sweetness and daisies • mielle

Symbole de douceur, son prénom n'étant que le féminin de cette substance sucrée, son entière appellation aussi tendre que la personne elle-même. Mielle en serait la douceur incarnée. Bienveillance, son deuxième prénom. Parfois un peu trop gentille pour son propre bien, et qu'elle est bien naïve comme certains diraient ─ elle répondrait alors « qu'elle ne rend que la gentillesse dont les autres ont fait preuve à son égard » et « qu'elle ne l'est pas avec n'importe qui mais qu'il ne faut pas la condamner quand il est possible de l'offrir » ─ telles sont les paroles d'une jeune femme aussi généreuse qu'optimiste. Rien ne l'empêchera de faire ce qu'elle veut et cela au nom de la normalité de la chose et la gentillesse, aussi têtue que déterminée. Il est rare qu'elle change d'avis une fois décidée sur quelque chose, sauf quand elle reconnaît qu'elle a eu tort. Comme elle est ouverte d'esprit mais qu'elle n'a quasiment rien vu de la vie, cette doucette voit le bon en chaque être mais ne prône en aucun cas la violence et l'injustice ─ au contraire elle déteste cela au plus haut point et ne pardonne pas facilement.

Ressentant toujours l'irrépressible envie de venir en aide à son prochain et souhaitant toujours faire tout elle-même avec ses faibles moyens, cet élan d'altruiste de sa part est souvent sous-estimé pour cause de la particularité plus qu'apparente de celle-ci ─ de la pitié facilement traduite dans leur regard. Même si cela lui démange de le faire remarquer à chaque occasion qui se présente, Mielle refuse toujours toute aide proposée ─ sa fierté dévorante prenant vite le dessus ─ et veut mener la tâche qu'elle s'est assignée de son propre chef jusqu'à sa toute fin. Inutile de lui dire que l'on a une dette envers elle, celle-ci ne l'acceptera encore moins ─ détestant déjà avoir une dette envers une autre personne. Mielle voudrait être vue comme celle qu'elle est ─ une personne "normale" à part entière et non la pauvre jeune Doucet en chaise roulante. Une jeune femme forte et indépendante pouvant se débrouiller comme une grande ─ et non une enfant qu'il faut protéger et couver jusqu'à la fin de ses jours.

Paraissant faible d'apparence, Mielle peut se montrer toutefois impossible à marcher dessus ─ que cela soit pour son propre bien mais surtout pour celui des autres. Néanmoins, elle n'est pas provocatrice ni médisante. Montrant son caractère bien trempé au grand jour, Mielle serait plus celle qui viendrait rouler sur les pieds de ceux qui viendraient l'empêcher ses proches, et elle. Étant très famille, la rosée se mettra toujours entre eux et le danger ─ leur bien-être et leur sécurité passant avant tout. Pour ne rien cacher, c'est elle qui a toujours protégé son grand-frère quand on venait lui chercher des noises ─ en arborant un sourire angélique tout en proliférant des douces et pas du tout agressives menaces.

Telle Raiponce dans sa longue tour, Mielle s'en retrouve très curieuse et enthousiasme dès que l'on lui parle du monde, extérieur à sa maisonnette ─ rêveuse et en grand appétit d'aventures alimenté par de fantasques livres qu'elle lit avant de s'endormir. Cela serait mentir de penser que cette doucette n'envie point ses pairs de pouvoir fouler le sol de la même manière qu'eux ─ une pensée qui l'emplit rapidement de mélancolie à chaque fois que celle-ci voit des enfants courir et jouer joyeusement, lui rappelant toujours son actuel état. Mais, leur rire et leur sourire la faisant toujours revenir sur terre ─ se disant qu'une certaine volonté a peut-être décidé que sa vie devait se définir ainsi.

Qui dit chaise roulante, dit recherche d'indépendance. Puisque Mielle ne demande de l'aide à personne pour l'aider à combler le moindre de ses besoins, la jeune femme fait tout elle-même ─ elle ne se voit pas demander à quelqu'un d'autre de s'occuper d'elle comme un enfant ou une personne d'âgée ne pouvant subvenir à ses besoins primaires seule. Elle fait tout par elle-même ─ quand elle doit faire des allés-retours dans sa chaise roulante, c'est elle et elle seule qui en fait le chemin. Il faut encore remercier sa fierté et son amour propre pour ce trait de sa personnalité.

En ce qui concerne ses amourettes, la jeune Doucet ne s'est jamais vraiment intéressée à ce genre de choses ─ étant plus ou moins centrée sur elle-même et sur ses nombreuses passions. Surtout que la plupart de ceux qui ont pu montrer de l'intérêt pour elle semblaient souvent loucher sur sa paire de gambettes qu'elle n'utilisait guère ─ celle-ci leur fit bien comprendre son agacement avec son stratagème habituel étant le « si vous êtes aussi fort que mon père et aussi gentil que mon grand-frère, peut-être que j'y penserais » fonctionnant jusqu'à maintenant à tous les coups. On ne sait jamais quand ce plan de secours perdra de son efficacité.



Semblable à une poupée grandeur nature siégeant en devanture de magasin, son épiderme est pâle et immaculé telle de la porcelaine ─ semblant quelque peu élancée, sa silhouette parait assez petite et tassée contre le dos de sa chaise mais sa taille serait estimée à un léger mètre cinquante et quelques. Que très peu de gens ont eu l'occasion de la porter ─ elle pesant quasiment autant qu'une plume ─ son grand-frère et ses parents pourront en témoigner ; ses seuls proches ayant eu l'audace de passer outre sa fierté et son amour propre ─ rares en sont les fois, cela n'arrivera que très peu. Beaucoup se demanderaient si cette doucette mange à sa faim et d'où celle-ci tiendrait sa force en la voyant porter plusieurs sacs de courses dans ses bras.

Tout semble minuscule chez elle que cela soit ses mains, ses bras ou encore beaucoup d'autres parties de son corps comme ses jambes et ses pieds dont elle en parle peu ─ cette partie inférieure n'étant guère sa préférée dans le lot, étrangement fine tel un membre factice. Son faciès enfantin en est l'un des parfaits exemples ; fin mais parfois plein quand il lui arrive de gonfler ses joues, puéril mais souvent mature quand elle se concentre sur quelque chose qui la passionne ─ un sourire tellement naturel et chaleureux ornant celui-ci. L'accompagnant dans cette esquisse, deux grands orbes rosés se dessinent avec ses cils fins pour décorer son harmonieux visage, où son petit nez et sa petite bouche en coeur s'accordent merveilleusement avec le reste. Ce n'est pas dans ces habitudes de se maquiller ─ ne souhaitant investir de l'argent seulement dans des choses qui, pour elle, sont utiles ─ celle-ci se contente d'exposer sa beauté naturelle, même si elle ne cherche à plaire à personne d'autre qu'elle-même.

Sa longue chevelure dont son grand-frère et elle prennent beaucoup soin dans la plus grande des douceurs ─ d'une teinte semblable à celle de ses yeux mais plus foncée, une cascade fraise s'écoulant jusqu'aux homoplates et ses pointes dont le coloris en devient vermillon ─ sa frange tombant sur son front, le recouvrant complètement, caressant ses sourcils et ses cils au passage. Il lui arrive de les attacher en une petite queue de cheval quand elle doit travailler ou pour lire ─ même de longues tresses lui vont à ravir.

En matière de style vestimentaire, Mielle s'affectionne pour les vêtements simples, mignons et assez vintages un peu anglais voire lolita ─ chemisiers, gilets, robes lolita, jupes, cardigans, etc ─ tout y passe. Elle n'a pas de grosses préférences de coloris pour ses vêtements à part peut-être des couleurs dans les tons pastels. Néanmoins, cette petite fraise n'aime pas vraiment que l'on dévisage ses gambettes dans les allées donc elle préfère se vêtir avec des jupes et des robes longues, recouvrant ses jambes.

en cours d'écriture