Shaki Sharpnedo
ft. Sidon – The Legend of Zelda : Breath of the Wild
age 19 ans
nationalité Atlante, évidemment.
{Unknown + phymérienne} pronoms He/him
orientation Cquoiçasexuel
job Apprenti Herbaliste
logement Chez les Sharpnedo.
Tu détestes le froid ; mettre trente vêtements, c’est chiant, et en plus t’es un frileux pur-sang. x Tu as toujours quelques ornements sur toi, parce que... euh... parce que. x Tu peux respirer sous l’eau et c’est d’ailleurs quelque chose qui t’apaise. x Tu adores les sucreries (tuer pour des chamallows ? ... non, tu n’en es pas là... pas encore). x Tu adores le poisson et les fruits de mer. x Tu as une passion certaine pour le monde aquatique. x Tu ne supportes pas qu’on dise du mal des requins (dire qu’ils sont des cétacés compte). x Tu détestes l’encre de calmar depuis que, en aidant Lena – la mère de Keith – à en préparer, tu as dégueulassé ton tee-shirt préféré avec. x Tu pourrais passer ta vie à observer les gens et les paysages, surtout ceux qui comprennent un point d’eau. x Les jeux comme les puzzles, les coloriages, les herbiers, les croquis, les jeux d’échecs ou de dames, ou encore les jeux de cartes, sont tes préférés (le premier étant le calcul mental). x Tu as un carnet qui regroupe les compétences de chaque personne que tu as observée. x Si tu le pouvais, tu ne te déplacerais qu’en corde à sauter. x Tu perds toute notion de temps quand tu nages à la piscine (ou que t’es dans ton bain, bref). x Tu as toujours au moins un tube de peinture d’une couleur flashy (et ton nécessaire à farces) sur toi. x
caractéristiques
❥ Physique - C'est par ici:
Tu as grandi vite, Shaki. Il ne t’a fallu que trois ans pour atteindre les 173 centimètres mais tu n’as plus pris un seul nanomètre depuis : tu es plus grand que les enfants mais les adultes te taxent souvent de minus, ce que tu ignores pour ne pas dire que tu oublies pas et que tu leur renvoies l’ascenseur dès que l’occasion se présente *tousse*. Tu ne pèses que quelques soixante-cinq malheureux kilos mais tu es très fier de ta corpulence musclée. Parce que tu as des muscles, sans que ce soit trop exubérant, tu en gardes même une certaine finesse et surtout tu es très rapide. Et ça, c’est la classe. Surtout quand on est aussi farceur que toi...
Du reste... si ce n’est ta forme plus ou moins humanoïde, tu n’es clairement pas un humain. Ah ça non. Déjà, ta peau est d’un rouge dérivant un peu sur le magenta, autant dire que niveau discrétion t’es grillé à des kilomètres, et elle prend une teinte crème sur ton ventre, à l’intérieur de tes mains et de tes pieds et... sur ton visage. Ce détail mis de côté, ta peau ressemble à celle des humains, si ce n’est qu’elle est parsemée de denticules. Si si ! Ta peau est pourvue de denticules, qui rendent ton corps vachement hydrodynamique et te permettent de glisser littéralement dans l'eau et donc de nager plus vite (pas autant que pour un vrai requin maiiiiiis vous avez l’idée) ... Pas d'inquiétude, ce ne sont pas tout à fait des denticules de requin ! Aucun risque que vous ne vous mettiez à pisser le sang en lui caressant la peau ! ... bon, j'vous conseille pas de vérifier ce que je vous dis mais... c'est votre visage, hein. Quoi des écailles ? Vous avez pris Shaki pour une moitié de truite saumonée ? Requin, les gars. Re-quin.
Ce qui te fait office de cheveux (de la même couleur que ta peau dorsale) ressemble fort à... euh... un requin miniature ? Tu as même des vestiges de nageoires au niveau des coudes et des genoux. Nageoires dont la couleur va du jaune au bleu en passant par le vert. Ouais, clairement, si tu veux être discret c’est mort d’avance. D’ailleurs, tu as en commun avec le requin leur bonne ouïe et leur excellent odorat. C’est pas tellement un cadeau mais... Oh, tu as une excroissance dans le dos, sorte de vestige d’une nageoire dorsale. Hm ? Tes yeux ? Ah, ils sont magnifiques effectivement. D’un ambre pétard qui dérive légèrement vers du bronze noisette sur les côtés. C’est beau hein ? Mais bien sûr que c’est beau. Tu es magnifique, Shaki. Magnifique. Dommage que tu sois un peu con... mais un peu, hein. Juste un peu. Non, pas juste un peu : tu es un imbécile.
❥ PersonnalitéDétaché ▬ Taquin ▬ Très farceur ▬ Excellente mémoire ▬ D’une clarté tranchante ▬ Honnête ▬ Plus protecteur que toi, c’pas possible ▬ Plus paresseux que toi, c’pas possible² ▬ Sportif ▬ Peux être violent ▬ D’un naturel calme ▬ As une relation avec l’eau qui est très ambiguë ▬ Peux pas saquer l’injustice ▬ Très peu démonstratif ▬ Assuré ▬ Farouche et très sauvage ▬ Libre (et déterminé à le rester
par tous les moyens) ▬ N’es ni possessif (sauf envers tes cheveux) (tu fais bien comprendre que tes cheveux sont
tes cheveux), ni jaloux, mais tu es
très très TRÈS territorial ▬ & more…
- C'est par ici²:
▬ Avec les enfants : Tu es extrêmement farceur. Le sceau d’eau qui est tombé sur la tête d’un camarade franchissant la porte ? Oui, c’est toi. Totalement. Et celui qui sera le plus mort de rire en voyant son camarade trempé, sceau d’eau sur la tronche, c’est aussi toi. Autant ça énerve certains choubidous, comme tu appelles les plus petits (que toi), autant certains bidous (adultes, oui oui) voient clair dans ton jeu : tu ne sais pas comment te lier aux autres. Tu n’as pas appris. Enfin, tes farces restent bon enfant. Sceau d’eau, papier dans le dos, inverser des tenues de sport, lacer vos deux lacets de chaussures ensemble... ce genre de farces. Oh ! Tu adores faire peur aux enfants, surtout en jouant de ton côté ‘étrange’, parce que tu retrouves la... pureté de Keith en eux. Et aussi parce que tu les trouves tellement mignons que tu peux pas t’en empêcher. ... et aussi parce que ça t’amuse. ... Ouais. T’es nul en relations sociales mon pote. Nul.
Tu es aussi taquin. Tu aimes le jeu. Tu aimes beaucoup le jeu et tu entres sans problèmes dans celui des autres. Tu as aussi un côté malicieux. Toujours à faire des blagues... Oh ! Ils savent aussi que tu es très sportif, et que tu es surtout taillé pour les sports de vitesse et d’agilité. Tu aimes beaucoup nager mais, si tu ne vois pas le fond, tu refuseras de mettre un seul nanomètre carré de ton corps dans l’eau. Tu adores prendre des bains, aussi. Ça te détend. Et tu adores faire la planche dans la piscine et de te servir de tes ‘cheveux’ comme gouvernail. Tu trouves ça reposant. Et tu adores courir ! Tu es même capable de rire aux éclats quand tu cours depuis plus de dix minutes – tout en massacrant ta respiration en le faisant mais c’est un détail.
▬ Avec les inconnus/personnes que tu connais mal/toute personne autre que Keith : Tu es détaché. Tu es distant, Shaki. Tu gardes toujours une certaine distance avec les autres même si tu peux te montrer accueillant, chaleureux et serviable. Tu ne lies pas de relations superficielles, tu ne laisses pas non plus n’importe qui t’approcher, au sens propre comme au sens figuré. Tu es farouche, Shaki. Quand tu ne sens pas quelqu’un, tu l’ignores et tu l’évites. Quand tu n’aimes pas quelqu’un, le quelqu’un le comprend rien qu’à ta manière de l’observer, de le jauger, de le surveiller. Et de potentiellement grogner s’il s’approche près de toi. ... ou trop près de Keith. Tu es un vrai sauvage, Shaki.
Tu es clair comme de l’eau de source. Tu dis les choses de manière simple, courte et concise. Tu es aussi honnête. Tu n’as aucune honte à dire les choses telles qu’elles sont – ou telles que tu les perçois selon le point de vue. C’est un fait qu’on t’a souvent reproché mais tu t’en fiches, en blasé que tu es. Tu es détaché, rappelez-vous, et tu accordes un soin tout particulier à faire en sorte que le moins de choses, voire rien, t’atteignent ; plus exactement, tu digères à ton rythme et sans le montrer.
Si tu es expressif, tu es aussi compliqué à comprendre pour autrui. Compliqué de savoir sur quel pied tu danses quand tu aides tout le monde à ta manière (je répète : à ta manière), compliqué de savoir ce que tu penses vraiment au vu de ton calme olympien. Et enfin, tu ne montres pas quand tu apprécies quelqu’un. Tu te contentes de rester toi-même. Et de ne pas montrer. Si tu es spontané, tu as un côté réservé. Tu ris et souris facilement, aussi. Si vous voulez observer la profondeur de tes émois, sentiments, pensées, opinions, réflexions, là c’est autre chose : tu es peu démonstratif sur ça. ... sauf quand Keith est dans l’équation.
Tu es aussi assuré, Shaki. Tu sais ce que tu veux, et quand tu ne sais pas tu fais en sorte de glaner les avis des uns et des autres pour te faire le tien. Quitte à demander à des personnes que tu n’aimes pas, parce que tu estimes que tous les avis sont bons à prendre et que le fait que tu n’aimes pas quelqu’un n’induit pas que son avis ne soit pas bon à prendre. Tu n’es pas rancunier. Tu as une excellente mémoire, ooooh ça oui, mais tu ne chercheras jamais à te venger. Si l’occasion se présente, tu la saisiras, mais tu ne la créeras pas.
Un dernier point ? Tu es quelqu’un de profondément libre. Et ça se sent, immédiatement. Tu es libre, tu fais ce que tu veux et surtout ce que tu estimes que tu dois faire. Là-dessus, tu es particulièrement exigeant et intransigeant envers toi-même. Tu ne laisseras personne piétiner ta liberté, encore moins ceux qui se permettent de le faire sous réserve qu’ils débordent de bonnes intentions. C’est ta vie, pas celles des autres. Ta vie, tes choix, tes combats. Point.
▬ Avec Keith : Et là, ça diffère. Tout diffère. Keith, c’est ton frère. Pas de sang ? Qu’importe. Keith est ton frère. Et tu es protecteur, très protecteur, envers lui. Si quelqu’un lève la main sur ton frère, il a intérêt à ce que tu ne l’apprennes pas. Et surtout que tu ne sois pas dans les parages. Tu n’es pas quelqu’un de violent, d’ailleurs tu n’aimes pas la violence... mais tu peux être violent dès que Keith rentre dans l’équation. Ton frère, c’est un ange de douceur, de compréhension et d’humanité. Le blesser, c’est t’avoir en ennemi juré ad vitam aeternam. Si ça ne se voit pas forcément, tu surveilles très attentivement Keith tout en le laissant vivre sa vie et en le laissant mener ses propres combats. S’il a besoin de toi, tu es là. Toujours. Mais si jamais il a le malheur d’avoir une seule écorchure et que tu apprends que c’est à cause de quelqu’un... ça va faire mal.
Ton frère est la seule personne au courant de la relation très ambiguë que tu entretiens avec l’eau. Tu aimes l’eau. Comment pourrait-il en être autrement – t’es un homme-requin – ? Tu l’aimes mais tu en as peur. Tu as très peur de l’eau quand tu n’en distingues pas le fond. Mais... ce n’est pas vraiment de la peur. C’est juste que tu sais que tu es sorti de l’eau et surtout de ses profondeurs... et que tu t’en méfies. Au fond, tu es intrigué et terrifié parce que tu ne sais pas à quoi t’attendre. Est-ce que tu as de la famille, là-dessous ? Et puis, pourquoi toi tu es sorti de là ? On a voulu te protéger ? De quoi ? Ou alors on ne voulait pas de toi ? Ou alors tu as été oublié ? Pourquoi ? Est-ce que si tu y vas, tu vas devoir y rester et abandonner Phyméris et surtout Keith – ce qui est hors de question – ? Tu ne sais pas. Tu aimes l’eau, tu te sens à l’aise dedans... mais. Voilà, tu l’aimes mais. Ça résume bien la chose. Cela dit, la piscine et le bain, les ruisseaux aussi, tu y plonges tête la première sans réfléchir ; on ne t’arrêtera pas. Impossible d’essayer, alors le faire...
Bref. Keith sait aussi que tu es TRÈS paresseux. Si ce n’était pas pour lui, tu aurais séché l’école, ne serais pas un apprenti et tu n’aurais jââââmais remis un orteil dans l’eau. C’est grâce à lui que tu as réussi à t’immerger dans les zones d’eau où tu vois le fond sans ressentir à la fois une forte panique, une encore plus grande incompréhension, le tout couplé à une sensation de bien-être. Et tu ne le remercieras jamais assez pour ça. Enfin, ça ne change pas le problème initial : tu es un pur glandeur. Tu te laisses facilement gagner par la flemme et la procrastination. Pour tout. Socialement, scolairement, intellectuellement... tout. Mais si Keith te le demande, tu fais. Pas aveuglément non plus, ça dépend des cas ; il t’arrive de ne pas faire d’abord, de râler (pour la forme, m’voyez) et de faire après. Erhm. Bref, s’il te demande d’être gentil envers quelqu’un, tu le seras.
Voilà.
Tu aimes ton frère.
HISTOIRE
❥ Histoire Nowadays, in december...
« Tu veux que je te raconte une histoire ?
- Oui ! S’il te plaît grand frère ! »
Le grand frère sourit et se racla la gorge, avant de prendre un ton de voix très dramatique.
« Un jour, après une horrible tempête, le Capitaine Pearl découvrit en mer un œuf de poisson gros, très très gros. Il n’en avait jamais vu d’aussi gros ! Pris d’affection pour l’énorme œuf, il l’emporta avec lui pour que les vétérinaires et les érudits essaient d’en savoir plus...
- Et après grand frère ? Il s’est passé quoi ?, l’interrompit le petit frère. Le grand frère prit un ton de voix encore plus dramatique.
- ... et un jour de pluie... une première encoche fut faite à la surface de la coquille... de l’INTÉRIEUR de la coquille... puis une autre... et encore d’autres... avant qu’un bébé homme requin n’en sorte d’un coup ! », dit-il, faisant peur à son frère sur la fin.
Le petit frère hurla et se réfugia dans les bras de son grand frère.
« Non non non je veux pas ! Le bébé homme requin n’a pas le droit de manger les phymériens comme ça ! Ça se fait pas ! C’est pas juste ! J’suis pas d’accord ! »
Le grand frère éclata de rire et ébouriffa les cheveux de son petit frère.
« Et les non-phymériens alors ?
- C’est pareil ! Je veux pas je veux pas je veux pas ! Méchant l’homme requin ! Pas gentil !
- Mais non, tête de pif ! Il ne leur a rien fait. Il est juste sorti de sa coquille et a regardé autour de lui.
- Mais tu as que c’est un homme requin ! C’est forcément méchant les requins !, s’exclama le petit frère avant de se taire en entendant un grognement et en sentant sur lui un regard particulièrement mauvais. Le petit frère pencha sa tête de côté, son expression passant immédiatement à de la curiosité pure. ... c’est gentil un requin ?
- Ooooh que oui, très très gentil... surtout les hommes requins. » lança le grand frère d’un ton malicieux et d’une surprenante sincérité.
***
Tu avais percé ta coquille. Tu ne t’en rappelles plus très bien, seulement de ton agacement à mettre du temps à percer cette foutue coquille. Et tu ne t’en rappelles seulement parce que tu n’arrêtais pas de harceler ceux ayant assisté à ta naissance pour te la raconter dans les moindres détails, n’hésitant pas à interrompre une discussion pour (re)savoir. Tu te fichais complètement de passer pour un capricieux, tu voulais qu’on te racontât ta naissance et tu écoutais (/écouteras) pour la énième fois l’histoire de ta naissance. Point. Tu ne voulais pas oublier tout en ne sachant pas vraiment pourquoi, au fond. Bref. Tu es donc né. Et tu t’es contenté d’observer, dans un premier temps. Tu ne disais rien, tu ne parlais pas. Tu observais et tu apprenais.
Tu écoutais les érudits et les vétérinaires faire des recherches, en parler quand ils rendaient visite au vétérinaire qui s’occupait de toi du moins. Tu les regardais faire des recherches quand tu en avais l’occasion, aussi. Tes premiers gestes étaient extraordinairement lents et ne se firent pas avant tes trois premiers jours. Ils avaient fini par comprendre ce que tu cherchais à voir de tes yeux émerveillés, curieux, mais très méfiants et te promenaient avec eux, en te mettant dans la poche extérieure de leur blouse blanche pour les vétérinaires ou bien sur une épaule pour les érudits. Et toi, tu continuais d’observer, de regarder ce qui t’entourait.
Lorsque tes ‘cheveux’ et tes nageoires se développèrent et se formèrent complètement, tu te mis à grandir un peu plus vite. Cela se passa durant ton premier mois, période pendant laquelle tu reçus énormément de visites. En voyant ta manière d’agir, certains érudits et vétérinaires se mirent à te poser des questions (et te parlaient comme n’importe qui parlerait à un/son bébé) et furent extrêmement surpris de t’entendre répondre ‘non’ lorsqu’un érudit te demanda si tu avais soif. Tu étais à la fois très en avance pour un bébé humain mais en retard pour un bébé requin. Ils en avaient vite conclu que tu es un homme requin, le seul connu jusqu’à présent. Ils s’interrogeaient souvent sur ta nageoire dorsale, se demandent si elle mettrait plus de temps à pousser ou si tu devais être dans l’eau pendant une très longue période pour ce faire... ou si elle ne pousserait tout simplement pas.
Après un mois passé chez ton vétérinaire et sa femme, tu te mis à grandir, prenant parfois jusqu’à cinq centimètres par mois, souvent un ou deux. Passé les trois premiers mois, tu avais déjà la corpulence d’un enfant et tu t’amusais à marcher vite ou à courir. Ta curiosité était insatiable et les érudits commencèrent à te lire des livres. Si tu ne comprenais pas certains mots, tu finissais souvent par monter sur les genoux de ton lecteur et pencher ta tête pour lire le livre en silence tandis que ton lecteur le lisait à voix haute. Ça te permettait d’associer les mots à des sons, à t’apprendre à lire en fait. Même si cette étape mit une année entière, parce que tu préférais largement gambader et courir partout. Et te cacher pour qu’on te cherchât, chose qui t’amusait beaucoup. Puis tu te mis à lire par toi-même vers tes trois ans, après avoir bien compris comment faire. Il ne te fallut que deux ans de plus pour écrire, et tu n’hésitais pas à te poster devant un érudit pour qu’il t’apprît ou qu’il corrigeât tes balbutiements écrits puis tes pattes de mouche.
Le vétérinaire qui t’accueillait finit par te garder chez lui après que tu eusses passé plusieurs mois dans son domicile et t’apprit le calcul mental d’une manière si ludique que tu t’es mis à apprécier le jeu... et ça explique pourquoi tu es un monstre en calculs mentaux désormais. Un. Monstre. Enfin bref... tu as très tôt développé un caractère sauvage, farouche, et tu l’as bien gardé, tout comme ta clarté et ton honnêteté. Si les vétérinaires et scientifiques n’avaient le droit qu’à des ‘non’ de ta part, parfois à des ‘oui’ mais c’était plus rare, à deux ans à peine tu étais capable de faire preuve d’une extrême dureté. Comme la fois où un garçon avait piqué la poupée d’une fille, pour jouer, et la petite fille s’était mise à sautiller et à pleurer pour reprendre son bien... que le garçon ne lui rendait pas. Ça t’avait hérissé les denticules sur ta nageoire-chevelure. Donc... tu es arrivé. Tu as pris la poupée, as lancé un regard noir au garçon, as rendu la poupée à la fille en lui caressant gentiment les cheveux jusqu’à ce qu’elle cessât de pleurer... et tu es parti. Sans aucune explication, si ce n’était un second regard noir au garçon, d’avertissement cette fois-là. C’était ta première expérience avec l’injustice et, verdict : tu l’aimes pas. Tu ne l’aimes pas du tout.
Tu avais quatre ans lorsque Keith est né. Et, même s’il n’était pas de ton sang... tu t’es mis à le protéger, au grand dam de son père qui essuyait parfois tes regards contrariés lorsque tu estimais qu’il ne nourrissait pas Keith assez vite. Tu as grandi aux côtés de Keith et Michael, son père, estime que c’est une excellente chose. Ton caractère sauvage s’est adouci, d’abord qu’en présence de Keith puis... de manière extrêmement subtile dans ta vie de tous les jours. Comme par exemple le fait que tu baladais (et te balades toujours) avec un carnet et un stylo, dans lequel tu notais les compétences de chacun. Tu n’hésitais pas à observer les uns et les autres faire avec attention, tu n’hésitais encore moins à les aider ou à leur proposer ton aide suivant à qui tu parlais. Et quand quelqu’un te demandait ton aide pour quelque chose que tu ne savais pas faire, tu sortais (et sors toujours) ton carnet pour rediriger la personne vers quelqu’un qui savait faire ça. Ou alors tu répondais simplement que tu ne pourrais pas l’aider mais que, soit tu voulais bien essayer, soit... tu n’ajoutais rien de plus et passais ton chemin.
Lorsque Keith a fait ses premiers pas, tu étais dans l’escalier. Tu surveillais, entre les barreaux de la rambarde, les pas de ton petit frère. Tu étais prêt à bondir au moindre signe précurseur de chute. Tu étais là, tu es toujours là pour lui. Tu veilles dans l’ombre. Et tu n’oublies pas que tu es le premier à qui Keith a souri, ce que tu ne manques jamais de rappeler à Michael et à sa femme comme un papa très fier. Ça ne manque jamais de les faire sourire d’ailleurs, et de te faire sourire à ton tour. Tu aimes ton frère et tu lui as transmis ce que tu savais, n’hésitant jamais à essayer de voir le monde comme il le voyait sans pour autant se plier à tous ses désirs. Quand il les exprimait, en tous cas... Au fil des ans, Keith t’a rendu plus compréhensif même si tu ne t’en rendais pas (et ne t’en rends toujours pas) compte.
Tu n’as jamais été moqué pour ta différence, même si certains te disaient parfois d’enlever ton casque ou le chapeau-poisson sur ta tête avant que tu ne leur répliquasses ‘enlèves tes cheveux’. Ils riaient en disant que c’était impossible, tu souriais d’une telle façon qu’ils comprenaient et qu’ils te bombardaient de questions en suivant. Et la plupart du temps, tu ne répondais pas. Parce que tu ne savais pas, tout simplement. Tu ne savais pas pourquoi tu étais comme ça. Et ce n’étaient que vers tes sept ans que tu as assumé que tu étais comme ça parce que la nature t’a fait ainsi et c’était tout. Après tout, les phymériens ne se demandaient pas pourquoi ils étaient nés avec des cheveux ou avec des ongles sur les orteils – tu aimerais quand même bien savoir à quoi ça sert, ces trucs. Bref, tu n’as jamais été moqué, jamais, à deux secondes comme maintenant. Certains ne comprenaient juste pas, parce que tu es le seul à être ainsi. C’était tout.
Quelque chose qui t’a beaucoup plus perturbé, c’est que certains t’élèvent au rang de Konnor. D’un côté, ça a contribué à exacerber ton détachement et ta liberté, ça t’a aidé à t’affirmer et c’est le... plutôt bon revers de la médaille. Le mauvais ? Outre le fait que tu ne comprenais et ne comprends toujours pas pourquoi tu es élevé au rang de quelqu’un que tu ne connais même pas (personnellement s’entend), ça t’a amené à être... très taquin, avec le temps, le tout en jouant très souvent avec la frontière de l’insolence. ... et en tombant souvent dedans, la tête la première. Tu t’es mis à te permettre certaines choses, à t’élever au-dessus de la société humaine diraient certains mais toi tu ne le dirais pas ainsi. Malgré Keith, Michael et Lena, tu sais bien que ce n’est pas ton monde. Ton monde, tes semblables, n’est pas ici. ... s’il existe... Du coup, à quoi bon respecter les règles d’un monde auquel tu n’appartiens pas ? Voilà une question à laquelle tu n’as jamais su trancher. Et en même temps, tout ça peut expliquer ta clarté incisive... et le fait que tu n’étais clairement pas un modèle de politesse. Enfin, ça c’était avant que Keith te demandât de l’être pour au moins dire ‘bonjour/s’il te plaît/merci/au revoir’, chose que même maintenant tu ne respectes qu’aléatoirement quand Keith n’est pas à côté de toi.
Et tu as grandi, grandi... pendant ta troisième année de vie, tu as grandi d’une manière surprenante en alertant les vétérinaires et érudits qui ne comprenaient pas... et qui tombèrent des nues en constatant que tu ne prenais plus un seul nanomètre depuis que tu as atteint la vénérable taille d’un mètre et soixante-treize centimètres pile. Pas un millimètre de plus ou de moins, pas un micromètre de plus ou de moins. Le check annuel pour vérifier que ta taille n’a pas changé t’ennuie au plus haut point, d’ailleurs. Bref, tu as grandi en rêvassant sur tes origines sans jamais chercher à en savoir davantage. Tu as Keith, tu ne le lâcheras pas. Jamais. Tu ne sais donc pas vraiment si tu veux partir ou rester, même si tu ne veux clairement pas partir... mais que tu ne souhaites pas non plus rester ici pour toujours. Enfin. Tu crois... ? Tu n’en sais rien et tu ne veux pas savoir, au fond. Parce que, au fond, ce n’est pas tant que tu as un avis divisé mais plutôt que tu ne veux pas en avoir un pour l’instant.
***
Le petit frère hocha la tête. Les requins étaient gentils, surtout les hommes requins. D’accord, c’était enregistré.
« Et... et c’est tout ?
- Oui, c’est tout. C’est déjà beaucoup, non ?
- Oui mais... le bébé homme requin n’a pas grandi ?
- Haha, si... mais c’est une autre histoire et tu n’es pas encore allé manger, non ?
- Ah, c’est vrai ! Merci pour ton histoire grand frère, je vais manger ! », lança le petit frère en saluant son grand frère et toi-même de la main.
Tu te mis à soupirer, saluant le petit être avant de reporter ton regard sur Laël.
« T’es con, quand même.
- Parce que je raconte ton histoire aux enfants pour qu’ils te comprennent mieux et ne puissent pas avoir peur de toi ?, répliqua-t-il en riant.
- Non, parce que tu mens. »
Shaki. Un modèle de délicatesse et de douceur.
... ou pas.
« Ben voyons ! Et en quoi j’mens, hein ?
- Le Capitaine Pearl n’a pas été pris d’affection, il était curieux et cherchait surtout à comprendre.
- Roh ça va... Tu vas non plus monter sur tes grandes écailles parce que je construis une histoire digne d-...
- Et il n’a pas trouvé mon œuf le lendemain d’une tempête.
- T’es rabat-joie, mec... Je raconte une histoire, évidemment que j’enjolive les détails.
- Si tu fais ça en partant d’une histoire réelle, tu ne racontes pas une histoire mais un mensonge. À ton propre petit frère, en plus. Inadmissible.
- T’es inutilement dur, là.
- Et j’ai pas des écailles mais des denticules, face d’encre de calmar. »
Laël sourit en entendant l’insulte, parce qu’il savait que c’en était une, et se tut. Il avait fini par comprendre que tes insultes étaient pas les ‘connards’ et autres injures qui chez toi montraient une certaine affection. Tes insultes sont toujours particulièrement imagées. Alors il ne dit rien, savourant juste le fait d’avoir trollé son petit frère. Il savait que tu le comprenais, tout comme il savait que tu avais juste dit ce que tu pensais. Même si ton expression était d’une indifférence affligeante et que ton regard semblait éteint, il savait que tu observais autour de toi tout en étant plongé dans tes pensées. Il savait que tu étais juste un cancre pour montrer tes émotions, ton affection, ton amitié. Il avait fini par le comprendre dès qu’il avait vu comment tu te comportais avec... Ah bien tiens, en parlant du loup...
Tu te levas du banc en faisant de grands signes de bras à ton frère qui courait vers toi, un sourire énorme sur le visage. Tu étais toujours heureux quand il était là, toujours !
« KEIIIIIIIITH ! Tu es en-... »
Tu t’interrompis pour bondir vers ton frère qui, en ralentissant, manqua de déraper sur une plaque de verglas. Tu le rattrapas tout en tapant sans douleur sur le sommet de son crâne une fois t’être assuré qu’il tenait bien sur ses deux pieds.
« Ne cours pas sur du verglas ! Quand je te dis que le froid c’est le mal absolu, je ne plaisante pas ! Fais attention à toi, Keith, bon sang... !
- Merci, Shaki... mais je vais bien, regardes. », te dit-il avec son éternelle douceur.
Tu te mis à grommeler de manière incompréhensible dans les écailles que tu n’avais pas. Oui, il allait bien, encore heureux sinon t’aurais bousillé le vergl-... ok, non, c’était bête. Hum... ça méritait réflexion quand même. Tu souris, annulant dans l’oeuf ton début de réflexion. Non, ça n’en demandait aucune. Il allait bien, il l’affirmait, donc il allait bien. Point. Tu le serras alors dans tes bras, ou plutôt tu te blottis dans les siens.
« Shaki ?
- J’aurais pas dû en parler.
- De quoi ?
- J’ai froid sa race.
- Avec tes deux vestes et ta parka double épaisseur t’arrives encore à avoir froid ?, se moqua Laël en riant aux éclats, te faisant rire avant que tu ne lui répondis en stoppant brusquement ton hilarité.
- Oui. Et ta gueule. Connard.
- Ok, ok. Je t’aime aussi. On va manger ?
- Y a du poisson, Shaki. Je pourrais te donner la moitié de ma part, je n’ai pas trop f-...
- Sérieux ? Alors on y va ! », t’exclamas-tu en sautillant sur place.
Vu que Keith et Laël n’allaient pas assez vite, tu pris Keith dans tes bras et tu te mis à courir comme un bienheureux vers la cantine en faisant rire ton frère, avec un Laël derrière toi qui souriait après avoir levé brièvement les yeux au ciel. Il aimait Shaki, cette manière brusque et rude qu’il avait de prendre soin des autres. Et le sourire d’éternel joyeux qui l’illuminait dès que Keith était près de lui, ce que Laël pouvait aisément comprendre. Keith était tout un univers de douceur, de compréhension, de finesse et de partage. Il était toujours agréable d’être à ses côtés, toujours.
« Mais grouilles crevard, aller bouge-toi quoi !, lanças-tu, d’un ton bien trop enthousiaste pour que ta phrase fût mal prise, à Laël.
- Mais tu ne me portes paaaas, je bouuuuude.
- T’arrêtes tes conneries de suite et tu te bouges le cul avant que je vienne te traîner par les cheveux, répliquas-tu avec un calme assez... froid.
- Mais quelle délicatesse ! Merci pour ce traitement de faveur !
- BOUGEUH TOI LÀÀÀ !, répondis-tu en sautillant sur place.
- C’est bon, Shaki, on peut l’attendre.
- Ok ! », dis-tu en souriant à ton frère.
Keith te renvoya son sourire et Laël sourit aussi, se dépêchant pour rejoindre ses amis.
Un vrai numéro, ces deux-là. Surtout toi, en fait...
« D’ailleurs, Shaki, dit-il en arrivant à votre hauteur, tu n’es pas censé être avec ton mentor ?
- Si et elle va me déchirer les phalanges si je suis en retard, et frigorifié et affamé en plus, donc TU TE MAGNES ! »
Tu repartis en courant, avec ton plus cher trésor dans les bras, ouvrant la porte de la cantine à la volée. Tu n’étais pas censé être là ? Comment ça ? Tu avais envie de manger avec ton frère, donc tu mangeais avec lui. Tu souris en voyant Keith se charger des plateaux sans te demander de le poser. Ton petit frère était un choubidou à la crème pour avoir instinctivement compris pourquoi tu étais là aujourd’hui. Une journée spéciale ? Non. Une farce de grande envergure à observer ? ... non mais maintenant que vous le soulevez, tu y réfléchiras en mangeant. L’anniversaire d’un événement important ? Oui, la date du premier pas de Keith. Ça se fête.
❥ Résumé salutaire : 1- Ton œuf a été trouvé par le capitaine Pearl et il l’a ramené aux érudits/scientifiques pour l’étudier. Tu as fini par percer ta coquille et vivre avec les scientifiques et les vétérinaires. L’un deux, Michael Sharpnedo, s’est pris d’affection pour toi, Lena Sharpnedo aussi, et toi aussi, donc tu es resté avec eux. Leur fils, Keith, est ton petit frère chéri qui canalise tes farces et a endigué ton insolence ; il a réussi à te remettre dans l’eau, à persévérer à l’école, à clarifier les malentendus que ta clarté pouvait créer et ainsi t’assurer une vie sociale épanouie.
2- Depuis tes 16 ans, tu es apprenti herbaliste auprès d’une femme rencontrée par hasard. Elle a vu le potentiel en toi et t’a proposé de le faire fructifier après un cours improvisé. Tu as accepté et, même si vous avez une bonne relation mentor-apprenti et amicale, elle n’a toujours pas réussi à percer ta carapace. Tu es en train de développer un immense herbier, Médicoxique (médical et toxique), et elle te botte les fesses pour te remettre dans le bain. Elle sait que, dès que tu as commencé, tu travailles efficacement mais... faut-il encore que tu commences à travailler.
3- Depuis tes 18 ans, tu ne te limites plus à la pharmacologie (herbaliste/phytothérapie/herboriste) et tu inclus la botanique au sens large. Tout ça à cause d’une découverte et d’une nouvelle passion : le thé et les infusions réglisse-fenouil-anis étoilé-gingembre. Ça t’a d’ailleurs fait tomber tête la première dans la cuisine médicinale.
@Midwinter
derrière l'écran :
Salut.
J’avais pourtant prévu de vous espionner en invité pour le restant de mes jours, ah la la... J’avais craqué pour Shaki il y a quelques années. Me serais-je caché derrière la récupération de sa fiche pour craquer
encore ? Voyons, voyons... je suis mature et responsable et
oui, totalement. Je vous aime d’amour, sachez-le (comment ça vous ne le saviez pas ?). J’essaie toujours de passer
au moins une fois par semaine mais ça va dépendre de mon emploi du temps de
requin ministre – de mon IRL kwa. Je ne garantis pas d’être hyper présent sur la CB mais j’essaierai de passer, promis (qu’en soirée, si mes migraines fichent le camp). P.S. : Vos prédefs sont toujours aussi redoutables. <3 P.P.S. : Vous êtes une équipe de choc pour faire autant de magie et attirer autant de bonnes vibes, mon coeur fond fgjhgkjdf.