avancée vers le comptoir,
mais il voudrait plutôt courir, renverser le sale gosse qui le défit du regard,

courir pour dire preum's.



( parce que c'est toujours lui qui ouvre,
normalement.            ah, la fâcheuse migraine !    )

Alors il grogne, parce que c'est bien tout ce qu'il peut faire pour se redonner une contenance t'es à ma place, gamin
il n'a pas vraiment de place      -     ni ici, ni réellement ailleurs-
ne s'est jamais tant préoccupé de prendre ses marques. Il y avait Lucia, ancrée dans des habitudes qui lui faisaient froncer les sourcils, et lui,
qui comblait docilement les trous. Oh,
il râlait, ça oui. Mais elle ne s'en formalisait pas, parce qu'elle n'avait qu'à courber le poignet pour obtenir de lui un oui, un non (souvent, des non), ou le ménage de l'arrière-boutique.

Mais il lit déjà dans les yeux effrontés du jeune homme qu'il ferait mieux de la prendre désormais, sa foutue place - la prendre, et ne jamais la lui rendre.

Il n'a rien contre lui, à vrai dire (n'a jamais rien contre personne, voyons), mais il a cette aigreur dans l'estomac quand il entend Lucia lui dire l'amour qu'elle porte à son petit, qu'il régurgite pour elle mais qui
boue dans la gorge dès qu'il doit faire semblant de ne pas voir ses traits usés et l'évidente tristesse qu'elle ose emprunter parfois
il a ce dédain dans les soupires lorsque Gio oublie de venir, claque les portes, ce besoin mal placé de remplacer tout ce que le plus jeune ne peut pas faire pour elle
 d'être partout où il ne veut pas aller,
  d'être tout ce qu'il n'est pas
et ça lui fait perdre l'impassibilité confortable.


 ...S'il lui a apporté un café ?

pardon ? c'est un genre de blague ? fait chuter l'immense cabas de son épaule pour le laisser s'écraser entre eux,
ne sait plus trop ce qu'il a fourré dedans, mais se félicite que ce soit lourd
(que Gio fasse claquer les tiroirs, lui n'aura qu'à rompre le bois)

ah, mais ça me revient ! Le sarcasme est un piètre ornement sur les traits si délicats, qui se peignent d'un sourire si mauvais qu'il gâche tout ce que le visage avait un jour eu de plaisant. Les bras croisés, Zachary n'est plus qu'une copie peu glorieuse d'un affront qu'il relève,
le menton un peu trop haut. c'est aujourd'hui, c'est ça ? c'est aujourd'hui que t'as décidé de me péter les couilles
maintenant que maman est plus derrière ton dos ?


Que c'est bas, que c'est moche
mais Zachary n'avait jamais aimé les combats règlementaires, non plus.


Zachary Veseli
phrase :
ok cool men fous
Mini icône :
70x70
icône :
[TERMINE] premier jour ft. Zachary Veseli OcfpAXD
miniature :
[TERMINE] premier jour ft. Zachary Veseli H6G3jVb
Messages :
150
Rubis :
893
Zachary Veseli
gros naze
https://phymeris-re.forumactif.com/https://phymeris-re.forumactif.com/
Re: [TERMINE] premier jour ft. Zachary Veselipar Ambrogio Leone Ven 10 Nov 2023 - 8:38
Comme il aimerait dire que la silhouette qui s'avance vers lui est celle d'un étranger.
Comme il aimerait dire que le hasard est le seul fautif quand il la croise, presque tous les matins, quand il quitte la maison. Que s'il connaît sa sale gueule presque par cœur, c'est uniquement parce que leurs chemins se rencontrent, matin et soir, soir et matin, la faute à la coïncidence mais qu'ils restent deux étrangers, qu'ils le resteront toujours. Que s'il connaît son nom, c'est parce qu'il l'a entendu au détour d'une conversation, que s'il sait à quoi s'attendre en le provoquant, c'est parce qu'il a bonne imagination.

Mais Gio ne peut pas dire ça parce que Zach n'est pas un étranger. En témoigne l'assurance avec laquelle il évolue dans la boutique et rien que ça, Gio a du mal à le supporter. Ses lèvres pincées à présent dans une moue qui transpire le dédain quand l'autre s'arrête et son regard coule sur son corps comme on détaille une vieille croûte de peinture. Un tableau raté — contrefait —, une pâle copie dont il a la prétention de se croire l'original. C'est un faux frère face à lui. Un de plus.

— Quelle place, Zachary ?

Il lui a laissé tout son temps pour réagir, cracher ses piques puériles et ça ne lui a arraché qu'un sourire mesquin finalement. Ça gratte pourtant, ça l'emmerde quand il parle d'elle, il découvre aujourd'hui que c'est pire, bien pire, quand il en parle en ces termes — maman. Mais Gio n'a rien laissé paraître, a serré les poings un peu, les ongles dans la paume, discrètement. Et il s'avance maintenant, se rapprochant encore jusqu'à passer à côté de lui pour récupérer la feuille de papier sur le comptoir, celle qu'il a préparée.

— Tu sais ce que c'est qu'une entreprise familiale, non ? T'as pas besoin que je t'explique en quoi t'as rien à faire ici.

La voix glaciale et pourtant souriant tout à coup, le regard presque taquin à nouveau alors qu'il lui transmet sa note d'une poussée sur le torse, la feuille plaquée contre et ses doigts fermement appuyés dessus, quitte à le faire reculer un peu s'il y parvient. Et ça l'agace, ooh, comme ça l'agace, d'avoir à lever les yeux pour le regarder, même si ce n'est rien qu'un peu. Il le fait avec aplomb pourtant, le menton haut et les yeux plissés de défiance. Peut-être que c'est ça qui l'énerve le plus au fond : plus grand, plus âgé ; il aurait tellement préféré être l'aîné.

— Je t'ai fait une liste, hm ? Pour t'occuper aujourd'hui. Comme ça tu pourras être un peu utile pour une fois.

Une dernière inflexion dans le sourire, une dernière poussée du bout des doigts puis il le relâche, passant à nouveau à côté de lui pour le dépasser et vaquer à ses occupations. Pour que Zach comprenne qu'il n'y a pas de réponse possible cette fois, pas de réplique, pas de négociation. Qu'il fasse les tâches ingrates pendant que Gio peut s'occuper des choses sérieuses.

0. Chercher du café
1. S'occuper des poubelles
2. Nettoyer les fientes d'oiseaux sur les rebords des fenêtres
3. Retirer les toiles d'araignées dans les coins
4. Chercher la marchandise chez le menuisier... Ça nous a coûté un bras t'as intérêt à faire ça bien
5. Faire la poussière sur les rayons
6. Passer le balai dans l'entrée
7. Réparer le loquet de la porte arrière (ou appeler quelqu'un pour le faire, je comprends que le bricolage soit pas le fort de tout le monde)
8. Nettoyer et ranger la réserve de fond en combles
9. Dégager le plancher (au sens figuré bien sûr...)


Le tout de son écriture fine et penchée, un plan soigneusement établi et rédigé avant son arrivée, à l'encre et à la plume, dont l'un des buts premiers est évidemment de faire en sorte que Zach ne traîne pas trop dans ses pattes — qu'il ne voie pas sa tronche de la journée. Qu'il comprenne bien qu'il n'est pas le bienvenu de son point de vue, et si ça peut l'énerver assez pour qu'il décampe, Gio sera ravi.

— Oh, et bien sûr, tu me feras le plaisir de bouger ta merde.

Il a vaguement désigné le sac lâché sur le meuble, toute forme de sourire disparu cette fois.


― soupire en #EBA773

Spoiler:
Ambrogio Leone
phrase :
A lovely lady and a grumpy man live here.
Mini icône :
coffee
icône :
one day everything will suddenly quiet & you will know that home is where you are
miniature :
against authority except my mom
Messages :
39
Rubis :
152
Ambrogio Leone
https://phymeris-re.forumactif.com/t56-gio-ou-le-gout-de-la-routine-terminee#159https://phymeris-re.forumactif.com/t138-tiramisu#619https://phymeris-re.forumactif.com/t140-de-plume-a-plume#636
Re: [TERMINE] premier jour ft. Zachary Veselipar Zachary Veseli Mer 15 Nov 2023 - 10:12



☽ ☼ ☾
what a shame
(shame shame shame)

gio

ah bon,
très bien,

c’est en ces termes qu’il souhaite faire jouer la musique dans son manège.

Il devrait être habitué aux bassesses, Zachary, s’en est fait maître depuis tant d’années, alors Il ne peut que froncer les sourcils un instant,
tique juste le temps de laisser la balle le perforer, et ne jamais ressortir,
faire un trou mince juste entre les côtes,     aïe    et ne pas montrer qu'il saigne
 surtout pas

parce que c'est vide, là dedans,
n'est ce pas ce qu'il veut faire croire, ce que tout le monde croit
que ça sonne creux quand on toque contre son cœur ?

(pas vraiment, mais il devrait s’en convaincre s’il y croit assez fort )



Bien sûr, qu'il sait qu'il n'a rien à faire dans cette famille
ou dans n'importe quelle autre, le sait pertinemment
Il s’en rappelle dans les cauchemars qui le bercent, dans les frayeurs aux moindres bruits, la solitude qui réconforte,
il le sait parce que, s’il voulait les lire, les lettres plaquées sur son torse s'emmêleraient et qu'il ne peut pas prendre le temps de les déchiffrer, la mine trop concentrée pour un adulte de son âge. Finirait probablement par froisser le papier, l’air frustré  et jeter la boule illisible là où elle ne peut pas le narguer

mais ça, il ne le fera jamais devant Gio.

   plutôt crever.

je suis pas ton putain de larbin, ambrogio. insiste sur le prénom, parce qu’il aime bien comme ça se crache dans sa bouche,
et la façon dont ça semble toujours plier les nerfs du plus jeune.

Face à l'opprobre, ne peut que rétorquer aussi vilement.

Il n'a même pas besoin de se risquer à lire les tâches qu'il sait déjà ingrates, tout comme il n'a pas besoin de l'écouter pour comprendre les inflexions territoriales dans sa voix qui s'éloigne,
 en fait, il n'a qu'à jeter un coup d'œil aux jolies lettres rondes couchées sur le papier pour les lever
  haut,  si haut, vers le ciel
, implorer la niaiserie du film qui se joue sans lui de cesser ses moqueries.

Evidemment,
que le gosse formulerait ses ordres à la plume, dans une énième tentative de se gausser de là-haut, depuis le perchoir éhonté des foyers aimants et sans histoire - évidemment.

arrête tes enfantillages deux secondes. ta petite mère chérie sonne plus amer qu'il ne l'aurait cru sait que je fais un très bon boulot, et si elle a pas eu à se plaindre de moi,
aucun moyen que tu le fasses, toi


En prime du dédain sonore, se garde bien de libérer la surface de son sac, dans lequel il fouine plus bruyamment que nécessaire  (  n'a-t-il pas passé l'âge?) pour en sortir un petit paquetage cartonné.    (non)
Si on savait mieux lire les traits du brun, il serait évident d'y voir la bataille qui se joue sur les froissements de son front, une mêlée davantage nourrie par l'envie rance de pouvoir se vanter de la même assurance que par la haine. Mais il n'a pas de haine, Zachary,
que des puces et de la boue sur les mains.

je rêve, pour qui il se prend il marmonne pour lui-même, la mâchoire serrée qui n'aide pas son travail
il est très bien, son travail !!
pas vrai, qu'il est bien ,   Lucia ?  pas vrai,

   Gio?

Claque la langue et s'enfonce dans le déballage renfrogné des dernières pièces qu'il a récupéré, lustre les montres du pan de sa manche,
comme si, avec la poussière, il pouvait effacer la jalousie évidente.

je vais faire exactement comme d'habitude, c'est-a-dire pointer les stocks et y rentrer ces merdes dont personne sait s'occuper ce ne sont pas des merdes, ce n'est pas vrai : il les adore,
les a choisies lui-même. en fait, a même appris à aimer la complexité des rouages et la minutie de ses doigts entre les aiguilles

mais la passion fait bien moins d'effet dans la gueule du loup,
là où on compte les coups qu'on s'assène, alors il reprend
un peu plus fort pour qu'il l'entende, où qu'il soit.   et si ça te plait pas, tu peux aussi aller te faire foutre.


Zachary Veseli
phrase :
ok cool men fous
Mini icône :
70x70
icône :
[TERMINE] premier jour ft. Zachary Veseli OcfpAXD
miniature :
[TERMINE] premier jour ft. Zachary Veseli H6G3jVb
Messages :
150
Rubis :
893
Zachary Veseli
gros naze
https://phymeris-re.forumactif.com/https://phymeris-re.forumactif.com/
Re: [TERMINE] premier jour ft. Zachary Veselipar Ambrogio Leone Ven 24 Nov 2023 - 23:56
Déjà désintéressé — enfin, c'est ce qu'il laisse croire — les épaules tournées vers l'une des deux salles d'exposition pour chercher un article que Lucia lui a demandé de mettre de côté. Mais, le pas fier, maître en ces lieux, marque une hésitation à la réponse sifflée avec effronterie, au prénom qui s'étire et qui dévoile les syllabes habituellement tues. Les pieds se rejoignent et il reste planté là, de dos toujours, les sourcils froncés et le nez qui souffle fort. Il a toujours du mal quand on l'appelle de son nom complet : chaque morceau ajouté au court Gio lui paraît le rapprocher un peu plus d'un monde qu'il n'a pas connu, de gens qu'il n'a jamais étreints, « c'est ta grand-mère et ton père qui ont choisi ton nom, Gio. Ils s'entendent bien, tu sais ? »

Insupportable, d'entendre les sons se bousculer dans la vilaine bouche de l'apprenti. D'un autre côté, il n'est pas sûr d'aimer beaucoup plus quand il l'appelle juste Gio. Ne pas avoir à l'entendre serait encore le mieux. Les sourcils épais toujours en vrac, il résiste, Gio, à l'envie de faire demi-tour. Il a d'autres choses à faire, d'autres chats à fouetter — les chats de gouttière ne l'intéressent pas. Mais ça empire encore quand le venin qui coule des autres lèvres reprend son flot insolent, et Gio voit rouge, rouge, quand Zach éructe les quelques mots aux airs innocents, mais si amers — humiliants. Il sait, en plus, qu'il fait ça uniquement pour le faire sortir de ses gonds.

Et ça marche très bien. Le sang ne fait qu'un tour, les épaules en font un demi, et en un rien de temps il a remonté au pas de course la distance qui le séparait de son aîné pour venir se planter et fulminer juste sous ses yeux, à côté de lui. Si bien qu'il a très bien, ooh, très bien entendu les mots marmonnés, qui lui font lever les sourcils dans un étonnement feint, mauvais.

— Bah, pour ton supérieur, Zach ?

Il choisit les mots avec soin. Qui aurait pensé que son regard noisette serait si peu froid en cet instant, si peu dur ? Comme si le conflit le réconfortait plus qu'autre chose, le miel coulant, onctueux, dans ses prunelles curieuses. Et s'il n'a pas encore levé la main, si ses doigts ne se sont pas encore une fois appuyés sur son torse ou enroulés autour de son poignet pour le forcer à lâcher ce qu'il tient, c'est bien par égard pour les précieuses et fragiles pièces, qu'il a repérées du coin de l'oeil. Et aussi parce qu'il sait, Gio, il sait qu'il n'a pas le droit de toucher au moindre cheveu du fils-rêvé, que s'il osait ne serait-ce que l'égratigner, lui laisser une petite trace rouge, Lucia ne le lui pardonnerait pas. Qu'elle pleurerait sûrement — encore — de ce garçon ingrat qui a grandi si vite et qu'elle ne comprend plus. Elle trouverait — encore — le moyen de dire « Zach est un bon gars, prends un peu exemple. »

Mais Gio n'est pas dupe, il voit bien que Zach n'est pas juste le bon gars qu'il se plaît à jouer quand elle est dans les parages : le regard et l'attitude changent quand elle s'en va et il est persuadé d'avoir devant lui le vrai, l'authentique, Zach. Aussi insolent et infect que lui. Mais quand bien même il est détenteur de cette vérité, il ne va pas s'en prendre à lui, Gio, non. Ce n'est pas ça qu'il veut. Ce serait plus simple, tellement plus simple, si c'était l'inverse qui se produisait.

— Mais, tu sais, si tu ramasses de la merde dans la rue t'es pas obligé de la ramener ici, mh ?

Le fossé se fait vertigineux entre son ton presque doux et l'ignoble sens des mots qu'il lui sert. On dirait qu'il essaye d'expliquer quelque chose à un enfant. Un sourire malsain accompagne maintenant le regard ondoyant qu'il lui jette, et il s'appuie d'un coude sur le comptoir, penché dangereusement proche des pièces qu'il se met à observer attentivement.

— Je veux dire, quelqu'un en aura peut-être quelque chose à faire de toi, quelque part. Ailleurs.

On se méprendrait presque sur la complicité qui les lie, à voir le regard en coin qu'il pose sur lui, interrompant son inspection. Et sûrement n'importe quel horloger aurait des sueurs froides à le voir maintenant s'emparer des jolies montres dans ses doigts pas du tout experts en la matière, à poser sur le métal encore brillant, malgré les années écoulées, des yeux curieux mais sûrement bien moins avisés que son voisin. Il sait repérer le cuir ayant besoin d'être nourri, le métal qui peut être poli pour révéler de nouveaux éclats, le verre rayé par l'usure. Mais s'il y a bien quelque chose qu'il ne peut pas faire, Gio, c'est réparer les mécanismes pointus de ces petits trésors figés dans le temps, aux aiguilles désespérément silencieuses et immobiles.

— Y'en a qui sont pétées. Qu'est-ce que tu veux que j'en fasse, de tes merdes ?

Il ne sait pas très bien s'il préfère les mettre de côté — parce qu'elles sont jolies, ces montres — ou faire mine de les balancer directement, histoire de donner le ton pour les prochaines fois où Zach choisira d'en faire qu'à sa tête plutôt que d'écouter ses consignes. Il semble d'ailleurs requérir son avis, toujours appuyé d'un coude sur le comptoir, le regard interrogateur.


― soupire en #EBA773

Spoiler:
Ambrogio Leone
phrase :
A lovely lady and a grumpy man live here.
Mini icône :
coffee
icône :
one day everything will suddenly quiet & you will know that home is where you are
miniature :
against authority except my mom
Messages :
39
Rubis :
152
Ambrogio Leone
https://phymeris-re.forumactif.com/t56-gio-ou-le-gout-de-la-routine-terminee#159https://phymeris-re.forumactif.com/t138-tiramisu#619https://phymeris-re.forumactif.com/t140-de-plume-a-plume#636
Re: [TERMINE] premier jour ft. Zachary Veselipar Zachary Veseli Mar 5 Déc 2023 - 12:59



☽ ☼ ☾
what a shame
(shame shame shame)

gio

(on lui a souvent dit, Zachary
tu as de si beaux yeux,    si rares
quel dommage qu'ils soient si mauvais.
) Pourtant, la pénombre qu'il porte dans le regard n'avait jamais été si à sa place que pour gronder après les paroles de Gio, car voila qu'il réclame une supériorité que Zachary n'est pas sûr de pouvoir supporter. C'est qu'il sait obéir,
qu'il sait courber le dos et aboyer quand on le lui demande, s'oublier pour un morceau de pain comme tous les crevards de ce monde
   son ancien monde ?  
qu'il s'oublie pour la nécessité ou le respect ou la menace.

Mais Ambrogio n'est rien de ces trois couperets, ne fait planer sur lui que la vague stature de sa mère, et celle-ci n'avait pas la force de retenir son aigreur.

Alors il défi sans répliquer les iris noisettes, y voit les reflets enragés de l'hostilité qu'ils partagent. Bien.
  Gio peut être un con autant qu'il le souhaite,
    aussi fort qu'il le peut, même !
  il n'aura qu'à l'être d'avantage.

prend pas trop vite tes rêves pour la réalité, gamin, t'es absolument personne. les mots glacials tranchent avec le miel venimeux qui lui est servi à coup de cuillères dans le gosier,
pourraient couper si on les prononçait trop près de la jugulaire.

Pour peut-être la première fois depuis son arrivée ici, il n'avait jamais failli répondre si fort qu'il n'avait aucune intention d'aller ailleurs
( c'était juste pour le faire chier, non ? )

Il n'a toutefois pas à se donner la peine de siffler d'autres sommations, parce que la sentence tombe et oh,   il est désolé Lucia,
      mais il va finir par étrangler ton rejeton

Le regard corrosif se pose sur les mains qu'il doit reconnaître habiles sur ses précieuses trouvailles, même si elles ont visiblement choisit d'accorder à ces montres le même soin qu'aux torchons pour dépoussiérer la réserve. Alors il serre les dents, poussé par l'attente narquoise de Gio à côté sur le comptoir.

Pense une seconde à Odessa, son calme apaisant et à la tête qu'elle aurait fait à l'entente de cet outrage (ça lui donne presque envie de sourire, mais ils savent tous les deux que derrière ses moqueries lorsqu'elle se montre un peu trop passionnée, il n'en pense pas moins)
et là tout de suite, emprunte un peu de ce regard noir dans l'espoir de faire taire le plus jeune.

vire tes sales pattes de là ! crache en arrachant les biens des griffes qui les lui volent, comme un enfant qui ne partage pas ses jouets,
pas avec les sales gosses qui risquent de casser ses affaires !

C'est qu'il sait qu'il est plutôt soigneux, Gio, qu'il a l'œil pour les choses -    ben oui, c'est si facile quand on a un héritage,
quand on n'a pas besoin de ramasser les minuscules miettes du savoir à même le sol.
Il sait qu'il n'est pas si con, au fond : c'est peut-être finalement ce qui cogne le plus contre la colère mal cachée.

quand on n'y connaît rien et qu'on doit sa vie au piston, on ferme sa gueule et on laisse les gens travailler

Regarde toi donc, pauvre petit Zachary, laisser les mots venimeux parler avant toi pour essayer de faire tomber cet air sur son visage,
tenter d'étouffer la condescende qui t'a toujours insupporté,
regarde ce que les yeux qui te sondent et te font enrager, ce que la stature railleuse face à lui réussie à te tirer
       ce n'est pas bien de mentir, Zachary,
       comme si tu avais jamais travaillé
   comme si tu ne t'étais pas contenté de chiper
    ce qui t'intéressait quand on ne regarde pas.

je sais que ça doit être difficile à entendre quand t'as l'habitude de tout avoir tout cuit dans le bec, mais va vite falloir que tu comprennes que j'ai aucune intention d'être ton clébard, ici un dernier coup d'œil qui lui assène tout ce qu'il lui inspire, et il retourne couver ses précieuses machines. c'était une mission qui lui avait été donnée, et il semblerait qu'il foire un peu moins tout ce qu'il touche, ici.
Pourquoi pas tenter de poursuivre cette nouveauté, voir là où elle le mène ?
on bosse avec l'horlogère sur cette réparation, faudrait pas que ça vienne aux oreilles du village que t'as tout fait capoter tu crois pas ? c'est la bassesse qu'on récolte quand on se penche pour parler avec les rats.  t'as pas d'autres choses à faire, d'ailleurs, patron ?

Et ça sonne si mal dans sa voix d'outre tombe que Gio aurait peut-être préféré qu'il ne l'appelle jamais ainsi.


Zachary Veseli
phrase :
ok cool men fous
Mini icône :
70x70
icône :
[TERMINE] premier jour ft. Zachary Veseli OcfpAXD
miniature :
[TERMINE] premier jour ft. Zachary Veseli H6G3jVb
Messages :
150
Rubis :
893
Zachary Veseli
gros naze
https://phymeris-re.forumactif.com/https://phymeris-re.forumactif.com/
Re: [TERMINE] premier jour ft. Zachary Veselipar Ambrogio Leone Lun 11 Déc 2023 - 20:49
Gio a beau s'accommoder du regard haineux de Zachary, du froid glacial qui s'étend entre eux dans la boutique — il ne le ressent presque pas, lui est comme l'eau qui bout au milieu de la glace, un foyer beaucoup trop grand au creux du bide — les commissures des lèvres s'affaissent un peu quand il récolte le surnom de « gamin ». Une grimace moins arrogante, qui ne reste pas bien longtemps, mais qui laisse trop bien voir comme ça touche dans le mille. Il sait rire aux insultes, il sait se moquer des bassesses et ne pas craindre la menace, mais voir Zach prendre de la hauteur là où il voudrait le surpasser, ça, il ne peut pas le supporter. Surtout que factuellement, Zach est plus âgé — et plus grand — et ça, ça le fout en rogne à chaque fois qu'il y pense.

Alors quand les antiquités fragiles lui sont arrachées des mains, cette fois il n'y a plus un sourire sur son visage, plus de chaleur déplacée dans le miel de son regard, que des reflets vifs, tranchants. Toujours pas froid, mais bien rigide. Il le fixe sans un mot toujours, le laissant cracher toutes les saloperies qu'il veut. Et puis, il lui a posé une question, dont il attend la réponse. C'est que, même s'il a l'air de ne faire que lui chercher des noises, Gio voudrait bien savoir, quand même, ce que Zachary compte réellement faire de ces montres — à part les surveiller comme un chien de garde et les arracher de ses mains au risque d'en abîmer davantage les bracelets déjà éprouvés par le temps. Parce que même s'il déteste devoir compter sur lui, il doit bien admettre qu'ils ne seront pas trop de deux à tenir la boutique.

Il aurait pu garder cet air contrarié longtemps, Gio. Zach n'était pas très loin, finalement, de lui faire rebrousser chemin, vaquer à ses occupations — s'avouer vaincu déjà ? Mais quand les nouvelles piques arrivent, c'est bel et bien le sourire narquois qui revient, et les dents se dévoilent dans un rictus moqueur, silencieux. Oui, Zach aurait pu gagner la partie, s'il n'avait pas parié sur le mauvais cheval. Parce que Gio, contrairement à ce qu'il peut bien penser, ne doit rien au piston, bien au contraire. C'est justement pour ne pas rester pour toujours sous les jupes de sa mère qu'il a choisi d'abord une autre voie, et il a travaillé autant que les autres, peut-être même plus, avec acharnement, pour devenir charpentier. Zach pourra bien s'imaginer ce qu'il veut, Gio sait qu'il a tort. Et il n'y a que la vérité qui blesse, pas vrai ?

Loin d'être touché par ces mots cette fois, plutôt rasséréné au contraire, il pose ses mains à plat sur le comptoir et doucement se redresse, se hisse presque — oh, qu'il n'aime pas être plus petit — pour espérer se donner l'air plus grand. Est-ce qu'il bombe le torse ? Oui, tout à fait, dans une inspiration espiègle et fière.

— Mais vas-y, vas dire à tout le monde que j'ai détruit tes précieuses montres. Qu'est-ce que tu crois, Zach ? Que les gens vont se mettre à oublier huit ans de bons et loyaux services rendus et croire la bave pâteuse d'un pauvre type qui vient de débarquer ? L'air confiant, presque joueur, revenu. Réveille-toi, je travaillais déjà qu'tu savais probablement pas c'que c'était que l'effort. Tu faisais quoi, avant ? Branleur ?

Il aurait paru bien vulgaire s'il n'y avait pas ce sourire revenu, solaire, presque enfantin, alors qu'il redescend sur ses talons. Il est fier de lui, oui, oui : il utilise des mots des jeunes de là-bas — des mots que Lucia lui a par ailleurs toujours interdit d'utiliser. Finalement, il désigne les montres du menton, retrouvant son sérieux l'espace d'un instant.

— Très bien, alors montre-moi c'que tu sais faire. Il abdique, de toute façon si Odessa a vraiment demandé à Zach de bosser en collaboration il sait déjà qu'il saura moins bien que lui comment aborder cette tâche — même si ça le tue de l'admettre. Et t'as intérêt à faire ça bien.

Une mise en garde qu'il espère bien voir être prise au sérieux. Il ne plaisante pas, Gio, quand il le dit : il compte surveiller de très près le travail de Zach, déceler les moindres failles, les faux-pas qui lui confirmeront qu'un type comme lui n'apportera jamais rien de bon à leur petit commerce. D'ailleurs, le voilà qui chope un tabouret non loin, pour se poser en face de lui bien confortablement, ignorant complètement sa dernière question et le titre massacré — ça lui suffit bien de l'entendre le dire, quel que soit le ton. La voix traînante alors, quand il relève le regard vers lui, les coudes posés sur la surface de bois.

— J'suis pas comme Lucia, moi : j'm'encombrerai pas d'un bon à rien juste pour ses beaux yeux.


― soupire en #EBA773

Spoiler:
Ambrogio Leone
phrase :
A lovely lady and a grumpy man live here.
Mini icône :
coffee
icône :
one day everything will suddenly quiet & you will know that home is where you are
miniature :
against authority except my mom
Messages :
39
Rubis :
152
Ambrogio Leone
https://phymeris-re.forumactif.com/t56-gio-ou-le-gout-de-la-routine-terminee#159https://phymeris-re.forumactif.com/t138-tiramisu#619https://phymeris-re.forumactif.com/t140-de-plume-a-plume#636
Re: [TERMINE] premier jour ft. Zachary Veselipar Zachary Veseli Sam 16 Déc 2023 - 0:58



☽ ☼ ☾
what a shame
(shame shame shame)

gio

Il voit bien qu'il se délecte, Gio, qu'il n'arrive même pas à froisser sa tempe    ( pas vraiment,
  pas assez longtemps,
   pas suffisamment pour le renvoyer chez sa mère). Et alors il lui rit encore au nez, s'ébroue et fait le beau; le grand et le méchant
pour autant, Zachary en a vu des plus beaux, des plus grands
et des bien plus méchants

alors grimpe encore, Gio, lève le menton plus haut que lui,

essaie voir.

Et le défi des rejetons en mal d'attention ne peut que se ravitailler dans les phrases de celui qui donne les ordres, les petites attaques et l'ego de celleux qui ont eu un endroit à appeler chez soi,
un voisinage à saluer et des vieillards à aller dépanner
 -  ça lui fait lever les yeux au ciel, tout ça.

pour un mec qui a jamais rien vu du monde, tu tires beaucoup de conclusion. le dédain coule dans tous les mots, dégouline le long des lèvres et en fout partout sur le comptoir, et ça ne l'empêche même pas de préparer le petit établis de fortune,
le chiffon satiné sur lequel il pose les pièces avec une délicatesse qui tranche avec le discours indolent
(ne fait aucune vague dans ses yeux qui couvent le mécanisme comme si Gio ne mordait pas gaiment la moitié de son espace) ah, bien vu,
c'est vrai que j'ai branlé un tas de types bénévolement, mais crois moi, c'était déjà plus d'effort que t'en as jamais fait.


Et il ne peut s'empêcher de lui offrir le regard des chiens qui répondent à la provocation, faire plisser le liner suffisamment pour prendre le temps de cerner l'attitude de son soi-disant supérieur.
C'est que les rides le guettent déjà,
   à tant froncer les sourcils.

Il s'arrête une seconde dans les gestes qui examinent la montre, s'en désintéresse pour mieux sonder les intentions dans les paroles
( ce qu'il sait faire ? ), comment ça, Gio ?
est-ce que c'est un intérêt lointain qu'il perçoit, au fond des prunelles ambrées ? Alors il se laisse le temps de peser le ton de sa réponse,
de jauger les traits du plus jeune avant d'admettre un grognement, toujours aussi mauvais
quoi que déjà départi de son animosité. t'as pas à me donner d'ordre.

Pour autant, c'est presque docilement qu'il revient à la pièce qu'il termine d'essuyer grossièrement avec le tissus qui l'accueille, prêt à s'exécuter avec un petit couteau apparemment taillé pour l'appareillage. D'une main qui tire bruyamment la première chaise atteignable, le voilà qui suit sans vraiment s'en rendre compte l'installation de Gio face à lui,
s'assied sans même porter attention au dossier placé devant lui
- il s'y avachit, déjà trop s'absorbé pour être gêné par le bois contre son torse, ou pour s'occuper de ce que Gio pense de ses yeux, ou de ceux de n'importe qui.

on peut les vendre et en tirer un bon prix je pense, même en l'état n'avait jamais parlé aussi calmement devant lui, peut-être parce qu'il ne cherche plus à faire gronder l'orage, ou peut-être parce qu'il est d'avantage rivé sur l'objet qu'il tourne entre ses doigts, la rainure de séparation exposée par la lame qu'il glisse précautionneusement.
celle-ci est HS depuis un moment mais je me suis dit que ça valait le coup de tenter de la réparer. j'y crois pas trop, mais c'est une belle pièce, y'a plus beaucoup de cadrans comme ça tu vois ?

Désigne vaguement du pouce les arabesques énigmatiques du petit objet, en suit lui-même les chemins tortueux
tant et si bien qu'il se perd un peu, et qu'il ferait mieux de ne pas verser dans le sentimentalisme, pas ici,
et encore moins devant lui.
on pourrait la vendre bien plus chère, quoi.

Comme pour ponctuer les paroles,  d'un geste rapide et maîtrisé qui fait pression sur la séparation, le dos de la pièce se déboîte et retombe doucement dans sa main qui semble savoir ce qu'elle fait, dévoilant alors le mécanisme des rouages à nu.
C'est le dos courbé sur son travail, des mèches brunes échappées de son chignon lui barrant les yeux qu'il relève la tête vers le nouveau gérant,  ce foutu gérant qui criblait tous ses faits et gestes,
qu'il n'était pas prêt d'accepter
      même s'il ne s'explique toujours pas bien sa propre territorialité, et qu'il ne sait pas vraiment quand il a commencé à se préoccuper de son mérite à travailler.

maintenant, tu veux bien arrêter de m'encombrer et me laisser bosser deux minutes ? pour cette fois, c'est le confort dans moqueries et la bassesse, malgré ses mains qui œuvrent bien
. pour mes beaux yeux, peut-être ?
celle-là, il l'a pas volé.


Zachary Veseli
phrase :
ok cool men fous
Mini icône :
70x70
icône :
[TERMINE] premier jour ft. Zachary Veseli OcfpAXD
miniature :
[TERMINE] premier jour ft. Zachary Veseli H6G3jVb
Messages :
150
Rubis :
893
Zachary Veseli
gros naze
https://phymeris-re.forumactif.com/https://phymeris-re.forumactif.com/
Re: [TERMINE] premier jour ft. Zachary Veselipar Ambrogio Leone Mer 3 Jan 2024 - 21:29
La bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe. Il pourrait le répéter comme un mantra, se souvient nettement l'avoir entendu plus d'une fois dans la bouche de Lucia. Ces quelques mots, qui veulent dire que quelles que soient les infamies balancées par le pire des connards, elles ne toucheront pas celui qui est en paix. Que l'innocence, la bienveillance et la douceur protègent de la souillure. C'est faux, bien sûr.
Et Gio n'est pas une colombe.
C'est pour ça sûrement que la grimace perce a travers son sourire quand Zach lui renvoie au visage ce qui n'est ni plus ni moins que la vérité.

Un mec qui n'a jamais rien vu du monde.

Le reste de son acide coule sur lui comme l'eau sur une armure — pas concerné. Il n'y a que la vérité qui blesse Gio et des efforts, il en a fait, plein. Le monde en revanche, tel que Zach l'entend, il ne l'a jamais vu. Un rappel bien malvenu pour lui qui n'a jamais su l'accepter, lui qui connaît si bien l'amertume de la vie qu'il ne verra jamais. Et ce n'est pas une douleur qui pique comme l'aiguille dans la peau, ni qui frappe comme un poing dans le ventre, non. C'est une douleur qui s'installe lentement, d'abord peu effrayante, familière, comme une vieille amie, on se dit « c'est bon, ça va passer » et on ignore la boule qui grossit dans la gorge, le poids de la frustration sur les poumons. Oui, Gio ignore d'abord le venin qui s'infiltre par les petites brèches, il le sent monter pourtant, il le connaît bien, mais Gio est trop orgueilleux pour reconnaître qu'il est touché. Même pas peur. C'est une douleur qui progresse lentement mais sûrement pourtant, une douleur comme deux mains autour du cou, qui serrent de plus en plus fort, des mains aux airs peu menaçants, on croit inutile de se débattre, on ne s'en effraye pas, et quand on se rend compte qu'on a du mal à respirer il est en réalité déjà trop tard. Et Gio suffoque.

Le souffle coupé net, quand il s'assoit sur le tabouret, même s'il fait mine d'être juste agacé. Juste enragé. Pas au bord de l'agonie.

— t'as pas à me donner d'ordre.

Gio se mord soudainement la lèvre, ravale l'insulte aussi sèchement qu'elle allait sortir. C'est que la patience est arrivée à expiration, sans qu'il ne l'ait vraiment vu venir et que, comme à chaque fois, la violence s'éveille d'un coup. Il ne veut pas crier sur Zach. Ce serait dépenser trop d'énergie pour lui — ce serait se mettre trop en danger. Ce n'est pas comme avec Lucia, qui essuie ses colères avec toute la bienveillance dont une mère est capable, malgré la douleur. Zach n'aura aucun scrupule à lui faire payer ses excès s'il y laisse cours, il en est certain. Et ça lui coûterait trop cher d'en assumer les conséquences.

Heureusement, heureusement, Zach s'assoit à son tour, sans prêter attention aux jointures des doigts de Gio qui blanchissent de trop serrer la tranche du comptoir. Ni à la marque rouge laissée sur la lèvre, qui s'amenuise quand il la relâche enfin pour respirer. Un souffle, mesuré, couvert par des paroles un peu plus sérieuses, inoffensives. Un clignement de paupières qui cache bien mal l'air un peu hagard de son regard, quand il se penche à peine pour observer le cadran désigné.

— Hmm. Qu'il grogne à contrecoeur, mais davantage incommodé par sa propre nervosité que par le fait que ce soit Zachary qui lui montre quelque chose.

À quel moment le jeu a-t-il cessé d'en être un ? Les aigreurs dans l'estomac commencent à se faire sentir, et le regard de Gio aurait certainement dévié pour de bon si le petit capot au dos du cadran n'avait pas sauté à ce moment là, dévoilant des rouages minuscules qui ne manquent pas de capter son attention. Un bien bel objet pour la curiosité de Gio, qui malgré lui n'a donc toujours pas quitté la scène, le regard rivé sur le métal brillant, les doigts toujours serrés sur le bois et... plus vraiment totalement là. Ce sont des yeux à moitié vides qui suivent le visage de Zachary qui se relève. Il ne prête même pas attention au regard qu'il lui renvoie — qui observe les mèches tombantes, les reliefs des joues, les lèvres qui s'agitent.

Les lèvres qui répètent des mots qu'on n'était pas vraiment prêt à entendre. Alors pourquoi tu l'as dit, Gio ? Sûrement parce qu'ils n'avaient pas la même saveur tant que le jeu l'amusait. Le tabouret manque de basculer quand il se lève d'un seul coup et c'est la paume qui l'arrête in extremis en claquant sur le bois de l'assise.
Assise qu'il se voit nettement, dans le voile qui trouble son regard, attraper de ses deux mains pour lever le tabouret et asséner un bon coup.
Mais pas le temps de voir le bois se rompre sur son dos : un clignement de paupières a chassé la vision parasite. Et calmement, la main ré-équilibre l'objet sur ses quatre pieds, sans lui faire quitter le sol.

C'est presque s'il ne se prend pas les pieds dedans quand il le contourne — c'est que le champ de vision s'est un peu rétréci — et il ignore royalement Zachary en retournant derrière le comptoir pour récupérer la liste calligraphiée abandonnée quelque part par là. Ses clefs aussi et quelques autres papiers. Puis se dirige vers la porte, le pas hâtif et le visage fermé, fait bien mine de se retourner avant de sortir, le toise de son regard sombre, mais ne se donne pas la peine de dire quoi que ce soit avant de quitter les lieux.


― soupire en #EBA773

Spoiler:
Ambrogio Leone
phrase :
A lovely lady and a grumpy man live here.
Mini icône :
coffee
icône :
one day everything will suddenly quiet & you will know that home is where you are
miniature :
against authority except my mom
Messages :
39
Rubis :
152
Ambrogio Leone
https://phymeris-re.forumactif.com/t56-gio-ou-le-gout-de-la-routine-terminee#159https://phymeris-re.forumactif.com/t138-tiramisu#619https://phymeris-re.forumactif.com/t140-de-plume-a-plume#636
Re: [TERMINE] premier jour ft. Zachary Veselipar Zachary Veseli Mar 9 Jan 2024 - 13:29



☽ ☼ ☾
what a shame
(shame shame shame)

gio

Un regard par dessus son travail suffit pour lui tirer un sourire mauvais
   Bien !
voila qu'il apprend enfin.

Il n'a qu'à couler les yeux sur les poings pour se délecter des émotions qui bouent le long des veines, se régaler de chacun des mouvements hatifs qui manquent de fracasser le mobilier
- c'est que Lucia n'aimerait pas ça !
Mais c'est qu'il en fait, du bruit et des caprices, c'est qu'il trace son chemin parmi les obstables vers
      enfin ! la sortie.

C'est un itinéraire qu'il connaît bien, lui qui ne fait que rebrousser chemin,
à tanguer vers les portes pas encore fermées.
Mais quand Gio lui offre le spectacle en loge, le décore même d'un dernier regard assassin qu'il relève à peine, il retient un rire de saluer l'ironie de la situation. Parce que ça aussi, il connaît bien.

au revoir, patron. c'était un plaisir
   patron


Il est mauvais, si mauvais
et le coin de ses lèvres se repaît à peine de cette première journée presque réussie.
Le festin des réactions a un goût étrange sur la langue, il ne veut pas savoir pourquoi. L'estomac s'est un peu serré, il ne veut pas non plus savoir pourquoi - il se régale, non ?

Le claquement de la porte raisonne jusqu'à son œuvre délaissée pour le suivre du regard, et c'est plus facile de cracher après son départ, se délecter (vraiment ?)
de l'amertume au fond de la gorge.

oublie surtout pas de passer le bonjour à ta maman,
quand tu iras pleurer dans ses jupes.


Zachary Veseli
phrase :
ok cool men fous
Mini icône :
70x70
icône :
[TERMINE] premier jour ft. Zachary Veseli OcfpAXD
miniature :
[TERMINE] premier jour ft. Zachary Veseli H6G3jVb
Messages :
150
Rubis :
893
Zachary Veseli
gros naze
https://phymeris-re.forumactif.com/https://phymeris-re.forumactif.com/
Contenu sponsorisé

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum