On t'attendait !
Ouvrant les yeux après ce qui te semble être une éternité, tu te trouves déboussolé. Devant toi, un endroit inconnu, des visages nouveaux. Où es-tu ? Qui sont ces gens ? La dernière chose dont tu te rappelles c'est d'une grande porte, émettant un tintement clair et gracieux, et qui t'attirait au plus profond de toi quand bien même tu aurais voulu détourner le regard et t'enfuir, tu n'aurais pas pu. Tu l'as emprunté et puis... Plus rien.
Fukaeri Murakami Koha Hovrath Nikolai Kinsley Noam Ozkan Ambrogio Leone Zachary Veseli Esteban Castelianos Natalia Hovrath Chloris Waterford Grim Alkin Séraphine Lindberg Alistaire Hovrath Harin L. Handal LEONHARDT GREENWOOD Mia L. Carrasco Sid Wieteska Ty Kaneko ABRAHAM MOLNÁR EDMÉE SHÄFER HADÈS SMITH AEL K. IKORU HAZEL ISHIKAWA CAMOMILLE DE RIJK MIKHAIL VORONIN CAISIDE WHITE BALTHAZAR ØYSTEIN Vincent Laisne VALERIYA LEVCHENKO Arsene JawoSHAKI SHARPNEDO ALPHÉE NYSTRÖM Corey Sanders Arjun Khan Nesaia Loisel Reem Handal
C’est réel, n’est-ce pas ? Ce monde, ce… Comment qualifier ça ? Phymeris… Tu crois qu’on va croiser des poissons ? J’aime trop les poissons, c’est trop marrant je trouve ! Avec leurs grands yeux là ! C’est ma ville j’ai le droit d’être partout, c’est toi qui devait disparaître! J'adore le sirop, parce que c'est super doux et aussi super sucré. Un peu comme toi ! J'aimerais bien mettre plein d'autres bougies mais... j'ai un peu peur que ça prenne feu. Oublie surtout pas de passer le bonjour à ta maman quand t’iras pleurer dans ses jupes. Casse toi, t'auras rien. Je vais te détruire, ok !? Fais chier, qui a mis cette porte là ? Et toi Konnor ! Si tu ne veux pas qu'on te traite comme un bébé, agis en grand garçon ! La concurrence est rude dans le coin, je ne peux définitivement pas me reposer sur mes lauriers! Il ne me semble pas être payée pour jouer les potiches à vos côtés. Ah ! Évite juste les fours, le feu et… et de t'approcher trop près. S’il te plaît. J'ai toujours pas accroché la pancarte des sardines d'ailleurs. Il faut que je le fasse... Et évidemment, ces péquenots n’ont pas d’opticiens. C’est trop demander je suppose de faire l’effort de s’habiller correctement, n’est-ce pas ? J’espère que t’es prêt à slay pour un autre day ! je crois que cet endroit m'a trouvé pour que je puisse tenir la promesse que je t'ai faite. Euh, je... Darling ? C'est un mot tendance chez les jeunes..? Ou vous venez de la terre, alors ?? Vous pouvez m’appeler Edmée… Ou chérie. A votre guise ! Il ne pleut pas ? Ou alors cette ville est encore plus étrange que ce que je pensais. Est-ce que vous auriez… quelque chose, même rassis ? Même si c’est un rêve, je sais reconnaître un hibou conservateur de musée quand j’en vois un ! Je ne sais pas à qui c'était, mais vous ne devriez pas donner des objets aussi personnels à quelqu’un qui ne connaît même pas votre prénom. Il est parfaitement hors de question que je m’en aille tant que tes lettres seront dans cet état ! Si tu veux trouver une sortie il vaut mieux rester en vie, tu sais. Tiens bonhomme prend donc mes gants, il ne faudrait pas que tu coupes tes mains d’éphèbe Tu veux t'échapper d’ici ? Si je trouve un moyen de partir je te le dirai. La boutique tourne bien, c’est pas parce que la céramique c’est durable que les gens la font durer Ne t’enflamme pas trop vite… La soirée ne fait- elle pas que commencer ? Et pourquoi t’es parti aussi tôt avec ton violon dans la forêt ? Tu te souviens, alors. T’as pas vu le maire ? Il est chelou mais c’était pas un rêve. En gros, on pourrait aller au port et celui qui empile le plus de cailloux gagne. Oh si tu savais ce qu’il y a dans mes rêves... Ce système est bourré de trou qu'on peut facilement combler avec un peu jugeote, et ca tombe bien : je peux t’y aider !
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(fb) la parole est à la défense – ft. rune

(fb) la parole est à la défense – ft. runepar Valérien Carlier Ven 19 Juil 2024 - 10:29
Rare que le sol de l'auberge rencontre l'allure toujours pressée de ses pas, de si bon matin. Généralement, à l'heure qu'il est, il lève le camp pour une autre journée d'exploration. Mais de plus en plus, Val tend à finalement occuper son lit à l'auberge – une faille dans son obstination ? D'autres préoccupations à n'en pas douter. Il a besoin de son café, ce matin.

Décidé à sortir de sa tanière pour le prendre, fouler les rues pour s'offrir une tasse corsée sur une terrasse, ça en vaut bien la peine. Focus donc, mais quand il rejoint le rez-de-chaussée, ce n'est pas l'odeur du petit-déjeuner qui lui titille le nez. Non. C'est... Frais, floral. Quelques touches de lilas. ...impossible.

Pourtant il ralentit le pas, jette un œil derrière lui, autour de lui. Sourcils froncés dans une expression... Soucieuse ? Interloqué. Tu rêves. C'est pas possible. Avance encore un peu jusqu'à rejoindre l'accueil. Se fige dans l'encadrement de la porte, à quelques mètres d'une silhouette longiligne. Des cheveux blonds qui tombent sur ses épaules. Cligne des paupières, trois fois.

Il est de dos, vient certainement de s'entretenir avec le gérant ou va le faire. Ne semble pas avoir remarqué sa présence. Regard braqué sur lui – cligne des paupières encore. Se passe une main sur le visage, frotte ses yeux, prierait presque pour qu'il se soit envolé quand il les rouvre, mais non, toujours là. Ce n'est pas qu'il n'est pas heureux de le voir, non.

S'avance silencieusement, cherche à capter à nouveau les effluves qui se sont dissipées. Laisse traîner son regard sur sa silhouette, comme il l'a souvent fait. Ne contrôle plus les crispations de ses paupières mais continue quand même sa course lente, incrédule. Il ne peut pas y croire. Pourtant, ce parfum... Ça ne peut qu'être lui. Ça lui serre la poitrine, comme un étau. Ce n'est pas qu'il n'est pas heureux de le sentir, non.

C'est même un éclat lumineux dans le brouillard de son quotidien. Cette odeur, comme la sensation de l'anneau autour de son doigt : des prises, sur un mur qu'il croit parfois n'être qu'un mirage. S'il est là, c'est qu'il n'est pas fou.
Il n'est pas fou.

Parce qu'il commençait presque à le croire, coincé dans un monde sans plus aucun repère. Depuis des mois. Que cet anneau et ses souvenirs. Et maintenant cette silhouette descendue du ciel. Ses cheveux et cette odeur florale. Douce. Enveloppante.

Il tend les doigts pour cueillir sa main.

– Rune ?

Comme un murmure, sa voix est douce. Comme jamais elle ne l'a été depuis qu'il est arrivé. Pourquoi elle l'aurait été, jusqu'ici ? Pourquoi son regard aussi, aurait été aussi clair que ce matin ? Avant qu'il ne le croise. Ici, on ne l'aura jamais vu aussi précautionneux. Ici, on ne lui aura jamais entendu une approche aussi délicate. Il lui a tourné autour pour voir son visage. Aussi heureux que peiné. Car s'il ressent une joie immense à l'idée de le revoir, que si sa présence signifie qu'il n'a pas perdu la tête et qu'il n'est pas seul dans cette folie, il sait qu'elle veut dire aussi que Rune a perdu les siens. A perdu sa vie d'avant, comme lui.
Et ça, ça lui fait terriblement mal.

Repousse sans ménagement les inquiétudes qui l'assaillent, tente de chasser ces tics qu'il ne lui connaît pas – en vain. Cligne, cligne, cligne, cligne. Regard braqué sur leurs mains maintenant parce qu'il ne sait pas très bien ce que ses yeux diraient pour lui. Quoique, ça n'a pas d'importance. Il n'y a plus qu'une seule chose qui lui importe, tout à coup. Il effleure ses doigts un peu plus.

– Comment tu vas ?

Le ton un peu plus soucieux encore. Ses prunelles qui fixent les siennes, à découvert.


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Re: (fb) la parole est à la défense – ft. runepar Rune A. Nygård Lun 22 Juil 2024 - 12:16
Il a commencé sa journée comme ça, Rune, doucement. Pour ne bousculer ni son corps, ni son esprit, trop fort. Il est resté étendu sur le lit qui était à présent le sien, à regarder la poussière danser dans les rayons de soleil. A cette heure où il fait encore un peu trop tôt, il n'y a pas assez de bruit pour qu’il ne s’entende plus penser, que les grains qui s’accumulent sous ses yeux. La poussière est la même partout Rune, dans le soleil, dans tes yeux, dans ta tête.

Il est resté là longtemps, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de soleil ni de grains pour danser avec lui. Alors il s’est déplié doucement, comme une feuille qui se déroule. Lentement pour ne pas se froisser. C’est comme ça ces derniers temps - depuis qu’il est arrivé là - il a peur de se cogner, qu’on le bouscule trop fort, parce qu’il a l’impression qu’il va se briser en mille morceaux. Peut-être que lui aussi, il deviendrait poussière.

Il lui a fallu du temps, pour se rassembler, se retrouver suffisamment lui-même et affronter l’idée de sortir. Il trouve ça difficile d'exister dans cet endroit, c’est difficile de respirer et de se rappeler qui il est. Est-ce seulement possible de rêver que l’on rêve ? Il se le demande, Rune alors qu’il se penche doucement en avant afin de se chausser, il effleure délicatement ses chevilles de ses doigts. Est-ce qu’on sent son propre toucher, dans un rêve ? Ce sont les gouttes qui s’écrasent sur le sol carrelé de la douche qui le réveillent, qui le poussent finalement hors de sa zone de confort. Les douches ne fuient pas, dans les rêves.

Alors il est sorti comme un prince, laissant derrière lui l’ombre de ses doutes, de ses angoisses, de ses peurs. Il ferme la porte sur le soleil et la poussière, sur les rêves aussi. Il a avancé d’un pas sûr de lui, la tête bien haute et la nuque droite. Il a descendu les escaliers de sa démarche aérienne et légèrement chaloupée, ses cheveux caressant son cou et sa mâchoire, pour finalement se planter devant la personne en charge à l’accueil.

Mais il a eu beau expliquer et s’indigner, pleurnicher et battre des cils, rien n'a fonctionné. La douche continuera de fuir, et Rune à prendre la poussière. C’est là que ta main a trouvé la sienne, et qu’il t’a entendu doucement l’appeler. Il avait oublié, comment son nom sonne dans ta bouche. Il pensait plutôt bien se rappeler de ta voix et pourtant il ne fait plus vraiment confiance en ses oreilles lorsqu’il croit t’entendre. Parce que tu sais lui aussi il a du mal à y croire, que tu sois là.

Et ses yeux s’accrochent à toi, ils cherchent tous ces petits détails qui font que tu es toi et qu’il connaît - dont il se souvient. Il cherche l’erreur, celle que le rêve aura forcément commise, ce que son subconscient aurait oublié de reproduire. Mais tout est là, tu es toi. Il prend tout à coup une grande inspiration et te regarde cligner des yeux alors que tu ne le regarde pas.

« Valérien ? »

Il l’a murmuré lui aussi, parce que maintenant sa peur, c’est de te briser toi.

« Val ? »

Il serre tes doigts, tout doucement. Et si c’était toi qui tombait en poussière ? Est-ce que tu irais danser avec le soleil, devant sa fenêtre ?

Il te fait un grand sourire, parce que tu as l’air inquiet et parce qu’il est si heureux de te voir. Il sent son coeur battre vite vite vite et il se penche un peu, il cherche ton regard qu’il finit par trouver, tu vois peut-être que ça ne va pas très bien, il te répond pourtant.

« Ça va. Oh là là Val ! Et toi ? Pourquoi, comment tu es là ? Oh. »

Lui aussi il réalise doucement, que tu as tout perdu.

« Oh. » Lui ça va, tu sais. Il y a toujours le soleil, les rêves et la poussière. « Je suis désolé, Val. »
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Re: (fb) la parole est à la défense – ft. runepar Valérien Carlier Mar 30 Juil 2024 - 22:17
Rune est différent. Le temps a coulé depuis la dernière fois qu'ils se sont vus et il lui semble tout à coup en voir les effets sur son visage – à moins que ce ne soit la fatigue, l'inquiétude, le chagrin qui se soient abattu sur lui depuis qu'il est arrivé ici. Valérien aussi a vieilli, sûrement bien moins joliment que Rune. Il lui trouve ces mêmes traits lisses et dessinés, ces mêmes cheveux dorés, ce même regard drapé de cils bien fournis. Quoiqu'un peu perdu, ce regard bleuté dans lequel il veut tout à la fois se plonger mais qu'il préfère éviter pourtant à présent. Comme si soudainement il ne pouvait plus le regarder dans les yeux, quelque chose le bloque si fort qu'il doit déglutir quand Rune prononce son nom, Valérien. Ça le fait tressaillir des pieds à la tête. Il ne sait plus très bien quoi penser, assailli d'un brouhaha d'émotions contraires. Des perturbations qui immanquablement le mènent à la colère, d'habitude. Mais pas là. Le vacarme assourdissant s'amplifie à tel point que lorsqu'il le regarde dans les yeux à nouveau, il n'entend plus rien. Que le vide dans lequel flottent leurs existences et le frottement pourtant silencieux de ses doigts sur les siens.

Et il lui sourit, Valérien, d'un sourire triste. D'un sourire triste qui dit, lui aussi, je suis désolé. Désolé de le voir débarquer ici, Rune, s'il y avait une personne à qui il souhaitait de ne jamais connaître cet arrachement c'est bien lui. Rune, à qui la vie sourit, si beau sur les unes des magazines, si beau sur les clichés partagés au monde entier. Un sourire qui dit je suis désolé aussi pour d'autres raisons, plus floues, plus difficiles à laisser remonter à la surface.

Alors il les coule, Val, il coule aussi fort qu'il le peut les étranges ombres qui l'agitent, se plonge tout entier dans le regard de Rune pour les ignorer. Même s'il sait que ses yeux à lui parlent, disent un peu : (((ne me regarde pas)))

Ne regarde pas les traces sur mon corps,
Les encres arrogantes,
Ne regarde pas ces paupières,
Clignements insolents,
Ne regarde pas les muscles s'affaiblir,
La peau se ternir,
Bleuir sous les yeux,
Ne regarde pas les ongles abîmés
D'avoir trop creusé la terre
D'avoir défié la roche jusqu'au sang,
D'obsession,
Ne regarde pas ces lèvres qui mentent,
Qui mentent et qui trahissent,
Ne regarde pas l'anneau,
L'anneau bafoué,
Le déshonneur,
La lâcheté.
Ne regarde pas celui que je suis devenu,
Celui qui sans même l'assumer,
A rêvé d'ailleurs,
A rêvé de s'enfuir,
Encore,
Alors qu'il avait tout.
Ne me regarde pas.


Le regarde, toujours sourire, un peu plus franchement peut-être. Joli menteur, Valérien. Sait bien faire semblant. Moins devant Rune, peut-être, alors que l'épaule traître tressaute et déloge sa main sans ménagement d'entre ses doigts. Qu'à cela ne tienne, Val en profite pour se faufiler encore un peu plus près, tout doucement, un bras qui s'enroule autour de sa taille fine et l'autre qui passe par dessus son épaule à l'opposé. L'enlace, sans savoir vraiment choisir quelle partie de son corps privilégier. Toutes, par pitié, il veut toutes les sentir. Son dos au creux de son bras, ses épaules contre les siennes, ses cheveux qui balayent son visage. Vérifier que le parfum ne l'a pas trompé, que c'est bien sa chair qu'il sent sous ses doigts. Et humer encore les pétales délicats. Faire mine de ne pas remarquer les mains sur l'épaule et la hanche qui serrent un peu plus fort que ce qu'elle ne devraient.

– Tu viens prendre un café ?

La proposition détachée en décalage complet avec la (((détresse))) tendresse de ses gestes.

– On peut se poser en terrasse si tu veux, il fait bon. On pourra discuter.

Discuter de ce qui leur arrive, s'assurer que Rune va bien, coûte que coûte. Qu'il tiendra le coup un peu mieux que lui à son arrivée. Car même s'il a vu son sourire, Val n'aurait pu fermer les yeux sur l'angoisse qu'il a lu dans les siens. C'est pour ça qu'il le serre contre lui, (((rien à voir avec le fait qu'il en avait besoin, lui aussi))).


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Re: (fb) la parole est à la défense – ft. runepar Rune A. Nygård Lun 5 Aoû 2024 - 15:04
Ton prénom caresse ses lèvres, roule sur sa langue et coule dans sa gorge. Rune a toujours aimé ton prénom, Valérien, difficile à prononcer dans sa propre langue. Il a toujours aimé le prononcer et l’appeler, Valérien. Pour rien, souvent juste pour babiller lorsque vous partagiez encore un peu plus qu’un abonnement aux réseaux sociaux. Il a mis du temps en réalité, à arrêter de t’appeler dans le vide, après qu’il soit parti. Tu as longtemps résonné comme un écho, de plus en plus loin avant de disparaître de ses lèvres qui ont appris à ne plus te chercher, tout doucement.

Alors lorsqu’il t’appelle à nouveau, que tes yeux lui répondent, il a l’impression de renouer avec un vieux souvenir un peu passé. Et Rune découvre avec une incrédulité fébrile, qu’appeler ton nom c’est comme faire du vélo, ça ne s’oublie pas.

Il redécouvre ton visage grandi, vous n’êtes plus les deux jeunes garçons à peine sortis de l’adolescence que vous étiez lorsque vous vous êtes connus. Il trouve que tu portes bien les années qui sont passées et que l’âge adulte te va bien. Il se dit d’ailleurs dans un sourire qu’il aurait pu parier sur comment tu allais vieillir, et qu’il aurait gagné à peu de choses près. Ton sourire, triste, lui fait un peu mal, parce qu’il appuie ses bleus, il a les mêmes que toi. Alors il serre un peu tes doigts entre les siens, avant que tu ne t’envoles un peu trop loin, là où il sait qu’il ne pourra pas te rattraper, là où tu ne l’entendras plus t’appeler, Valérien.

C’est une grande inspiration qu’il lui faut prendre, pour chasser la boule qui se forme dans sa gorge, dans sa poitrine, dans son cœur. Il te regarde au contraire, mais il ne te dira rien. Il ne te dira pas qu’il a remarqué les ombres couchées sous tes yeux, le crépuscule de tes phalanges abimées qu’il caresse du bout des doigts. Il ne te dira pas qu’il a remarqué que tu sembles agité et qu’il cherche comment t’apaiser sans y arriver, il ne te dira pas que le jade de tes yeux qui le fuient, lui a pourtant tant manqué. Il ne te dira rien, sur l’anneau qui emprisonne ton annulaire. Il se contente de te sourire, Valérien, tout doucement, même lorsque ta main lui échappe dans un sursaut sans qu’il ne cherche à la reprendre.

Ce qu’il ne te dit pas non plus c’est qu’il a peur, que tu la lui retires à nouveau. Alors il t’attend, comme pour te dire je suis là, tout près de toi que tu sois prêt. Et ton sourire est comme ton nom, Valérien, s’il ne peut pas le prononcer il aime le voir, quand il lui est adressé. Il sait pourtant que c’est un mensonge, ce sourire, qu’il est là pour te cacher - ce qu’il ne sait pas, Rune, c’est que ton sourire il est là pour qu’il ne se brise pas. Ce que tu ne sais pas toi, Valérien, c’est que Rune a commencé à se fendiller bien avant Phyméris.

Et tes bras n’ont pas changé, ils lui tirent toujours un violent frisson lorsqu’ils le serrent contre toi. Et Rune redécouvre ton contact, ton odeur qui n’a pas changé, ta chaleur qui le rassure. Lui aussi il passe ses bras autour de toi, de ton épaule - ton cou, de ta taille. Pour Rune tu sais, Valérien, tu n’as pas tant changé que ça, il a toujours un peu l’impression d’être chez lui lorsque tu es là.

« Oui, allons-y ! »

Très franchement tu aurais probablement pu lui proposer n’importe quoi qu’il aurait dit oui, il est franchement encore trop effrayé que tu disparaisses pour te quitter des yeux lorsqu’il acquiesce et que vous vous mettez en route. Ses pas sont juste dans les tiens, il ne sait pas s'il c'est lui ou bien toi, qu'il a peur de perdre.

« Comment vas-tu, Valérien ? »

Ton nom ici, n’a plus d’accent étranger dans sa bouche qui aime toujours autant le prononcer.

« Depuis quand ? »

Depuis quand es tu là.
Depuis quand ne dors-tu pas.
Depuis quand n'as-tu pas souri comme ça.


Se contente-t-il de te demander, parce qu’il sait que tu vas le comprendre.
Comme tu le fais depuis toujours.  
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Re: (fb) la parole est à la défense – ft. runepar Valérien Carlier Sam 24 Aoû 2024 - 15:45
Même quand il ne croise ses yeux bleus, Valérien sent leur observation posée sur lui. Bien sûr que Rune le regarde, même s'il voudrait l'en empêcher. Lui laisserait-t-il lui-même l'occasion de se défiler avant de s'être assuré d'avoir examiné son corps et le fond de ses yeux jusqu'à connaître le moindre de ses tourments ? Pas sûr. Alors il comprend que le blond en fasse de même avec lui. Même si ça le gêne, même si ça contracte ses muscles sans qu'il ne puisse y faire grand chose, Valérien, il le laisse faire. Il n'a pas l'habitude qu'on le regarde. Pas comme ça. Personne n'a vraiment l'envie ni le cran de s'attarder sur ses blessures et ses tâches d'ombre. Sauf peut-être Rune, visiblement.

Et s'il se sent vulnérable sous son regard, il n'a pourtant pas envie de le fuir, au contraire. S'en cache tout juste un peu, momentanément, dans le creux de son épaule. À s'imprégner du parfum plein de souvenirs, à s'en remémorer ces quelques heures passées à s'en enivrer. Pas assez certainement, alors que ses bras retrouvent si naturellement leur place dans les creux de sa silhouette. Que l'étreinte de ceux du blond autour de la sienne viennent cajoler une part de lui qu'il n'a laissé personne entrevoir ici. Que ça lui redonne d'un coup, d'un seul, une étincelle bien suffisante pour redresser ses épaules un peu courbées. Supporter un peu plus le poids du haut du corps de Rune dans le sien. Sentir son propre torse rencontrer le sien avec un peu plus de force. Un peu plus de stabilité finalement quand il reprend sa main. Pas décidé à le lâcher non plus. Pas de craintes à avoir pour Rune, Valérien en a fait sa priorité dès le moment où il l'a reconnu. Dans un monde aussi chimérique que celui-là, qu'est-ce qui pourrait compter plus qu'une accroche à la réalité ? Il eu fallu que ce soit Rune, en plus. Certainement la personne qui le connaît le mieux après elle.

Un semblant de sourire alors sur son visage lorsqu'il quitte l'auberge en le tirant par la main. Un sourire à demi, mais pas pour de faux, parce qu'il est réellement heureux de le revoir. De pouvoir prendre de ses nouvelles. De pouvoir le garder auprès de lui, un peu, égoïstement. Une énergie qui allonge ses pas déterminés, vers un café non loin. Lui qui commençait à traîner des pieds au quotidien, surtout pour se mettre au travail. Il commençait à bouder ses escapades nocturnes pour retrouver une vie presque « normale » si tant est qu'elle puisse l'être ici. Pourtant l'arrivée de Rune remet des choses en perspective. L'envie renaît dans le creux de sa poitrine, l'ambition secrète, peut-être stupide, de retrouver un chemin pour se sortir d'ici. Non plus seulement pour lui cette fois. Mais pour Rune aussi.

– Bien.

Réponse hâtive. Presque trop pour qu'on y croit. Honnête pourtant : il va réellement bien. Physiquement, rien à redire, rien de pire que lorsqu'il était sur Terre. L'arrêt du sport à outrance a peut-être affiné un peu sa musculature mais ses différentes activités ici l'ont rendu peut-être encore plus solide. Mentalement c'est sûrement une autre histoire, mais le déni jeté avec conviction sur ses troubles lui permet d'être aussi tranché dans sa réponse. Puis le sujet n'est pas là, en plus.

– Et toi ?

C'est plutôt ça l'important : comment va Rune ? À Valérien, c'est la seule chose qui lui importe. Il pourrait se faire rouler dessus par un bus phymérien qu'il en aurait rien à faire si toutefois Rune se portait bien. Arrivés sur la terrasse d'un petit café à deux pas de l'auberge, il tire une chaise à son ami – dont il n'a par ailleurs toujours pas lâché la main.

– Tiens, mets-toi là.

Prend soin de l'installer face au spectacle de la rue bucolique qui entame sa journée. Face aux habitants qui évoluent dans le village paisible. Parce que si lui n'a pas fait le moindre effort pour s'intégrer à la vie d'ici, pour apprendre à l'apprécier et à s'y faire, il se dit que c'est peut-être la meilleure façon de digérer ce qui leur arrive. Que s'il décide de rester dans son obsession jusqu'au bout, ce n'est pas ce qu'il souhaite à Rune. Que le temps qu'il trouve la porte de sortie, au moins lui pourra reprendre une vie normale.

– Début d'année, à peu près.

Toujours aussi expéditives, ses réponses. C'est comme ça qu'il est Valérien quand il a quelque chose en tête. Qu'il veut avancer droit devant, il se met des œillères. Ce n'est pas parce qu'il n'aime pas discuter avec Rune, bien sûr. C'est parce que sa propre situation le préoccupe bien moins que celle du blond. S'installe sur une chaise voisine, pas en face, parce qu'il veut encore sentir son parfum lui chatouiller les narines au gré de la légère brise. Il veut pouvoir se pencher vers lui pour analyser la sincérité dans ses yeux lorsqu'il l'interrogera.

– Et toi ? Demande-t-il encore, presque robotiquement, mais c'est parce qu'il s'inquiète tout à coup d'avoir raté son arrivée de beaucoup. Tout bien réfléchi, il est si peu souvent à l'auberge, il pourrait bien ne pas avoir remarqué sa présence depuis des jours, peut-être même des semaines. Et dans le même temps jauge la fréquentation de l'établissement d'un regard à travers la vitre. Il veillera à commander leurs boissons assez tôt. Une limonade ? La proposition vient avec un sourire complice. Peut-être moins doux, presque taquin, content de lui montrer que oui, il se souvient. Et qu'il s'appliquera à creuser dans sa mémoire pour l'aider à se faire à sa nouvelle vie. Tu veux manger quelque chose ?


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Re: (fb) la parole est à la défense – ft. runepar Rune A. Nygård Mer 4 Sep 2024 - 16:08
Sans nul doute Valérien, tu fais partie de ceux qui le connaissent le mieux. Ceux à qui il ne cache pas ses défauts et ses faiblesses. Ceux qui l’ont approché au plus près.
Ceux qu’il a laissé approcher au plus près.
Mais il se demande si tu sais, parce qu’il ne te l’a jamais dit. Il se demande brièvement, alors qu’il te serre tout contre lui, si tu sais à quel point il sera là pour toi. Il se demande si tu sais, que quel que soit ton état, même cabossé ou tout cassé, il sera là pour toi. Il y aura toujours une place pour toi, une place où tu pourras revenir, une place pour te serrer dans ses bras. Une place pour te soigner, te reposer.
Une place pour toi.

Mais il se demande aussi si tu sais. Si tu sais qu’il t’accepte tellement dans tout ce que tu es, ce que tu as été ou ce que tu seras. Si tu sais que malgré tout l’amour qu’il a pour toi, si tu le lui demandais, si cela venait de toi, si tu en avais besoin, il partirait.
Il comprendrait.
Il accepterait.
Il respecterait.

Parce qu’il sait Rune, il sait qu’il peut parfois être de trop. Trop tout. Alors lorsque tu lui tournes le dos, enfin il détache son regard de toi. Ta main dans la sienne le rassure et il est si habitué à te suivre que même ici, il ne se pose aucune question. On pourrait dire et rire de lui, qu’en ce qui te concerne il est aveugle. Et ça serait vrai, parce qu’il n’a pas besoin de te voir pour te comprendre, tout comme il ne voit pas beaucoup de choses parce qu’il est trop proche de toi. Mais il ne sait pas Valérien, et il faut l’excuser, il ne sait pas comment ne plus dépendre de toi si fort. Pas alors qu’il te retrouve à peine, et pas alors qu’il a mis tant d’années à oublier à la force des habitudes, ce que c’était de vivre sans que tu ne sois là.

Alors s’il a senti tes muscles se crisper légèrement sous son regard, s’il les a doucement enveloppés de son étreinte pour les faire fondre, il ne t’a rien dit. Il a continué de t’offrir les plus étincelants de ses sourires lorsqu’il arrive à croiser tes yeux et qu’il serre ses doigts autour des tiens doucement, comme pour les presser dans un cocon réconfortant, qui te dis je suis là Val.

Il sautille presque pour arriver jusqu’à la chaise que tu lui tends, juste assez pour s’y installer comme un enfant, remonter les pieds et caler ses talons sur un des barreaux de la chaise, les genoux l’un contre l’autre arrivant un peu plus haut que la table.

« Merci, c’est parfait ! »

Ses bras s’accoudent à la table lorsqu’il glisse dans ses mains son visage, entièrement penché vers toi et tes réponses qu’il avale de ses grands yeux, un fantôme de sourire au coin des lèvres. Oh il regarde la rue derrière vous, les passants qui flânent et l’activité des lieux, mais il revient toujours vers toi, incapable de s’y attacher trop longtemps. Et lorsqu’il réalise que tu es là depuis longtemps.

Depuis le début d’année.
Si longtemps.

Ses yeux s’écarquillent et il inspire vivement de l’air par le nez, avec l’impression de s’y noyer. C’est vrai que vous ne vous parliez plus, plus vraiment. Mais a t-il été aveugle à ce point ? Lui qui pourtant a cherché ta présence si longtemps. Longtemps après qu’il soit parti.

Mais tu vas bien, tu le lui as dit. Alors il déglutit plusieurs fois pour faire passer la boule d’angoisse et de sanglots qui s’est logée dans sa gorge et qui descend soudainement dans sa poitrine.

« D’accord… et tu t’es habitué rapidement ? » A vivre ici, à vivre sans eux. « Moi le mois d’avril, je crois ? »

il t’offre un petit sourire contrit, il ne sait pas très bien à vrai dire. Il a eu énormément de mal à se faire à la temporalité des lieux et il est resté pas mal enfermé dans sa chambre, les premiers jours.

« Je ne sais pas trop j’ai… »

Il hausse les épaules, préférant utiliser de la légèreté et de la plaisanterie plutôt qu’alourdir vos retrouvailles des nuages sombres qui s’accumulent en lui, depuis bien avant Phyméris.

« Je n’ai pas réalisé tout de suite, je crois. »

Alors il rit légèrement en se penchant un peu plus vers toi, toi qui sait déjà avant même de lui demander, ce qu’il va boire. Il n’a pas changé et tu peux le constater tandis qu’il acquiesce vivement en secouant la tête de haut en bas.

« Oui, s’il te plaît ! » C’est dans ses yeux que pétillent les bulles. « Un croissant, comme à Paris. »

Ça aussi, ça lui a manqué, en Norvège on ne fait pas de croissants, pas vraiment comme ils les aime. Et son se fait complice lorsqu’il te regarde avec un petit sourire innocent qui brille très fort.

« Comme ça je pourrais le tremper dans ton café ! »

Et il te tire la langue, lui non plus il n'a pas oublié.
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Re: (fb) la parole est à la défense – ft. runepar Valérien Carlier Ven 13 Sep 2024 - 18:46
C'est déroutant, comme le naturel solaire et pétillant de Rune revient au galop. Comme tout a l'air normal, quand il s'installe à table, presque léger. Et si ça tire un sourire à Valérien, si ça lui rappelle des souvenirs heureux, il n'empêche qu'il s'inquiète encore. Il s'inquiète de tout, a peur de découvrir que ce masque d'insouciance cache en réalité une prise de conscience difficile à avoir ou une peine trop grande pour que Rune soit en mesure de la prendre de plein fouet.

Il se montrera attentif. L'est déjà, quand l'annonce de la durée de sa détention ici tombe et qu'il voit les traits de Rune se décomposer. Déjà la paume de sa main se pose sur son bras le plus proche, se cale sur son biceps, au creux de son coude replié. Il le presse doucement et lui sourit. Il lui sourit à son tour comme pour lui dire je suis là, Rune. Il sera toujours là. C'est vrai, pendant des années leurs chemins se sont éloignés mais il n'y a toujours eu qu'une autoroute entre leurs deux positions. Qu'un mot à dire et qu'un avion à prendre pour qu'il soit à ses côtés. Il n'en a pas l'air, Valérien, mais c'est comme ça qu'il fonctionne. Un con en apparence, peut-être en substance aussi, mais une fois passée la frontière qu'il dresse entre son cœur et le monde, c'est quelqu'un sur qui on peut compter. Peut-être pas toujours de la bonne façon, peut-être pas toujours comme on s'y attendrait, mais il est là. Il était là à Paris, il sera là à Phymeris et il aurait été là, quoi qu'il arrive, si Rune avait appelé depuis l'autre face du globe. Valérien aurait rappliqué comme un bon chien. Un peu trop joueur, effronté, mauvais parfois, mais loyal comme pas deux. Pour les rares personnes qui ont su voir sous le cuir solide de sa carapace.

Rune en fait incontestablement partie. La main toujours posée sur son bras, il le laisse engranger les informations petit à petit. Répond à sa question sans filtre, sans craindre de dévoiler ce qui se trame au fond de lui. Même s'il ne lui laisse entrevoir qu'une petite part, pour ne pas lui faire peur.

– Non.

Non, Valérien ne s'est pas habitué rapidement. Pour ainsi dire, il ne s'est pas habitué du tout. N'en a pas fait le moindre effort, il faut dire. N'a pas fait mine de s'intégrer à la vie communautaire, n'a pas fait connaissance avec ses voisins, ne flâne pas dans les rues pavées. Il n'arpente pas les boutiques, connaît peu de monde, se contente de manger ce qu'il connaît et d'utiliser les outils qui lui sont familiers. Il a les coutumes et les usages phymeriens en horreur – il en a peur. Il a peur de leur magie et de leur excentricité, il a peur de se réveiller un jour et d'avoir les yeux jaunes et les cheveux rouges, il a peur de ne jamais
jamais
rentrer chez eux.

– Mais c'est parce que j'ai pas essayé.

Il ne veut pas alerter Rune, et surtout il sait que c'est possible de s'adapter, de changer de vie. Il y a tellement d'exemples autour d'eux, de gens qui ont réussi. Lui-même aurait certainement plongé dans cette piscine de nouveauté et d'insouciance s'il n'y avait pas Inaya de l'autre côté d'une putain de porte. Il ne sait pas si Rune a quelqu'un ou quelque chose qui l'attend de l'autre côté – sûrement plus que lui, à bien y réfléchir – mais il l'aidera du mieux qu'il pourra à vivre avec. Et trouvera un moyen pour rentrer.

C'est le même sourire un peu désolé – mais un peu rassuré quand même – qu'il affiche en retour quand il apprend qu'il est là depuis peu de temps finalement. Il s'en serait voulu de l'avoir laissé seul trop longtemps. Et instinctivement, sa main passe encore dans le dos de Rune pour le frotter doucement. Rassure, réconforte. Rit avec lui des habitudes passées.

– Bien sûr. Tout ce que tu voudras.

Et une minute plus tard il a hêlé un serveur pour s'occuper de leur commande. Lorsqu'il en revient au visage du blond, son sourire est toujours aussi doux, son regard brillant de lueurs plus apaisées qu'à son habitude. Adossé à son siège, il allonge maintenant son bras sur la table. Effleure du dos de son doigt la peau de Rune à portée, son avant-bras ou peut-être son poignet. Reprend son interrogatoire, concentré.

– Tu loges à l'auberge, du coup ? Il veut comprendre où en est Rune, pour savoir comment l'aider au mieux. Tu veux... Est-ce que tu aurais envie de rentrer chez toi ? Ou... Tu penses que tu pourrais être bien, ici ?

Il n'y a aucun jugement dans sa voix, rien qui ne laisserait entendre qu'un choix serait mieux qu'un autre. Même sans être au cœur de l'activité de la ville, il sait que certains s'épanouissent et choisissent de rester en paix à Phymeris. D'autres laissent les démons du passé croquer leur patience sans ménagement. Il en fait partie. Et même si c'est un peu tôt pour poser la question, il voudrait savoir comment Rune se situe, entre résilience et tourments.


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Re: (fb) la parole est à la défense – ft. runepar Rune A. Nygård Jeu 19 Sep 2024 - 17:01
C’est si facile d’être avec toi, c’est ce qu’il se dit alors que tu t’installes à ton tour. Ce n’est pas la première fois qu’il se fait cette réflexion, et il te caresse presque du regard lorsque tu souris, beaucoup n’auraient pas été de son avis mais beaucoup ne te connaissent pas, pas comme il te connaît en tout cas. Alors pour lui, c’est si facile. De te retrouver, de faire comme si rien avait changé, comme si vous n’aviez pas pris d’années l’un comme l’autre, comme si vous étiez restés à Paris.

Comme si vous n’aviez pas changé de monde.

Et il retrouve si vite ses habitudes avec toi, la légèreté de ce qu’il a été, un jour pourtant si loin. Il retrouve ses boissons préférées cachées dans ta mémoire, il retrouve le rire facile et les sourires solaires que lui assurent la sécurité de ta présence. C’est plus facile pour lui d’être lui, quand il est avec toi. Et c’est probablement parce que tu te souviens mieux de lui que lui-même, qu’il sait qu’il pourra toujours se fier à toi pour se retrouver, tout comme tu dois savoir que tu pourras toujours te fier à lui pour te retrouver, toi. Il se souviendra toujours de toi, de qui tu es, de qui tu as été, et voudra toujours être le témoin de qui tu seras.

La petite flamme en lui qui vacillait depuis son arrivée, soufflée par des vents un peu trop violents se rallume et brûle haut, plus fort à chacun de tes contacts. Il te sourie même lorsque tu ne le regardes pas et goûte avec plaisir tes doigts sur son bras, qui le rassurent un peu plus chaque fois, qui te rendent réel.

Qui te rendent vrai.

Pourtant tes paroles résonnent en écho à l’intérieur de sa poitrine, parce qu’il comprend ce que tu dis tout bas, ce que tu lui avoues pourtant déjà tout haut. Il voit dans tes yeux que si tu ne t’es pas habitué à cet endroit, au delà de ne pas avoir essayé c’est que tu n’as pas voulu. Alors il n’insiste pas, le coeur en miettes de savoir d’ores et déjà à quel point cela doit être difficile pour toi. Il viendra les déposer à tes pieds, les miettes de son coeur, pour que tu puisses le réparer comme tu as toujours su le faire.

« D’accord, je ne sais pas trop si j’ai envie d’essayer non plus. »

Il n’est pas aussi fataliste que toi, ce n’est pas tant qu’il n’en a pas envie mais plus qu’il n’en a pas le courage. Il n’a pas le courage de tout reconstruire, d’essayer de faire comme si l’autre côté n’existe pas. Parce que c’était déjà difficile d’exister là-bas et si regarder les passants, la vie autour de vous, l’attire comme un papillon vers le soleil, il ne s’imagine pourtant pas bien se mélanger dans le décor. Parce qu’il sait qu’il est un peu particulier, toujours un peu décalé les deux pieds dans un décor qui ne lui convient pas.

C’est ta main dans son dos qui le rappelle à toi, et lentement il détache ses yeux des citadins en second plan pour de nouveau se concentrer uniquement sur toi. Tu as peu changé même si le temps a passé, il retrouve tes éternels cheveux sombres et tes yeux clairs, il retrouve même ton sourire doux auquel il répond par un des siens à lui.

Un des grands sourires.
Un de ceux qui montrent ses dents et plissent ses joues.
Un de ceux que tu lui connais et qu’il avait déjà pour toi il y a longtemps.

Au dernier passage de tes doigts sur sa peau il finit par les emprisonner dans les siens, sur la table où reposent vos bras, trop content de prolonger le contact. Tes questions lui tirent un air rêveur et ses cils papillonnent. C’est que tu mets le doigt sur ce à quoi il n’avait pas songé, ce qu’il n’avait pas trop oser remuer sous peine de tout faire déborder.

« Oui, au deuxième étage, toi aussi ? Oh là là Val la douche fuit c’est horrible ! »

Il te glisse un regard théâtral de chien battu qu’il maîtrise à la perfection, les lèvres pressées l’une contre l’autre dans une mine boudeuse outrancièrement surjouée, à deux doigts de gémir de chagrin.

« Genre, tout le temps. »

Pourtant il passe bien vite à autre chose lorsque les questions se font plus sérieuses et il perd progressivement son sourire tandis que ses sourcils se froncent, la mine lointaine, soudain.

« Je… ne sais pas trop. » Il hausse les épaules, sans être fataliste il reste très réaliste face à votre réalité. Il ne veut pas particulièrement t’inquiéter pourtant il continue, honnête, ses doigts toujours enroulés autour des tiens.

« Il n’y a rien qui m’attend chez moi. Je n’avais globalement que mon travail et… »

Et c’est justement pour échapper aux demandes incessantes des actrices, des égéries et des modèles qu’il a fini par passer la porte. Alors soudain il n’est plus très sûr de s’il en a envie, de retourner là-bas, pas plus qu’il n’a envie de rester ici.

« Mais ici c’est… Enfin, je ne sais pas je n’ai pas vraiment regardé tu me diras. Est ce que tu crois que c’est possible toi ? De tout laisser tomber pour vivre ici ? »
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