ft. Thorin - The Hobbit
❥Balthazar, il a eu une vie avant parait-il. On ne sait pas trop trop ce qu’il a vécu avant Phymeris. La majorité des personnes ayant connu le jeune Balthazar, ne la connaisse pas ou que peu. Excepté de rares exceptions comme le Maire, mais comment cacher des choses à ce bon vieux Alberto qui lui a fait confiance. Mais il a fait promettre à chacune des personnes au courant, de garder tout ça pour eux. C’est comme un cadeau, comme une marque de confiance total et absolu.
Parait-il que ce grand gaillard est arrivé dans le milieu de sa vingtaine, et que c’était une tombe totale, pendant un long moment. Il n’a pas bougé vous savez, certains, disent que même Alberto aurait essayé de lui tirer les vers du nez. Puis, un jour il s’est levé, et il a commencé à aider dans l’auberge, toujours sans rien dire. Le bruit courait qu’il était même muet, mais il discutait parfois avec l’ancienne tenancière des lieux. Et puis au bout de quatre paires de mois, le voilà employé a plein temps par la vieille Beth. Elle l’a pris sous son aile, Beth, puis il a remonté la pente, comme un grand gaillard, devenant souriant, devenant la doublure du soleil qu’était la Beth. Puis il a repris les rênes quelques année plus tard.
Beth était là depuis déjà tant d’année, et elle avait bien mérité un peu, de repos. Mais quelle tâche monumentale de remplacer le soleil de l’auberge. Cela lui semblait insurmontable, et pourtant il lui devait bien ça à cette grande dame. Ce n’était pas une mince affaire mais Baltazar redoublait d’efforts, il ne comptait plus ses heures. Il fit même construire une dépendance collée à l’auberge, pour y loger, et être au plus près de ses nombreux hôtes. Car il fallait être toujours disponible pour accueillir au cas où, à trois heures du matin, une personne débarquait. Il fallait être disponible en cas de pépin, disponible pour réconforter au besoin… enfin il fallait être disponible pour tout, tout le temps.
Puis un jour Beth est morte, et Balthazar, il a pleuré très longtemps. Parait-il qu’un crocodile, n’aurait pas fait mieux. Il aurait même pu remplir un bassin de l’aquarium à lui seul. Pourtant dans l’auberge, il ne paraissait pas, elle n’aurait pas aimé que son travail soit impacté, et ce grand gaillard, bien qu’âgé de 36 ans, ne tolérait pas l’idée de la décevoir.
Pourtant il en avait des raisons de craquer, on l’a entendu le soir dans sa dépendance couiner des heures durant, se refermer peu à peu. A l’entendre, ce n’était pas la première, et si vous aviez posé l’oreille contre la porte en bois de sa dépendance vous l’auriez entendu dire entre deux sanglots
« Pourquoi, ça recommence encore »
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Il avait vécu un véritable conte de fée, vous savez, ceux qu’on ne voit que dans les films de noel un peu kitch ? Il l’avait rencontré, une journée d’automne à l’aube de ses quatorze ans. Un jour d’octobre, entre deux cours de math et d’histoire. Et cette étincelle qui allume l’âme comme une un feu de poudre, n’a jamais explosé, ne s’est jamais éteint. Chemin faisant, les années sont passées. Une petite fille naquît. Théa, sa perle de bonheur, sous sa peau nacre un éclat de joie de vivre d’une rare pureté. Mais la magie des contes de fées a fini par flancher.
Un jour.
URGENCE.
C’est elle qui appelle en panique. Théa, elle est malade, ça fait une semaine déjà.
Mais là.
C’est.
GRAVE.
La fermeture, la voiture, et la course. La panique, BIP les médecins, et les heures BIP qui passent. Bon sang, BIP qu’est ce qui passe ? Et sortir de la BIP chambre. Parce que rien ne va plus BIP. Et leurs souffle BIP s’accélèrent, et son souffle BIP s’amenuise. C’est son BIP qui s’emballe, c’est son cœur qui BIP mal, et mamie qui les BIP, et le BIP qui s’arrête.
Et ça cric et ça crac. BIIIIIIIIIIP. Ca déchoque, eux, le choc. Le doc. Le bloc. La mort, la croque.
Les jours d’après. Leurs cœurs bâtent très vite, il n’y a plus de bonheur, que du stress et de pleures. Plus de rire sans cette perle, plus de joie sans Théa. Les discutes raisonnent, plus le cœur de s’ouvrir ni d’échanger, pourquoi parler calmement. L’agence funéraire, le cimetière, la mise en terre. Enfin un peu de répit pour ces deux cœurs meurtris.
- Balthazar ? Et si on sortait ce soir ?
Il pousse un soupir, lui sourit et l’embrasse. Qu’est ce qu’il l’aime et qu’est ce que c’est dure. Son regard se porte sur la pièce vide en face de leurs chambre.
- C’est si dur sans elle mon cœur. Mais d’accord, je vais dégeler la voiture.
Le gaillard pris son épais veston, la porte claque.
♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Depuis, ce grand gaillard a enterrer tant de chose, sa fille, son amour perdu, Beth qui était son pilier à lui. Il a perdu beaucoup de chose, sa lumière au passage. Il s’efforce à rendre l’auberge plus confortable chaque jour que le monde lui offre. Car si le bonheur ne peut lui être offert sans qu’on lui arrache. Balthazar, souhaite offrir quelque chose qu’on n’enlèvera jamais à qui que ce soit.
Pourtant depuis que ce petit Corey est arrivé, il recommence, sans trop savoir pourquoi, à s’attacher. Oh il a des amis en ces lieux, mais ce petit gars, Balthazar sent qu’il peut l’épauler. Et puis merde, un coup de main c’n’est pas trop demander !
♥ ♥ R E S U M É E ♥ ♥
❥ Balthazar a été papa et a perdu sa fille
❥ Il a claqué sa porte pour démarrer la voiture et paf phyméris
❥ Il parlait pas du tout à son arrivé
❥ Il a commencé à aider Beth, l'ancienne tenancière de l'auberge
❥ Puis Beth est parti en retraite, et il a repris le rôle de patron
❥ Sauf que un jour Beth est morte et ça l'a dévasté, à nouveau
❥ Il a fait l'air de rien mais est très meurtri dans le dedans
❥ Et Balthazar, il vit pour son auberge
❥ Sauf que depuis que Corey est là, il veut pouvoir l'épauler