❥ Caractère

Harin, c’est un bâtement d’aile, qui se transforme en raz de marée.
C’est la chaleur rassurante de l’été, qui brûle la peau de ses baisers.
C’est la confiance certaine en ses capacités, qui l’empêche de renoncer.
C’est l’amour de la mer qui baigne dans les vagues d’absurdité.

Harin, elle a croit en elle, parce que sinon personne ou presque ne l’aurait fait. Elle veut être aussi forte que l’océan, elle veut pouvoir tout soulever par son travail :
provoquer des ouragans.

Harin, aussi indisciplinée que les vagues qui s’entremêlent dans la marée. Elle finit par s’échouer contre les rives en chantant après avoir joyeusement danser.

Harin, c’est la liberté de faire ses propres choix, c’est la liberté d’essayer tant qu’on le peut, c’est la liberté d’apprendre, c’est la paix de n’avoir que sa propre conscience comme alliée. C’est l’envie de nouveauté, les échecs effacés par la vagues, c’est apprendre à aimer créer.

Harin, ce sont les erreurs impardonnables, les oublis inoubliables, l’attention effaçable, la maladresse inondée sous les dunes de sable, les érosions dans le cheminement de création.

Harin, ce sont les rires qui chantent avec les mouettes, c’est une femme au charme savant qui en a pleins la tête.


pétille sous la langue x elle travaille dur pour réussir, mais a l’attention aussi léger que les embruns x passionnée amoureuse de l’océan x tête en l’air x autodidacte et indépendante x têtue quand elle s’engage elle termine x tenace elle échoue pour mieux recommencer x adore apprendre (quand ça l’intéresse vraiment) x connaît la valeur des rubis (merci maman) x coquette elle aime prendre soin d’elle même x bordélique avec la paperasse et avec les tâches à effectuer x optimiste qui ne baisse jamais les bras même si elle est la seule à encore croire en elle x la joie dans les dunes des sourires x bon public qui adore plaisanter x dispersée dans sa manière de travailler x brille au centre de ses rayons d’idées absurdes x érudite de la faune et la flore marine x l’insouciance l’aide à ne jamais renoncer x l’affection chaleureuse d’un soleil d’été x le charme d’une sirène prêt à envouter


❥ Physique
elle porte à ses oreilles des boucles d'oreille, souvent des perles, pour encadrer son visage x la féminité flotte dans les drapés, dans le maquillage, sur les ongles manucurés x porte le parfum de la vanille et de la fleur de sel contre la peau x peau pâle qui s'est habituée à des expositions au soleil prolongées x une longue chevelure noire attachée en queue de cheval, l'impression qu'elle ne se termine jamais x caché derrière les lunettes de soleil, des yeux bruns qui dansent avec les embruns quand ils ne jouent pas les curieux x de nombreux bijoux ou autres accessoires brillent sur sa peau x

❥  Like the oceans dancing with a storm, I will dance with you

Papa et maman, ils ne s'aiment plus, c'est ce qu'il se dessine dans la bouche des adultes. La petite Harin comprend à moitié, les mots, les cris arrachés dans les gorges derrière les murs en papier mâché. Dessins sans étoiles que la gamine préfère effacer à coup de gommes, elle les repasse en coloriant dans ses cahiers. La gamine ne compte pas écouter les adultes qui refont le monde avec des gros mots.
Sans trop de raison, maman l'envoie chez mémé, surnommée mémé poule, parce qu'elle possède un poulailler. Drame, colère, trahison, Harin ne voulait pas y aller.
Ce qui devrait être temporaire se transforme en permanence, Harin ne comprend pas pourquoi ça met autant de temps, le retour de maman. L'enfant innocent se perd dans les chiffres, les heures et les journées : elle a du mal avec la notion de temporalité, ce n'est qu'une mioche qui compte sur ses doigts maladroitement.
Chez mémé poule, c'est pas la joie, on mange du coup à chaque repas. Ca inonde la cuisine d'une odeur désagréable, et bien sûr, Harin déteste ça. Elle ne compte plus les promesses d'aller à la plage, qu'on lui chante à chaque fois, mais ça n'arrive jamais. Au lieu de ça, elle se fait attaquer par les poules quand elle tente de les caresse, libérées dans le large jardin de mémé pendant les journées.
Trop de promesses oubliées, les jours passent, les journées s'allongent, l'espoir est assassiné. Harin meurt d'ennui pendant les grandes vacances d'été et maman, elle a l'impression qu'elle ne reviendra plus la chercher.
Dans un petit sac à dos, elle prévoie déjà de s'en aller, d'aller seul à la place plutôt que de devoir subir les journées d'ennuie interminables qu'elle doit supporter, les règles absurdes de mémé. Harin, elle veut aller à la mer, elle l'a décidée.
Elle se saisit d'un petit sac à dos et prévoie son voyage. Elle y met son doudou, un cahier, quelques crayons de couleurs, ses préférés, les bleus, les verts, les violacés. Elle récupère également son maillot puis la nintendo, celle que son cousin a oublié. Il y a le jeu pokemon dedans, elle le recommence à chaque fois car elle ne sait pas sauvegarder.
Direction la jolie porte derrière le poulailler, ça sent la mer derrière.

❥ While my waves enclose you 'til you're warm, like the water's glue

Phymeris, ça ressemble à conte comme dans les bouquins qu'elle arrive difficilement parfois à déchiffrer. Voilà maintenant un autre monde, loin des poules, loin de mamie, mais loin de papa et maman aussi. C'est bizarre d'être dans ce monde où rien ne semble être trop réel. Harin après une période d'essaie tente de se faire à ce monde, mais ce n'est pas compliqué quand deux femmes décide d'en faire leur petite protégée, de l'aimer, de la choyer, de la couvrir de vagues d'amour pour l'y noyer. Harin leur offre en retour ses esquisses de poissons plus semblables à des pommes de terre épluchées qu'à de la poiscaille, puis après quelques temps à leur côté, elle colore le couple à ses côtés dans ses carnets.
C'est bizarre de refaire le monde autrement, d'avoir non pas une mais deux mamans. Maman, première du nom ne reviendra jamais. Probablement qu'elle a oublié Harin, dans la mémoire de l'enfant elle s'efface partiellement après les vagues de joie de Phyméris, elle ne devient que les falaises d'un passé qui finit par s'effondrer, se noyer sous les embruns de la nouveauté de cette nouvelle famille qui vient la gâter, qui l'entoure, qui la comble.

❥ Hold your breath and let me count to three

Harin, elle observe les remous de la mer changer les formes voluptueuse de sa robe. Son corps plongé dans les flots s’évapore, dévorée par le sel, par toutes ses questions. Amoureuse, enchantée par les vagues de cristal, elle s’enfonce dans les lames. Attirée par les abîmes, elle n’a peur de rien, ni des vagues qui vont valser les embruns, ni des rangées de dents des requins.
Toujours attirée par les flots, elle se laisse envelopper par les eaux. Les connaissances parent le danger, parce qu’elle aime tout connaître de cet amour mystérieux qui ramène sur le rivage des questionnements nouveaux dont elle ne peut se lasser. Harin, quand elle flotte au dessus des vagues à la recherche de nouveautés, elle a le sourire léger. Elle cherche dans les profondeurs de nouvelles aubaines, elle cherche dans les profondeurs à écouter le chant des sirènes.
Cet amour n’est pas nouveau.
Il n’est pas juste adolescent.
Il est guidé par le courant,
Rythmé par les voiles d’un bateau.


❥ When you really know it's right

Harin, elle se décide à monter son projet alors qu'à côté elle apprend à renforcer la base des assises, qu'elle tresse les paniers grâce aux végétaux précieusement séchés depuis déjà quatre années. Harin, elle n'a que faire de ces histoires de vanniers, des matières pour tresser : rotin, osier, paille tressée, raphia, roseaux, baguettes de bois... Harin, elle veut monter son propre édifice, son propre projet. Elle veut construire un aquarium titanesque qui se noie directement dans la marée. Elle veut s'immerger sous l'océan au milieu des créatures qui longent les récifs, pour apercevoir les courbes de l'horizon et les caulerpes à feuilles d'if.
Harin commence à dessiner les plans, à partager son idée de création. Si les premiers temps, on lui tend l'oreille, on renonce à participer à ces chaos houleux, à s'imaginer circuler dans les tunnels les esturgeons. La jeune femme se dit que ce n'est pas grave, qu'elle usera de ses idées pour les forcer à rejoindre son embarcation. Harin travaille, maladroitement, sans savoir où elle se dirige, malmenée par le courant. Elle oublie, tête en l'air, trop souvent, puis recommence, encore une fois, en subissant les inondations.

❥ Take my hand, we'll dive into the sea

Joli projet monté de toutes pièces, dix années de travail pour réussir à fabriquer l'aquarium en entier. Malgré toutes les pièces du puzzle pourtant, l'une a été égaré, perdue, noyée en mer : elle dérive au milieu des poissons qui n'ont jamais reçu leur invitation. L'aquarium est presque vide... Sauf quand un poisson se décide à montrer le bout d'une écaille. Entre les tunnels azurés, il n'y a rien si ce n'est l'immensité bleutée qui se reflète à travers les vitrages précieusement nettoyés. Il n'y a rien d'autre qu'une joie immense qui orne les fossettes creusées de la propriétaire devant les sillages vidées de vie. Elle observe son chef-d'oeuvre comme une épiphanie, c'est un rêve qui prend enfin vie.
Harin ouvre enfin les portes pour la première fois de ce que personne n'attend encore, de ce qu'on ne voyait pas derrière les murs bariolés de promesses qui ont duré une éternité.

""Résumé"" oui on sait tous que c'est pas si court dsl: