ft. Ana - Overwatch
ღ un physique intimidant pour rien, le regard sévère malgré elle - n'a jamais touché à ses cheveux blancs, ils sont apparus tôt de toute façon à 40 ans elle avait déjà accepté son sort - personne sait pourquoi mais elle continue de mettre des lunettes teintées, même en intérieur - sont à sa vue bien sûr car très mauvaise, la vue - sent la fleur de tiaré (c'est son shampoing) - à la cool, certes, mais toujours apprêtée - adore dépenser son argent dans des nouvelles choses - et des accessoires, beaucoup d'accessoires ! - fait passer ses vêtements sur la note des déguisements de la boutique mais c'est un secret
ღil y a une petite pancarte
rédigée à la main sur
un panneau de bois 14:30-1:00
La petite clé dans la grande serrure, les souliers qui font clac-clac et elle commence une nouvelle journée, pense à ce qu'il faudra mettre en avant et aux dernières commandes, au tabac qu'elle doit disposer là-bas derrière ; à tout ce qu'elle range proprement dans sa tête pour que ça s'étale et bave sous ses pieds en milles couleurs qui ne vont même pas ensemble
Ca la fait sourire alors, les lippes sont rondes et douces, le regard amoureux et elle se félicite un peu plus chaque jour.
une voix qui porte - rigole fort -
passive agressive mais avec un sourire
ça passe toujours - le genre dire
"ça gazeles djeunz" ? -
une présence rassurante malgré tout - bienveillante
cossue
attire les confessions sans faire exprès
-
intrusive -
tendance à tout dédramatiser,
ça frise l'inconscience ! - solaire -
étonnamment patiente,
c'est probablement l'âge qui fait ça - passionnée -
d'ailleurs
aucun problème avec son âge mais ne se sent pas vieille -
optimiste - [méthodique]
regarde les gosses courir avec un sourire -
- affectueuse
communautariste - (ex control freak)
(très) proche de ses sous par réflexe - empathique
mais perspicace - voit clair dans ton petit jeu
comme le rouge lui va aux joues, comme elle bourgeonne, Reem,
elle qui était si austère !
✦
maman
c'est comme ça qu'elle l'appelle, même s'il y en avait une autre avant elle, elle la voit parfois dans l'oeil de son père
; lui composait ses musiques,
fabriquait les paroles qui la rendait flamboyante.
elle,
elle ballotée dans la vie grandiose de sa mère qui poursuit une carrière de chanteuse.
une étoile qui a tant de chose à montrer au monde
toutes les voix de l'Egypte à colporter
elle n'est pas exactement certaine d'avoir été voulue, parce qu'elle est beaucoup seule et
elle voit bien que son toit choit d'autres ambitions
(il change beaucoup, de couleur et de place).
Elle ne lui en veut pas, parce qu'elle n'est plus si seule - sa cadette n'a d'yeux que pour leur mère, elle aussi
mais elle ne lui en veut pas non plus.
ça lui donne envie de
briller jusqu'à voler le soleil
, ou en emprunter rien qu'un petit bout. Parfois elle essaie les paillettes, pour voir
mais ça sonne faux alors elle laisse sa sœur prendre sa place sur les planches que foule leur mère.
Et les étoiles filent car le ciel devient trop petit, en Egypte
elles n'ont d'yeux que pour la grande scène et la carrière ici et ailleurs ; elle est seule avec son père mais voilà qu'elle respire un peu,
la grande figure s'écarte, laisse à ses bras de quoi s'étendre.
Elle veut voir jusqu'où - oh, comme il est bon d'étirer le squelette à son tour ! ses mains peuvent aller chercher.
et pour que les étoiles la voient de là-haut, il faut faire les grandes choses qui font faire la bouche en o,
qui impressionnent et
regardez-moi, moi aussi je réussis !alors le rêve américain promet les chiffres, elle suit deux-trois potes dans deux-trois business qui se cassent la gueule, perd et regagne
puis sans qu’elle s’en aperçoive, c’est la carrière qu’elle poursuit
celle des billets verts et des flux hasardeux qui font tout claquer en une seule fois
c'est
Luna
, aussi
(Luna brille comme sa mère, alors elle a peur d'être pâle à côté mais Luna ne la laisse même pas s'en plaindre
elle est toutes les couleurs dont elle s'est privée,
le projecteur en plein dans ses yeux)
sauf qu'elle n'a pas eu le temps pour la chaleur
elle n'a même pas le temps de se laisser pleurer l'étoile qui s'éteint -
est-elle triste ? elle a du mal à ressentir les choses alors
alors on la prie, lui crie d'arrêter quand le
elle se souvient de la porte de leur appartement qu'elle claque en partant,
elle ne l'a jamais entendu se refermer.
Elle pense à Luna, encore, parfois, même si elle a pris d'autres traits ici
d'autres visages qui la dérident, la tiennent loin de la performance - il n'y a plus rien à prouver, à Phymeris et peut-être que si elle le voulait,
elle pourrait respirer. Voir ce que ça fait quand l'air passe dans les poumons.
Elle recommence à vivre dans des broutilles et
se console dans les rubis
( tout le monde a toujours besoin d'une clope ! )
Le tabac n'a pas de nom, au début, parce qu'il n'a que l'objectif froid d'être utile et de lui rapporter, de parler la langue qu'elle connaît.
mais les années passent et ses murs insipides se décollent,
peu à peu, prennent les couleurs de chaque voyageur, chaque passage,
et elle aussi d'ailleurs. elle n'a plus l'air si terne,
et voilà qu'elle a les joues rouges des jeunes mariées !
Et quand les
petites mains
arrivent et se collent partout sur les murs, elle lui accorde tout,
même quand son établissement se plie aux goûts d'enfant.
puis finalement, elle n'impressionne même plus tant que ça
(que diraient les étoiles ?) - peu importe,
tant qu'il y a un sourire sur le petit visage.
- résumé (mdr....):
✦ père veuf rencontre sa mère quand elle est trop petite pour s'en souvenir ; naît et grandît au Caire, court après l'image de sa mère qui veut devenir une star mondiale de la chanson
✦ va de place en place sans broncher, sa petite sœur est née alors ça occupe ses journées
✦ sa mère veut viser trop grand et elle en assez de la suivre, elle veut ses propres victoires alors elle accepte la scolarité internationale et essaie d'en tirer une carrière rien qu'à elle
✦ baignée dans les discours féministes des amies de sa mère, les grands mots et les rencontres la persuadent que c'est l'ambition qui fait la femme ; alors elle choisit la finance, parce que ça sonne suffisamment effrayant pour qu'on la trouve impressionnante, elle aussi
✦ elle arrive à San Francisco dans les années 80 pour un échange ; s'entoure vite d'un petit groupe d'ami.es aux dents longues, et les voilà qui s'entassent dans les dortoirs pour traquer les affaires juteuses
✦ rencontre sa première petite amie, elles vivront une relation entrecoupée, qui souffre de la distance et du rythme de vie dans lequel elle l(s)'oublie
✦ à son retour au Caire pour finir son diplôme, elle emprunte un peu trop d'argent à son père (il ne lui pose pas de questions, et sa mère est si heureuse de la voir viser le haut de l'étagère même s'il risque de lui tomber sur la gueule)
✦ ses contacts à San Francisco la rappellent et alors elle se risque dans quelques business qui la grisent; elle finira par faire un infarctus à 26 ans
✦ durant 10 mois, elle se tue à la tâche jusqu'à manquer les obsèques de sa mère (quoi, elle aurait été fière non ?) ; sa sœur ne la pardonnera pas. au douzième mois, c'en est un peu trop et en quittant leur appartement sous les cris de Luna, la porte débouche sur une nouvelle vie
✦ elle a 27 ans, et elle est sceptique de ce monde qui tourne si lentement, à Phymeris. elle trouve tout stupide, et ne voit pas d'échelle à grimper, ici, alors c'est difficile. elle n'apprendra à en voir la beauté qu'à travers les yeux de celle qui est désormais son ex-femme.
✦ elle a ses propres projets, et le tabac voit le jour - c'est son bébé, avant qu'elle n'en adopte un autre, de bébé, bien réel celui-ci (même si elle marche déjà). à 36 ans, elle est maman et ne s'est jamais sentie si épanouie - c'est donc comme ça que se sentent les étoiles !
✦ malgré son divorce quinze ans plus tard, elle a continué de briller assez fort pour en foutre plein son magasin, et plein les petites mains.