On t'attendait !
Ouvrant les yeux après ce qui te semble être une éternité, tu te trouves déboussolé. Devant toi, un endroit inconnu, des visages nouveaux. Où es-tu ? Qui sont ces gens ? La dernière chose dont tu te rappelles c'est d'une grande porte, émettant un tintement clair et gracieux, et qui t'attirait au plus profond de toi quand bien même tu aurais voulu détourner le regard et t'enfuir, tu n'aurais pas pu. Tu l'as emprunté et puis... Plus rien.
Fukaeri Murakami Koha Hovrath Nikolai Kinsley Noam Ozkan Ambrogio Leone Zachary Veseli Esteban Castelianos Natalia Hovrath Chloris Waterford Grim Alkin Séraphine Lindberg Alistaire Hovrath Harin L. Handal LEONHARDT GREENWOOD Mia L. Carrasco Sid Wieteska Ty Kaneko ABRAHAM MOLNÁR EDMÉE SHÄFER HADÈS SMITH AEL K. IKORU HAZEL ISHIKAWA CAMOMILLE DE RIJK MIKHAIL VORONIN CAISIDE WHITE BALTHAZAR ØYSTEIN Vincent Laisne VALERIYA LEVCHENKO Arsene JawoSHAKI SHARPNEDO ALPHÉE NYSTRÖM Corey Sanders Arjun Khan Nesaia Loisel Reem Handal
C’est réel, n’est-ce pas ? Ce monde, ce… Comment qualifier ça ? Phymeris… Tu crois qu’on va croiser des poissons ? J’aime trop les poissons, c’est trop marrant je trouve ! Avec leurs grands yeux là ! C’est ma ville j’ai le droit d’être partout, c’est toi qui devait disparaître! J'adore le sirop, parce que c'est super doux et aussi super sucré. Un peu comme toi ! J'aimerais bien mettre plein d'autres bougies mais... j'ai un peu peur que ça prenne feu. Oublie surtout pas de passer le bonjour à ta maman quand t’iras pleurer dans ses jupes. Casse toi, t'auras rien. Je vais te détruire, ok !? Fais chier, qui a mis cette porte là ? Et toi Konnor ! Si tu ne veux pas qu'on te traite comme un bébé, agis en grand garçon ! La concurrence est rude dans le coin, je ne peux définitivement pas me reposer sur mes lauriers! Il ne me semble pas être payée pour jouer les potiches à vos côtés. Ah ! Évite juste les fours, le feu et… et de t'approcher trop près. S’il te plaît. J'ai toujours pas accroché la pancarte des sardines d'ailleurs. Il faut que je le fasse... Et évidemment, ces péquenots n’ont pas d’opticiens. C’est trop demander je suppose de faire l’effort de s’habiller correctement, n’est-ce pas ? J’espère que t’es prêt à slay pour un autre day ! je crois que cet endroit m'a trouvé pour que je puisse tenir la promesse que je t'ai faite. Euh, je... Darling ? C'est un mot tendance chez les jeunes..? Ou vous venez de la terre, alors ?? Vous pouvez m’appeler Edmée… Ou chérie. A votre guise ! Il ne pleut pas ? Ou alors cette ville est encore plus étrange que ce que je pensais. Est-ce que vous auriez… quelque chose, même rassis ? Même si c’est un rêve, je sais reconnaître un hibou conservateur de musée quand j’en vois un ! Je ne sais pas à qui c'était, mais vous ne devriez pas donner des objets aussi personnels à quelqu’un qui ne connaît même pas votre prénom. Il est parfaitement hors de question que je m’en aille tant que tes lettres seront dans cet état ! Si tu veux trouver une sortie il vaut mieux rester en vie, tu sais. Tiens bonhomme prend donc mes gants, il ne faudrait pas que tu coupes tes mains d’éphèbe Tu veux t'échapper d’ici ? Si je trouve un moyen de partir je te le dirai. La boutique tourne bien, c’est pas parce que la céramique c’est durable que les gens la font durer Ne t’enflamme pas trop vite… La soirée ne fait- elle pas que commencer ? Et pourquoi t’es parti aussi tôt avec ton violon dans la forêt ? Tu te souviens, alors. T’as pas vu le maire ? Il est chelou mais c’était pas un rêve. En gros, on pourrait aller au port et celui qui empile le plus de cailloux gagne. Oh si tu savais ce qu’il y a dans mes rêves... Ce système est bourré de trou qu'on peut facilement combler avec un peu jugeote, et ca tombe bien : je peux t’y aider !
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[terminé] Cause we're the bitterest boys in town –Zachary

[terminé] Cause we're the bitterest boys in town –Zacharypar Nikolai Kinsley Dim 5 Nov 2023 - 15:39



Cause we're the bitterest boys in town



Ca picote au bout des doigts familièrement quand l’alcool enivre, c’est une sensation un peu apaisante, un peu angoissante lorsque le regard peine à rester fixé dans ceux de ses interlocuteurs. Un mois, un an, deux ans, le temps s’est écoulé sans que quoi que ce soit ne change, si ce n’est ce poids qui se fait plus lourd dans la poitrine. On passe tellement de temps à se fuir, se cracher des mots fugaces et encore se fuir que tout ne peut qu’être pesant. La frustration est si grande! Nikolai la contient difficilement lorsque leur monde est si petit et les murmures si grands. Tout s’entend, le prénom finit toujours pas se glisser à l’oreille,                           (Zachary) la silhouette apparaît toujours au coin d’une rue   (encore Zachary, toujours Zachary)

ça s’empile amèrement dans la poitrine.

Un verre, deux verres, trois, la contrariété de le croiser au bar ce soir ne disparaît pas. Quatre, cinq, il n’a pas besoin de le voir sous ses yeux pour s’agacer.
Alors Nikolai glisse une cigarette aux lèvres, fuit la foule pour se glisser à l’air frais avec l’espoir de le chasser de ses pensées.
La fraîcheur lui claque au visage, réveille un instant l’esprit alors que le briquet craque, la flamme crépitant jusqu’à ce que le poison ne se cueille sur la langue. Peut-être y trouvera-t-il un peu de paix ?
Il devrait bien le savoir, Nikolai, que la chance n’est jamais avec lui. Pourtant il arrive encore à être surpris, sent la fumée se coincer dans la gorge lorsque, ironie du sort !

Ses pas l’ont menés à Zachary.

Les lèvres se pincent, il doit faire demi-tour, s’éloigner de quelques pas, comme d’habitude, fuir. Mais ce soir, tout le contrarie trop, ce soir, il ne réussit qu’à murmurer des jurons, la cigarette se consumant entre ses doigts, sans daigner bouger. Et peut-être qu’il n’aurait pas dû tant boire, peut-être que ce soir est de mauvaise augure parce qu’il parle, Nikolai, il s’avance d’un pas lasse et ne détourne pas le regard.
Deux ans de fuite étaient déjà bien assez                  (comment ne pas devenir fou?) Putain t’es vraiment partout Zachary ce nom qui brûle toujours la langue, c’est âcre, il s’avance sur un chemin tortueux, Nikolai, c’est pas possible ce merdier, j’en peux plus de tout ça.

(comment survivre à ton nom qui se murmure partout autour de lui ?)


C’est étrange comme l’agressivité ne perle plus les lèvres, si perturbant quand la lassitude porte les mots éméchés et prime sur la rage. C’est qu’elle est si fourbe cette rage; déplacée, pleine de contradictions qu’on tait. Ce soir, Nikolai ne peut qu’avoir le regard noir mais se perdre dans ses gestes. En deux ans, la colère se tasse, elle somnole un peu, le laisse un instant chercher les pièces du puzzle usé qui les composent, se contente de border les paroles d’acidité.

Il n’y a qu’une question qui occupe l’esprit agacé                                      Pourquoi ?

Ça remue le couteau dans la plaie béante, ça réveille une bête qu’on a trop essayé d’étouffer. Et c’est drôle comment l’ivresse trouble l’esprit parce qu’il ne faut qu’une seconde minuscule avant d’être impétueux à nouveau.
C’est une mauvaise idée, terrible, (ne prends pas ce chemin)  il s’y enfonce, c’est presque réconfortant, (qu’est-ce que tu fous, Nikolai?) de se glisser si proche, d’encore faire ce qu’il s’était promis de ne plus faire.  
     
(N’ont-ils pas déjà décidé de s’ignorer?)


Gratte, gratte, gratte     encore    les croûtes qui ne cicatrisent jamais. Il ne devait plus lui jeter un regard, pourquoi enfonce-t-il un doigt accusateur dans ce torse à nouveau ?

– C’est infernal t’es vraiment obligé d’être putain de partout ? Zachary par-ci, Zachary par-là, Zach, Zach, Zach ! (cesses de le torturer) t’étais censé te barrer.

C’est un murmure plaintif, le regard posé dans le sien. Regarde, comme il fonce dans un mur, c’est impossible d’y résister, deux ans c’est déjà bien trop. Il lui faut commettre une nouvelle erreur, replonger piteusement parce qu’il ne peut plus résister.
(comment résister quand tu es toujours si proche ?)







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☽ ☼ ☾
aftertaste

niko

Il préfère boire chez lui, faire râler sa colocataire parce qu’il fume trop et finir par traîner dans les couloirs de l’auberge à la recherche d’un peu de tranquillité pour échouer sa carcasse.
Il préfère le silence des fantômes, mais certaines fois, l’oubli a meilleur goût au milieu des autres errants qui se prêtent aux jeux nauséabonds du soir. Il ne sait plus quand il est arrivé au bar,
ne sait plus non plus
quelle heure il est.
Quand s’est-il ennuyé des quelques conversations décousues qui ont accompagné ses verres ? Assez vite, probablement,
parce que le voila trouvant consolation dans les brises et
du ronronnement étouffé de la musique depuis l’extérieur.

Mais il a un peu trop chaud, encore,


trouve le moyen de s’acharner sur la même taffe
   ah,    c’est éteint

tellement chaud,  tellement   -
ne perçoit que la fumée du cylindre rallumé avec peine et que la brume qui enveloppe son crâne,
si flou qu’il a l’impression de rêver la voix chérie encore, et encore,
et encore
comme hier
    et le jour d’avant

       et tous les autres.

Mais c’est un peu différent, et cette fois-là elle lui tape au crâne et
la bouche qui l’appelle est drôlement réelle, cette fois-là.
Alors il fronce les sourcils, trop lent,
marmonne une interrogation inintelligible alors qu’il essaie de concentrer sa vue capricieuse sur les traits.

C’est d’un sourire fumant que les lèvres avortent, peut-être parce que les litres ne tiennent plus bien la façade lisse et méchante. Si beau, tellement beau, (tellement loin ! ) il pourrait toucher sa joue ? Elle a l’air douce, tellement douce
Oh, ce qu’il a chaud ! Il est si proche et -non,
il a l’air énervé. oh        non,
 noooon !   
tu n’es pas énervé, dans ses rêves,       Nikolai,
quand il s’abandonne, qu’il arrête de s'accrocher et qu’il ne reste plus que la tranchée creusée par les griffes (il s'agrippe fort, tu sais)
tu n’es jamais énervé, rappelle toi, tu le pardonnes.

Et ensuite, il touche ta joue.

Allons,    Pourquoi semble-t-il si fâché alors ? pourquoi ses lèvres se déforment, et le détestent ? Il n’est plus bien sûr,

ah  
,
        oui ,
c’est vrai.   Il avait encore merdé.


Niko ? ça lui échappe mollement, ça ne ressemble même pas à une question,

non parce qu'il est là. vraiment là et c’est étrange parce qu’il n’a pas autant l’impression d’étouffer, parce que c’est quand il ne l’est pas qu’on s’arrêter de respirer. Quand il le cherche, qu’il l’ignore encore pour raviver pour toutes les cicatrices qu’il s’est - leur a infligé.

partout ? de quoi tu parles ? puisque, non
Non, il n’est nulle part. Comment le pourrait-il, alors qu’il se tient si loin que ça lui brise la cage thoracique.

Il n’a plus la force d’esquiver les yeux dont les éclats lui demandent tant de concentration qu’il s’y perd un instant, sans pouvoir en discerner les couleurs. C’est la contact brûlant sur sa peau qui le tire de la contemplation
     ce qu’il a chaud, c’est insupportable
peut-être le doigt vient-il de lui percer la poitrine ? Si c’est le cas,
il l’en remerciera
(ça le soulagera peut-être).

Et puis, il fronce les sourcils, et c’est injuste ! N’est-il pas celui qui à qui la culpabilité lancinante colle au doigt, et se fout partout entre les recoins ? moi, partout ? pointe la clope dans sa direction
   elle s’est encore éteinte.  y’a pas une foutue journée où j’entends pas parler de toi ou peut-être que c’est dans sa tête t’es partout toi-même.

  C’est injuste oui,
il est dans chaque souvenir qu’il se supplie d’effacer, lui et
ses cheveux débiles, qu’il sait si doux, ses pommettes et le rouge adorable sur sa peau claire et
les clavicules qu’il devinerait les yeux fermés, n’a qu’à suivre le tissus qui expose la poitrine ivoire pour revoir sa taille,
si fine qu’on y perdrait les doigts.

Il doit cligner des yeux pour réaliser qu’il le fixe.

depuis quand sa beauté était elle devenue si douloureuse ?

t’as pas bientôt fini de me hanter, fantôme de Nikolai ? il ne peut qu’être un fantôme, un mirage que l’on dénonce à voix basse quand on n’a plus l’énergie de se battre contre le réel,
de se débattre contre lui même.
Juste assez pour murmurer l’échec et la honte, parce qu’on ne sait pas bien ce qu’on veut, à cet instant. (sait juste qu’il a
beaucoup trop chaud).   

j’arrive pas à partir.


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Re: [terminé] Cause we're the bitterest boys in town –Zacharypar Nikolai Kinsley Mar 7 Nov 2023 - 10:34



Cause we're the bitterest boys in town


A quoi joue-t-il ? Nikolai se pose bien la question, ne comprend ni les actions de Zachary, ni les siennes lorsque leurs routes s’emmêlent inlassablement, les font s’entrechoquer encore et encore pour mieux se torturer. Et cette fois c’est trop doux, si perturbant lorsqu’un sourire baigne les lèvres de Zachary. Il n’avait pas vu ce sourire depuis tant d’années, comment pourrait-il réagir ? Ca court circuite, il ne sait plus, Nikolai, ne peut que rester béat face à la douceur de la voix, dans chaque syllabe du vieux surnom, celui qu’il avait détesté et n’a plus pris la peine de corriger au fil des années, celui qui prend de si jolies formes sur la langue de Zachary. Il ne comprend rien, entend sans trouver un sens logique aux paroles enivrés (ah! il est si ivre, Zachary, peut-être même plus que lui), ne peut que s’agacer, froncer les sourcils bêtement lorsque les traits se plissent de contrariété.

– Quoi ? Il semble courroucé, excédé par les mots. C’est ma ville j’ai le droit d’être partout, c’est toi qui devait disparaître! Mais faut toujours que tu joues, à croire que tu le fais exprès.                               (le fais-tu exprès ?)

Le regard ne peut que le sonder du sien,    encore,     qu’être à vif,           encore (toujours),     lorsqu’il est posé sur lui.                                Et comment le supporter ?

Il le parcourt, le brûle, ce regard sur sa peau.                 Comment rester de marbre ?
Ca ne peut que réveiller des questions quand il peut sentir les caresses de ses yeux (n’imagine que trop bien les doigts délicats)                              , sur sa mâchoire, qui se perdent sur son cou, dans le décolleté diaphane, insolent de plonger    si bas, oh,                        (comme il sentirait         (presque)           les mains sur sa taille) c’est indécent, c’est si terrible      (si vicieux, ce qu’on pense, ce qu’on rêve éveillé) car il y a bien le doute qui s’insinue                                                    (le désires-tu ?)

Et ça le laisse silencieux, la main torturant le pauvre col du chemisier, la conscience coupable lui murmurant des et si, et si, encore des et si.                      Et si, quoi ?

C’est si douloureux, si ébahissant de l’avoir si humain face à lui. Nikolai n’a même pas l’âme à la colère, voit les traits se peindre de tourment plus que de rage, oh non, le feu prend la pluie, il faiblit.  Pourtant, il lui en veut,   tellement,    ça le ronge, c'est si effrayant à quel point il le rend fébrile d’un regard, de quelques mots. Il préférait encore la méchanceté, Nikolai, c’est moins cruel, ça ne laisse place à aucun espoir, si ce ne sont ceux que le déni invente. La main ne peut que s’agripper au cou dans une vieille habitude, si vilaine qu’on devrait perdre, qui pourrait trop en révéler, là, dans l’éclat doré entre les pans de tissu. Il n’a qu’un murmure, qu’un regard peiné impossible à détacher quand la voix bute sur les mots, hésite quand tout se révèle trop.

– Moi, te hanter ? Comment tu peux dire ça sans honte Zach ? T'en as rien à foutre, tu me l’as bien fait comprendre, depuis des années (tu te rappelles, comme tu as fui ? comme tu l’as abandonné, Zachary ? C’est bien parce que tu ne veux pas de lui, non ?) T'es bien au-dessus de ça, toi, le passé y'a que moi qui suis assez con pour le remuer, non ?

Il y a tellement de questions sur son visage, tellement d’envies qu’on cloisonne du mieux qu’on peut,                 (non, non, non, il ne faut pas)                 (il ne peut pas)
Il ne peut pas briser la mince distance, ne peut pas se fondre dans les bras, encore moins faire taire le vacarme qu’il crée de ses lèvres, non il n’en a pas le droit, c’est évident  –ça l’est si Zachary reste glacial.
Alors il doute encore, voit les fissures sur ce mur entre eux sans oser les franchir (comme il veut le franchir, ce mur de fer)                  (il ne doit surtout pas le franchir)
Il ne peut pas partir. Et c’est bête, parce qu’il ne devrait pas prendre ces mots pour lui, il ne devrait pas y entendre d’aveux, ni de tendresse. Mais le cœur gagne lorsque l’esprit est embrumé, Nikolai ne fait que pincer les lèvres, le tumulte posé sur le visage, les mains anxieuses portées à l’or si précieux, ce trésor qui refuse de quitter la peau, se fait si proche de lui, trop proche n’est-ce pas (comme c’est stupide). L’air est un poison brûlant à chaque respiration, il lui détruit les poumons, se mélange vilement au parfum de Zachary (nicotine, bois humide et mousse, comme la forêt au petit matin), presque identique à celui qu’il connaissait et ça en devient presque doux. C’est un peu trop impétueux, un peu trop irréfléchi, d’ainsi s’approcher, le regard fixé dans les pupilles toujours si fascinantes. C’est l’ivresse qui gagne, l’ivresse qui borde le murmure qui en avoue trop, à demi-mot.

– Moi non plus.                              (je ne peux pas m’éloigner, je ne veux pas partir)

La honte ne peut que se lier aux craintes, celles qu’il doit lire sur son visage (pitié, oublies toute ma faiblesse de ce soir), elle lui arrache un rire, un râle, parce qu’il se sent si petit, si pitoyable.

– C’est pas possible d’être comme ça, qu’est-ce que je suis censé foutre moi ? Je veux vraiment te détester (mais comment le pourrait-il ?) tu dois partir, t’as dit que t’allais partir, tu peux pas tenir ta putain de parole pour une fois ?

Les traits se tordent, c’est une torture si terrifiante, cette douceur, il ne peut pas l’accueillir, n’en est que plus chamboulé (comme ça tord le coeur, comme ça le tue, encore!) c’est à lui en voler sa voix, ne laissant qu’un craquement qu’il ne peut étouffer (comment le pourrait-il ?) Il en a perdu la force de le regarder, ne peut affronter ce visage, cette facette qui n’est plus si froide, plus si distante. Il ne peut qu’observer leurs pieds, face à face, tellement proches (trop loin) qu’il lui suffirait de se pencher pour flancher dans ses bras.                                                     Quel idiot.

(tu lui arraches le coeur et il ne peut que tendre la gorge pour que tu l’achèves)

– Zachary.. Tu te rends compte à quel point c’est cruel de me faire ça ? Ça lui prend la gorge, l’étouffe (comme tu lui fais mal, si mal, ne peux-tu pas te faire vile cette fois encore ?)  La voix se change en murmure étranglé quand il ne veut que s’effondrer et crier à quel point ça fait mal, cette semi-absence, ce manque de lui, encore plus quand il lui semble si proche Qu’est-ce que je suis censé comprendre Zach ..?

(dis lui qu’il se trompe, dis-lui qu’il ne reste que des cendres à piétiner)






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☽ ☼ ☾
( bittersweet )

niko

Il ne sait pas quoi faire de cette main fantomatique qui l'agrippe,
lui demande des comptes, encore et encore,
alors il ferme les yeux dans l'espoir de le faire taire, lui et le baptême insoutenable de ses doigts près de sa gorge. Insupportable, oui,
parce que dans les limbes il ne sait plus s'il doit attendre qu'il l'achève ou qu'il ronronne au creux de son cou
comme avant.

Secoue la tête mollement, parce qu'il ne peut pas penser au avant,
n'en a pas le droit, pas avec Nikolaï,

   jamais,

  nulle part. Il a raison,
il ne remue pas le passé, non, jamais !

ne l'a jamais dérangé, gardé intact et trop lourd à porder, dans sa boîte scellée dans les abîmes. Facile d'être au-dessus des cadavres quand on en a recouvert les os (il le lui aurait dit, si la proximité des yeux sombres lorsqu'il ouvre les siens n'obstruait pas les aveux honteux
  et c'est tant mieux, parce qu'il ne faut   surtout pas
 faire fuiter les bribes de son abdication. )

qu'est-ce que tu veux que je te dise rétorque avec le goût de la complainte - ce qu'il est lâche, oui,
le regard fuyant qui ne trouve pas refuge,
même en initiant un pas en arrière.

C'est le mur qui reçoit son dos, mais il a toujours aussi chaud, et s'y reposer n'apporte qu'un semblant d'air à la carcasse piégée qui s'intoxique déjà de leur proximité. Mais tiens,
     comme c'est
   curieux.
Peut-être a-t-il rêvé la distance
ne sait plus vraiment où il est, et       où est Nikolai ?

il lui semble avoir rêvé parce qu'il est encore là, ses traits défaits et
les questions qui barrent la peau laiteuse,
qu'il est partout et alors Zachary se demande à quoi ressemblerait la paix sur son visage, comment ses mains l'accueilleraient si elles n'étaient pas si tendues ?
C'est vrai ça
il se demande     quel goût sa  paume   aurait    contre   ses lèvres ????? Ces mains qu'on voit brasser la brume, dont les arabesques font tourner la tête et tourner le métal luisant contre son torse. Là


 juste là



se balance entre eux   



( non, il doit rêver)  merde

il ne sait plus bien quelle tête il doit faire lorsque ses yeux rattrapent les siens, alors que lui ne sait toujours pas où les poser et
que l'image du médaillon s'entrechoquent avec les murmures.
peut-être est-ce parce que son coeur s'est arrêté de battre que tout est si silencieux, ou qu'il n'entend plus que les non dits que la parole s'étranglent

tu- mais il est rattrapé par l'amertume et le rire de Nikolai qui terrasse ses silences.

Il devrait faire volte-face, immédiatement,
jeter sa foutue clope froide et fermer les yeux si fort que Nikolai n'existerait même plus, lui dire (le prier ) de faire de même,
le pousser si fort qu'il n'emprunterait plus jamais son champ de vision

il devrait, mais il les paroles avortées l'habitent encore et il ne semble plus capable de s'en déloger sans pencher la tête tu me déteste pas, alors ? il devrait vraiment faire demi-tour,
immédiatement, avant que le soulagement qui ronge les cordes vocales ne soit audible,
avant que les pupilles reviennent couvrir le creux de ses pectoraux. non
c'est... tu devrais,
tu dois,
j'essaie de partir d'ici, je fais que ça, j'essaie vraiment tu sais...
l'empressement et l'incrédulité éhontée ressemblent à des suppliques Mais toi, après tout ça ? tout ce que j'ai j'ai laissé, tout ce que je t'ai fait subir

ça fait pas sens.

Il a besoin d'un verre, parce qu'il ne s'entend même plus, ne voit que les mèches blondes dont la douceur apparente lui rappelle des souvenirs bannis il y a bien longtemps.

Si proches qu'il n'a plus besoin de tendre la main pour le toucher, n'à qu'à glisser les doigts sur son poignet pour se couper le souffle rien ne fait plus sens depuis longtemps  , se torturer juste un peu plus, juste une dernière fois     pas vrai ?
mordre l'intérieur de sa joue n'y changera rien, c'est tout son corps qui brûle. C'est à peine s'il y croit
mais tout a l'air si réel (l'abandon,
les blessures dans la voix frêle,
semblent si réel).
Nikolai, tu peux pas faire ça si réel qu'il a l'impression que sa propre voix n'est plus bien sûre d'où elle doit se rendre, alors qu'il remonte les doigts pour enserrer le bijou qui l'empêche de penser droit
(ne sait plus si c 'est le métal qui lui mord la peau ou la fine chair qu'il sent pulser entre ses doigts )qu'est-ce que ça fait ici?

Bien-sûr, qu'il sait que c'est cruel
mais il n'a aucune idée de comment faire autrement.  


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Re: [terminé] Cause we're the bitterest boys in town –Zacharypar Nikolai Kinsley Mer 8 Nov 2023 - 17:22



Cause we're the bitterest boys in town


On est aveugle à tout dans les émois si fébriles, si tortueux. Nikolai ne remarque pas le regard qui se pose sur l’or, n’entend que les incohérences d’un discours qui ne convainc même pas son orateur.
Tu perds donc tes mots toi aussi, Zachary ?
Es-tu aussi démuni que lui ?                                                                     Que croire ?
Il recule, refuse de l’observer et il devrait capituler, Nikolai, mais le visage défait de sa placidité le pousse à s’avancer, à douter encore, creuser, gratter leurs plaies quitte à saigner plus encore.         (C’est qu’il mourrait bien entre tes mains, Zachary)

Alors il creuse sa tombe d’un murmure, laisse les mots pleuvoir en réponse aux paroles de Zachary parce qu’il n’y a plus que ça qui hurle dans son crâne, j’en sais rien Zach, je sais pas ce que je veux que tu me dises ! Il tremble tellement, ce souffle contre sa peau, on doute de tout, encore, toujours, le force à le regarder avec une sincérité offerte par la liqueur, si vulnérable à chaque mot, peut-être que je veux savoir si tu regrettes pas une seconde de m’avoir laissé là-bas, peut-être que je veux que tu sois juste pire que tout, je sais pas, j’en sais rien Zachary ! Pourquoi ? Juste pourquoi peut-être !

Il s’agite, sent le cœur qui palpite si fort, tellement fort que même serrer le médaillon de toute ses force entre ses doigts n’est d’aucun réconfort. Il se perd tellement face aux yeux de Zachary, c’est un gouffre sans fond, une mer devenue inconnue, dont il n’a plus aucune carte, aucune certitude. Et que dire lorsque la voix se fait si faible ? Que dire lorsque la question le transperce, le laisse muet et accablé car la réponse est bien trop évidente.
Comment peut-il te détester ?

Et on ne peut pas l’avouer, ne peut que serrer les dents, serrer les poings et inspirer sans trouver un mot, une justification, n’importe quoi pour masquer la vérité si évidente, si limpide quand Zachary ne le lâche pas du regard.
(Tu ne le vois pas dans ses yeux ?)
Zachary se débat avec ses mots, semble nager à contre courant et Nikolai ne peut pas détacher son regard de son visage (quel cruauté d’avoir fait de son plus grand tourment la plus belle des oeuvres), il observe les traits paniqués, le supplice évident sur les lèvres et  il s'y accroche avec tant de force        (n’est-il pas ridicule ?)
Est-ce seulement l’alcool qui lui donne de l'aplomb ? Est-ce la vulnérabilité de Zachary, cette incompréhension qui le pousse à lui révéler à demi-mot ce qui agite toute son âme (tout son coeur) ?

– Ça fait longtemps que plus rien a de sens.       (depuis que tu es parti Zachary)

Entends le, ce cœur qui hurle, entends le te crier que rien n’a de sens sans toi. Nikolai ne peut qu’être fébrile, trembler et se demander pourquoi ô grand pourquoi les lèvres sont si honnêtes, pourquoi il lui faut être si idiot, si épris d’un fantôme qui n’existe sûrement plus que dans ses souvenirs.
Mais peut-être, toujours ce peut-être, il suffit d’un doute, d’un espoir pour qu’il ne faiblisse,

ah– ces doigts qui le frôlent, comme ils suffisent à nouer sa gorge, faire taire les mots et troubler le regard; comme il est tentant de tout abandonner, se hisser d’un faible centimètre, deux, pour faire taire la bouche encore trop éloquente.

Mais Nikolai se tient encore assez, il résiste (vraiment?),  –vacille plutôt, lorsque la peau brûle sous les doigts de Zachary, ces doigts tels un fléau, là, en étau autour de son poignet et il menaçait de mordre, Nikolai, parce que c’est trop tendre, trop proche, qu’il manque de s’écrouler mais il ouvre la bouche, la referme sans un mot quand ah– le souffle se coupe quand les doigts s’enroulent vilement autour du médaillon, frôlent son torse et le déchire jusqu’à son cœur
(c’est si facile pour toi, Zachary ?)
Il en oublie tout ce qu’il se devait de répondre, sent le pouls qui l’accuse contre la paume de Zachary, se maudit dix fois face à la respiration étiolée,  
Vois, Zachary, vois comme tu le rends faible !
Il est défait sous tes doigts, sous tes yeux, tes mots, tout, tant que c’est toi qui le tient entre tes dents.
Parce qu’il panique Nikolai, ne sait que dire face à la preuve d’une affection qui refuse de mourir. Alors il ne peut que fuir le regard, observer la rue vide, les pavés, tout si ce n’est Zachary, n’arrive même pas à le repousser, n’essaye même pas de fuir ce toucher (comme il désire ardemment, ces mains sur sa peau), se change en statue livide puisqu’il ne peut rien y faire. C’est un silence si long, jusqu’à ce qu’il se résolve à chercher ses mots, froncent les sourcils pour se faire enfant borné. Ca– Regarde comme les mots lui échappent, je vois pas en quoi ça te regarde.

Menteur,
              menteur,
                            menteur,

                                       vile menteur, si vilain quand la vérité pourrait bien l’achever.
Le regard se plonge à nouveau dans celui de Zachary, si implorant, la voix tout contre lui si fragile                                       (rien qu’un chuchotement chevrotant)

– Pitié Zach t’as pas le droit...    (épargnes le, Zachary, tu ne vois pas l’évidence ?)





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Re: [terminé] Cause we're the bitterest boys in town –Zacharypar Zachary Veseli Lun 13 Nov 2023 - 10:57



☽ ☼ ☾
aftertaste

niko

S'il regrette ?

regrette-t-il ? il ne peut pas lui répondre, non (oui mais regrette-t-il ???)

il ne doit pas répondre, ne rien lui dire, ne pas le laisser sentir comme les souvenirs sont palpables sous ses jérémiades. Il n'a pas le droit de lui répondre, ne se l'arroge même pas quand la nuit tombe
et que plus personne ne regarde, pas même lui   non
pas non plus quand Nikolai ravive pieusement les plaies      (   un souffle trop doux,  
      bien trop paisible pour le chaos )
Ne peut que secouer le menton si faiblement que l'autre ne saurait percevoir dans les mimiques fuyardes l'aveu le plus laid qu'il soit.

Il ne pourra jamais rien t'avouer, c'est bien trop moche là-dessous
(là, sous les coups bas et les œillades froides)

tu n'as jamais mérité l'immondice.

Il n'a pas non plus mérité d'être ainsi torturé, de se liquéfier au contact de Zachary comme s'il avait encore la moindre importance
parce que ce n'est pas possible  et il ne peut pas en avoir ! mais il a la tête qui tourne et il sent bien que les yeux sombres se troublent et ne répondent pas,
 pas vraiment.

ça me regarde pas il répète béatement, comme mesurant chaque mot sur la langue, pesé précautionneusement contre le poids du médaillon dans sa paume. réalisant tout à coup l'impasse dans laquelle ils s'engouffrent sciemment dès qu'il a le malheur de respirer le même air qui passe dans les poumons du blond,
et dans laquelle il semble toujours revenir prêt à se faire rompre les os. ça me regarde pas ??

Même embrumés, les mots prononcés à voix haute le heurtent comme un coup dans le plexus et alors il lâche le bijoux,
si soudainement qu'il jurerait que l'écho de la pierre qui se replace contre le torse clair vient de lui déchirer les tympans.

tu te fous de moi ? je vois rien qui pourrait plus me regarder que ce truc râpe contre la langue, vite vite pour s'en débarrasser, du   truc

    du reliquat avorté de tout l'amour qu'il lui ai porté.

arrête de me supplier, Nikolai il le coupe parce que c'est bien trop, bien au-delà de ce qu'il puisse supporter les yeux mi clos et les mains si proches de son coeur,
la paume qui cherche encore une prise désespérée sur son épaule.

Il voudrait faire fi des respirations qui l'entêtent et de la proximité délétère, du corps qu'il connaît encore trop bien
et qui semble avoir toute sa place sous ses grandes mains,

(c'est tellement tordu)qu'il ne sait plus s'il le rejette ou s'il
(tellement, qui pourra seulement les redresser) l'attire un peu plus à lui
quand même sa voix ne sait plus bien contrôler toute l'étendue de ses propres tourments.  il faut vraiment que tu arrêtes de poser des questions, que tu laisses le passé là où il est s'il te plaît-

Les yeux luisants dans la pénombre des méandres dans lesquels ils s'enlisent en titubant, il n'a plus la force de tirer sur le tissus, ou de lui gronder des paroles qu'il n'a jamais voulues blessantes.
lissent le pan du chemisier avec trop de scrupule pour remarquer la douceur du satin sous son pouce,
  ou les contours seyants de sa clavicule.

sérieux, il faut que tu laisses tomber, Nikolai s'il te plaît

prête la voix basse au plaidoyer pressant qu'on ne peut pas assumer plus haut, les sens trop assaillis pour arrêter la course des doigts à son cou

faut que tu me laisses là où je suis, et pareil pour ça s'il

arrêtent l'ascension tremblante de la chair à l'orée de sa mâchoire, parce qu'on n'a plus le droit de tenir sa pommette, non plus,
qu'on peut juste couler un regard endeuillé sur le bijoux et pincer les lèvres qui n'osent pas aller plus loin   mais le feront quand même ;

s'il te plaît s'il te plaît
et quand sa voix s'éteint dans sa gorge, c'est peut-être lui qui supplie.


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Re: [terminé] Cause we're the bitterest boys in town –Zacharypar Nikolai Kinsley Mar 14 Nov 2023 - 10:59



Cause we're the bitterest boys in town


Comme ça le heurte, chaque mot, chaque silence, chaque geste. C’est bien plus terrible d’avoir cette proximité, c’est bien plus terrible d’avoir Zachary accroché à sa peau, ses mots vicieusement opposés à ses mains. Il ne sait plus quoi préférer, quoi penser. Il joue encore, non ?     Tu te fous encore de sa gueule, Zach ?
C’est insupportable, ces doutes constants, cette terrible envie de tout cramer, encore, tout cramer parce qu’il est incapable de l’ignorer, incapable pour autant de lâcher toute l'amertume et la peur pour juste saisir ses lèvres sans une pensée, c’est bien trop difficile (on sait bien que ça ne serait qu’une douleur plus vive). Alors Nikolai choisit toujours les mêmes rengaines, se perd dans ce qu’il peut bien dire, sent la rancœur le rattraper, a un goût de bile sur la langue quand il reste accroché à Zachary, reprend le médaillon si fort entre ses doigts,  pour qu’il ne le voit plus, qu’il ne le touche plus; il est à lui, lui, rien qu’à lui alors
 
(ne lui enlève pas même cette ridicule relique, Zach)

– Pourquoi ça te regarderait hein ? Et c’est âcre dans la gorge, une brûlure vive sur les lèvres lorsqu’il se fait de nouveau acerbe lorsque tout s’emmêle. T’es le premier à avoir voulu foutre tout ça derrière toi alors pourquoi ça te regarderait ce fichu souvenir à la con Zachary ?                     Expliques lui donc

Mais les mains l’attirent au creux des bras et qui peut l'en blâmer; il ne résiste pas, il n’y arrive pas. Il n’y a qu’une bouche qui inhale, avale les mots puisque l’air manque, écarquille les yeux et s’étiole dans les simulacres de mésententes
(quel est le mensonge ?) (où se cache la vérité?)
Il n’arrive plus rien à savoir. Comment peut-il arrêter de gratter toutes leurs plaies lorsque Zachary le tient si proche ? Il ne peut qu’en perdre son souffle, le sentir si fébrile, ce souffle mêlé au sien lorsqu’il murmure bien trop proche     (tu te brûles Nikolai)   c’est toi qui pose des questions là, Zach, et comment je suis censé oublier tout ça quand t’es ici? Ça se brise tout bas, si bas quand il n’ose pas prononcer tout haut les mots hésitants, les mains tremblantes crispées sur le torse, t’en as vraiment rien à foutre de moi Zach ?

C’est toujours si étrange comme son corps semble se glisser au contact de Zachary, comme il s’incline instinctivement vers la chaleur de sa peau, même après tout ce temps, comme il le réclame toujours (plus encore), dès que les doigts frôlent le tissu, remontent sur sa peau (ah– il se meurt) comme il ne peut que naïvement (oh,  non, Nikolai,  non) laisser la joue se courber vers les doigts, comme ils sont doux, oh, il joue avec le feu, Nikolai, quand le visage vient se poser dans la paume, le regard perdu se couvrant d’une malice amère, comme c’est douloureux, comme c’est délicieux, là le sourire tremblant sur la bouche qui frôle la peau de sa main (ah, cette peau qu’il n’a jamais osé embrasser que du bout des lèvres, le cœur bien gardé, si mal caché) t’essayes de convaincre qui quand tu me tiens comme ça ? Y’a quelque chose qui est pas clair, Zach, qu’est-ce que tu fais Nikolai, non,  ah, cette audace qui  allait le réduire en cendres! Ses doigts glissent sur le poignet hésitant, le cœur au bord des lèvres, si bruyant aux tempes, tu peux pas me dire de te laisser en paix quand t’es là à m’embrouiller.

Comme ça semble si juste ! Les bras devraient s’enrouler à sa taille, l’engloutir, oui, il l’accepterait plutôt que se séparer de Zachary (que penses tu Nikolai, non, non, il ne faut pas). Comme il s’inflige bien trop de peine, Nikolai. Ah, il peut bien l’acculer contre ce mur, chuchoter les cris si contradictoires du cœur; rien ne règle la discorde, rien ne l’éloigne, il vacille vraiment, il flanche, laisse l’esprit trop ivre réclamer, encore, encore, accuse pour ne pas laisser l’amour tant redouté couvrir ses lèvres, effrayé. C'est qu'ils n'avaient jamais été amants, n'avaient été qu'innocents parmi les décombres et il plongeait dans des affres qu'il s'était juré de ne jamais plus toucher, Nikolai. Cet amour pour Zachary l'avait déjà tant détruit après tout, l s'en écroule, d'ainsi avoir besoin de lui.

– J'aurais préféré jamais te retrouver ici, t’aurais jamais dû être ici, tu devrais juste.. je devrais– je sais–

Les mots se refusent, se coincent dans la gorge et comme c'est vilain, la colère blessée qui se glisse sur les traits, là, dans le désespoir quand la main n’a pas su repousser cette chaleur acide contre son visage, quand il pense à ces baisers qu'il n'a jamais pu offrir à Zachary (tous ceux qu'il voudrait lui donner) et à quel point c'est honteux d’autant persister, oh, ça lui torture trop l’esprit, comme il ne peut jamais prendre une seule bonne décision dès qu’il était question de lui, putain Zach ! il faudrait bien le haïr, s’éloigner ou franchir ce mince espace entre eux mais il n’a que la lâcheté de triturer ces sentiments immuables, attiser la frustration plutôt que tuer l’amour ou le nourrir– parce qu’ils ne peuvent pas, non, jamais. Alors il s'accroche désespérément, se perd dans ses mots, comment tu peux continuer à me faire ça, à planer au-dessus de moi là ?    (Je ne supporte plus ton fantôme)
Nikolai ne peut que relâcher la main et s'éloigner d’un maigre centimètre, sentir le nœud dans la gorge grandir, encore et encore lorsque le cœur fait bien comprendre à la raison qu’il est foutu, totalement foutu et c’est douloureux, si douloureux quand les paroles révèlent les fragilités (comme il regrettera demain) Je peux que penser à ce que t’as dis et putain Zach ! (tu te souviens des mots si durs ?) T’as pas le droit,  c’est toi qui as pas le droit, tu lui dois bien dix mille explications, au moins un peu de clarté quand il s'ouvre en deux dans l'impulsion stupide, je– tu le sais Zach tu sais que je pouvais pas te perdre, oh ces non-dits qui le perdraient, ils se lisent sur chacun de ses gestes, alors comment je suis censé m’en sortir moi quand ça m’a rongé comme ça, quand t'as tout brisé ? Hein ?
(sais-tu qu’il t’aimait Zach ?)

On ne peut pas le dire, non, jamais, pourtant, le cœur déborde des lèvres, pleure des murmures qu’on ne retient plus très bien quand on est déjà ravagé par les mots qu'il s'entend glisser.

– Je peux pas arrêter de penser à toi.

(il va se noyer)




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Re: [terminé] Cause we're the bitterest boys in town –Zacharypar Zachary Veseli Mar 28 Nov 2023 - 10:28



☽ ☼ ☾
( bittersweet )

niko

Ces fichus souvenirs à la con, comme il dit,
   tous fichus ,   tous cons !
Zachary n'avait jamais su s'en débarrasser -  bien sûr que non, c'est trop lourd à porter pour des bras blessés,
c'est même trop lourd de regarder l'éclat de celui-ci le narguer, confortablement installé dans la chaleur du cœur qu'il avait savamment ravagé. Alors il se mord la lèvre pour faire taire les aveux qu'il ne veut surtout pas faire,

un peu plus fort quand il sent la peau douce brûler sa paume et
comme la lave lèche les roches noircies,
la chair tendre se courbe sous ses doigts et il croit y perdre le souffle

si fort qu'il voudrait que la douleur lui fasse oublier, qu'elle le persuade qu'il en a rien à foutre
rien du tout,

bien-sûr que non-

si fort qu'il aurait préféré que la douleur le musèle, qu'elle rattrape la réponse irréfléchie pour n'offrir rien de plus qu'un silence
(ils savent y faire, avec les silences et la colère,
ils savent y faire quand Zach est coupable)     mais maintenant ?
Ne peut que regarder plus bas et déglutir difficilement la fin de la phrase, gober sa voix grave et l'enchaîner - avec un peu de chance, le blond ne l'aurait pas vraiment entendu réfuter tout ce sur quoi il avait bâti sa fuite en trois mots avortés en supplice.

Mais il sent les lèvres rosées le frôler et aurait jurer que le baiser mordant d'un fantôme venait de lui percer la main depuis les limbes, ne peut empêcher les jambes qui faiblissent comme si son poids était nouveau.
C'est de justesse qu'il se retient, tout juste foutu de se refuser au caprice de le tenir contre son cœur, de le choyer de tout son long,

de lui jurer que tout ça n'était qu'une immense
       horrible

             inavouable erreur.

Nikolai mais n'est bon qu'à laisser la voix se briser dans des murmures,
qu'à répéter son nom dans des prières adressées à des dieux auxquels on ne croit pas.
après tout, n'a jamais été bon qu'à supplier un sort qu'il n'est pas prêt à accepter. Nikolai, s'il te plaît, pas ça...
il ne peut rien t'expliquer,   Nikolai, ne le sais-tu toujours pas ?
    qu'il ne se l'explique pas lui-même.


j'en sais rien, je sais pas vraiment tellement minable quoi faire quand je te vois.

Parce qu'il t'embrouille, pauvre Nikolai, tricote les nœuds dans ton cerveau sans anesthésie, mais qu'il s'embrouille tout autant,
n'est plus foutu de trouver le moindre sens à ce qu'il fait ici
avec le cœur au bord des lèvres,
les lèvres au bord des tiennes.

Il ne sait pas ce qu'il fout là, chaque accusation du blond résonnant si justement, écorche sa poitrine qu'on croyait creuse (il n'est pas seul à l'habiter, il faut croire)
et il n'y a plus que le vide lorsqu'il veut franchir la distance entre eux, parce que Nikolai s'éloigne et les sanglots dans la voix finissent de creuser le gouffre qu'il avait si précieusement veillé. Aïe
ça fait mal quand ce n'est pas lui qui recule.

Alors il serre le poing, en oublie là cendre fumante qui lui fait serrer les dents et s'échoue mollement, là
à leurs pieds, ridicule démonstration de ce qui leur reste.

merde, Nikolai, ça doit s'arrêter tout ça hausse la voix,
probablement contre lui-même. arrête de pleurer, arrête de penser c'est injuste, Zachary, regarde le dans les yeux. Regarde les larmes que tu fais couler arrête ça ,
sérieux

c'est trop tordu.


Il baisse les yeux sur sa paume pour n'y trouver qu'une brûlure qui se fout de sa gueule (il n'avait jamais supporté de le voir pleurer)

je peux pas m'occuper de toi, je peux pas juste faire comme avant, j'y arrive pas ok ? je suis pas capable, je veux pas te blesser mais je- je sais pas comment faire pas foutu de l'approcher de nouveau, il n'a jamais su sécher ses larmes ( juste les étaler, en voile brillant sur les joues claires)
Ce n'est pas différent ce soir. j'ai jamais été
     à la hauteur
       bon pour toi.  Mais ça reste coincé et se cogne dans un soupire lourd, et il a beau couvrir les traits ravagés par la nuit et les remords avalés tout rond, il a beau se pincer les tempes
il est incapable d'aller plus loin. Se raccroche tout juste aux yeux larmoyants comme à une dernière bouée avant les abysses, qu'on sait d'avance percée.
je crois que je vais vomir et ce n'est même pas la faute de l'alcool.


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Re: [terminé] Cause we're the bitterest boys in town –Zacharypar Nikolai Kinsley Mer 29 Nov 2023 - 18:05



Cause we're the bitterest boys in town


Nikolai ne peut que s’agiter, encore et toujours, laisser les discours s’envoler, enrobés d’alcool et d’un sentimentalisme heurté et il aurait pu continuer sans fin; jongler entre ce maigre espace entre eux, valser entre son souffle si proche et l’air glacial qu’un simple pas en arrière laisse s'engouffrer pour souffler les tourments avant de retourner espérer contre ses lèvres et continuer cette mascarade encore et encore. Sauf que                                                                                       bien sûr que non
C’est fou comme de simples mots peuvent secouer le moindre atome de son corps, c’en est même cruel lorsque les mots nourrissent l’espoir vain. Il ne faut pas, Nikolai le sait bien; ce ne sont que des paroles ivres, non ? Elles n’ont aucun sens, ce n’est qu’une méchanceté de plus, égoïste, un doute de plus que Zachary se plaît à égrener. C’est ça, non ? Nikolai aimerait réussir à s’en convaincre Mais c’est si dur quand son propre esprit est incapable de mettre de l’ordre dans les nœuds que leur relation porte depuis tant d’années. Il ne peut que pincer les lèvres, sentir le pouls battre aux tempes et se maudire mille fois en relevant des yeux trop implorants vers Zachary, la bouche incapable de contenir les paroles tremblantes puisque le cœur a décidé de ne plus rien écouter
(comme il peine à le retenir,
ce cœur plein de rage et d’amour)

– Bien sûr que non ? comme le ton est abasourdi, par delà le courroux

C’est qu’on ne croit qu’à moitié les mirages de son affection, elle était morte depuis longtemps, avait-elle même existé un jour ? Il se le demande toujours. Et ça ne règle aucune des blessures, pas vraiment, ça ne répond à aucune question pourtant il lui semble toujours que la plus grande des interrogations s’abandonne à l’ombre d’un geste de tendresse. (si faible, Nikolai)
Et c’est trop dur de résister, là, les lèvres contre sa peau, Nikolai ne veut que l’embrasser, s’y fondre, s’oublier, lui et tout ce passé qui les tient en laisse, juste oublier toute raison et            c’est impossible.

Alors il ne peut que résister, laisser cette colère blessée sortir en sanglots puisqu’il ne doit pas craquer.                                (As-tu aussi les nerfs qui lâchent, Zachary ?)
Il a beau entendre les mots, tout se teinte de ce tout petit espoir  –bien-sûr que non.
Comme c’est vicieux, comme c’est mauvais, il a raison, Zachary, c’est tordu mais qu’est-ce que Nikolai y peut ? Il a rêvé tant de fois de changer, a tant de fois essayé de tourner la page, mais c'est un fantôme si persistant Zach.
Et ses faiblesses se reflètent dans les siennes, c’est une allumette qui en allume une autre pour mieux se brûler plus fort et c'est stupide, il se fait des idées, n’est-ce pas ? Il ne retient pas la leçon, Nikolai, ignore la peine qui le parcourt toujours pour s’infliger plus de mal, il ne réfléchit plus lorsqu’il lui semble être trop loin, lorsqu’il lui semble qu’aucun doute ne peut être levé si loin de lui. Il s’acharne, a les doigts qui frôlent encore le bras, comme ce corps est trop distant, comme il le réclame, jusqu’au bout de ses doigts, comme si les bribes d’espérance l’attiraient sans cesse au creux de ses paumes, qu’importe les cris qui s’étouffent en croassements, plaintifs et gorgés d’une incompréhension enragée.

– Alors quoi Zach ? Ça te froisse tout ça ? Ça te froisse tant que ça ? Je comprends rien Zach, comment tu veux que je putain de comprenne ? T’es juste– C’est comme si.. (tu me voulais) Non. T’es même pas capable de cracher une justification logique ? Quoi, tu veux pas me blesser ? Putain, le rire est toujours si âcre, il brûle la gorge, fait pleurer un peu plus les yeux qu’il aurait voulu vides de toutes ces émotions terribles. Zach tu crois que tu m’as pas déjà assez blessé ? De quoi t’es capable Zach en dehors de ça ? Regarde-moi quand je te parle putain Zachary. A la main qui brûle, les doigts qui fondent lorsqu’ils saisissent la mâchoire, cherche à attraper les yeux translucides dans les siens. Regarde-moi et assumes cinq secondes.                               C’est un supplice, le sais-tu, Zach ?

Il ne peut pas s’en empêcher; fait un pas en arrière pour se glisser encore plus près la seconde d’après. C’est comme une malédiction qu’il ne peut plus tant cacher, cette attraction immuable, il n’y arrive plus, pas ce soir, pas lorsque les regards se retrouvent, pas lorsque les murmures se meurent tout contre lui, fragiles, si c’était si facile j’aurais déjà arrêté tout ça. Comme il se perd, comme ils se perdent ces doigts sur cette joue, ça brûle encore, ça le terrasse et pourtant les doigts courent même impudemment sur ces lèvres qu’on ne peut pas cueillir, un frôlement tremblant qu’il ne devrait pas se permettre.
Il lui semble bien mourir, sa main s’éloigne avec tant de peine, les poings à nouveau serrés sur le torse de Zachary, les épaules tremblant de froid, surtout de crainte. Et peut-être qu’il aurait dû tout jeter, même ses derniers principes déjà en poussière. Il a déjà les lèvres qui menacent de se glisser sur les siennes, désespérément, furieusement, comme si un baiser pouvait tout régler. Mais Zachary a les mots qui tanguent et c’est la peine qui prime sur les traits, t’essayes encore de fuir pitoyablement hein ? Putain Zach.
Il ne croit qu’à moitié à l’excuse, lui donne le bénéfice du doute sans offrir l’inquiétude,  
souffres donc, souffres, toi qui le torture tant–          
il ne le pense même pas vraiment, pauvre de lui.

Il ne peut que froncer les sourcils, planté devant lui, chasser les larmes sur les joues glacées encore
(comme il n’a jamais été doué pour essuyer ses pleurs lui aussi, tu vois Zachary?)
sans bouger une seconde, n’a que le pauvre supplique si fébrile de ce mot qui persiste Zachary… Arrête ça et la voix se meurt quand il est si vainement agrippé aux lambeaux de ce qu’il restait d’eux.  
Le désespoir le pousse à s’accrocher, encore et encore, jusqu’à en devenir mendiant. Comme il oublie toute fierté ce soir ! Comme il oublie tout pour se glisser au plus proche, là, contre ce souffle qui lui trancherait le cœur, il manque de chuchoter des secrets qui ne devraient jamais être dits, oh, comme la bouche reste béate, les supplications inscrites sur chaque geste,
                                                                                             ne me laisse pas,                                                      
                                                                                                        pitié,

laisse moi t'avoir

(quel pauvre idiot, quel bouquet putride vous êtes, il aurait dû te fuir)



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Re: [terminé] Cause we're the bitterest boys in town –Zacharypar Zachary Veseli Dim 3 Déc 2023 - 20:32



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( bittersweet )

niko

Me fais pas faire ça, ne le fais pas flancher dans ses convictions, raccrocher l'ignorance chérie. S'il enlève les œillères,
il ne verra plus que toi, et ça,
- ne plus être dans le noir, là où on connaît les ombres et les chuchotis d'outre-tombe- ça fait bien trop peur.

Parce qu'il ne pense plus bien droit (l'a-t-il jamais fait?) et qu'il n'est plus bien capable d'éviter la lumière du phare devant ses yeux,
les lèvres pincées pour essuyer le froissement dans la poitrine que le rire mauvais provoque, Zachary serait volontiers allé s'échouer sur les falaises, plutôt.

C'est qu'il brille trop fort, Nikolai
les lumières tristes, sirènes qui exigent, se vengent et réclament encore,
le secouent et veulent des réponses et font un bûcher de leur histoire bafouée
et lui n'est plus si sûr de pouvoir résister à l'envie de s'y brûler.

Peut-être n'a-t-il déjà plus le choix dans la prise sur son visage qui l'empêche de fuir    ( encore, et encore,
et encore), l'obligent a voir les fissures dans ses yeux. Il ne peut plus éviter les reflets de l’immondice qui pourrit aussi en secret dans son cœur, bien à l'abri d'un jour franchir ses lèvres.

Ce qu'il a la tête qui tourne.

me fais pas ça. répète en chuchotant, la voix rauque se fraie un chemin chamboulé dans la gorge qui peine à déglutir,
là où les souvenirs bloquent et menacent de dégueuler
   (il ne mérite aucune pitié,)
  peut être Nikolai le sait-il aussi, quand il le secoue ainsi et s'agrippe aux mots qu'il avait espéré muets, quand il le force à lui faire farce.
Ce qu'il fait, les traits trop blessés pour un bourreau,
trop fier pour jouer le véritable supplicié

et il souffre chaque seconde dans les iris qui attendent ce qu'il ne peut pas donner.

y’a rien à assumer puisqu'il y a juste : rien à dire. tu sais ce que je pense du fait de rendre des comptes, mais savait-il bien pourquoi ? Savait il que Zachary est la plus hideuse des brebis galeuses,
et qu'il n'y a rien qui le terrifie plus de ne plus l'être

(parce que la solitude qui l'a élevée a un goût de fer qu'on exècre mais c'est bien le seul qu'on n'ait jamais eu sur la langue)

Savait-il qu'il a peur
si peur que l’argumentaire n'est plus si cinglant, et il n'en reste qu'une peine dont on a forcé l'expression sans même l'admettre.

Il ne fait que la cracher dans les tremblements infimes de la voix qui ne sauraient tromper celui qui en a connu toutes les fluctuations;
dans les pupilles étroites et la respiration trop rapide,
dans le soupir qui le trahit lorsque le contact reprend. Et c'est si lourd au creux de la cage thoracique qu'il ne peut que fermer ses paupières, savourer indûment son pouls qui s'emballe et la fièvre de ses doigts sur ses lèvres.

n'ont-ils jamais fini de se traîner dans les recoins dont on ne revient pas indemnes ?

       le prix ne lui importe plus vraiment

   plus maintenant,

 malgré les nausées et l'étau dans son crâne.

Plus quand la voix de Nikolai est proche (là, juste là,
elle paraît si douce même si elle supplie et qu'il n'écoute plus).

Si proche qu'il jurerait que c'est son front qu'il sent sous le siens, et que la douleur qui le transit n'a jamais été si légère que dans le repos qu'il prend injustement contre les traits désavoués.     l'oblige à susurrer une prière à son tour, quoique différente des autres. moins traître, peut être. juste un tout petit peu
souffle une autorisation qu'il n'attend pas vraiment,
observe le blond sous les cils noirs qu'il bat doucement, ce visage ruiné qu'il connaît par cœur et qui lui paraît n'avoir jamais été si injustement sien.

Observe les larmes rouler et en rattrape une avant qu'elle ne s'échoue sur son torse (Nikolai est là, aussi ), capture la perle translucide de l'index sur sa mâchoire, seulement pour en regretter les tracés qui gravent encore ses joues.
Il ne sait pas les effacer, ceux-là,
ne peut que laisser sa paume trouver un recueil coupable dans la chaleur de son cou
là où le grain de peau est si fin qu'il en sent tous les frissons,
peut suivre du pouce le sang qui pulse,
ce que t'as la peau douce
il ne sait même plus s'il pense à voix haute.

Mais ça n'a aucune importance

s'ils peuvent accepter le confort de la trêve en silence
n'auront qu'à s'en mordre les doigts et à bouffer la poussière un peu plus tard, juste un tout petit plus

Il parvient à détacher quelques mots, maigres et inutiles je devrais y aller. mais se heurte aux pupilles de Nikolai, s’y engouffre presque volontairement, cette fois.
Les yeux qui brillent dans la pénombre, chose si rare ! la porte du bar qui claque en fond d'un extérieur qu'il ne remarque même plus :
le voilà remettre lâchement l'évidence dans des bras aussi faibles que les siens, et la main abandonnée à sa chaleur, n'est même plus capable de feindre les gestes qui accompagnent ledit départ pour autant. Ne fait même plus semblant -oh, Zachary...

Il est plus facile de rester engourdi dans le moment emprunté, chercher dans les corps qui s'appellent une raison de mentir encore un peu,
   juste un petit peu

   se dire qu'il a une place près de lui
  qu'il la mérite encore. 


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Re: [terminé] Cause we're the bitterest boys in town –Zacharypar Nikolai Kinsley Lun 4 Déc 2023 - 16:09



Cause we're the bitterest boys in town


Comme c’est terrible d’ainsi voir les traits immuables se défaire, si jouissif, si effrayant de le voir faiblir (tout n’était pas un mensonge alors, Zachary ?) il ne peut pas résister, Nikolai, triture les plaies du bout des ongles jusqu’à les rougir de sang. Et il joue les innocents, a le cœur qui chavire quand les doigts continuent à explorer trop avidement ces traits qu’il a tant de fois voulus caresser. Il n’y a plus de cris, seulement des murmures entre leurs souffles fébriles, le regard aimanté à ses yeux, ses lèvres, cette mâchoire qui se serre sous ses gestes, replonge sur ces iris qui le hantent toujours, l’air trop ingénu pour être vrai, te faire quoi, Zach ? Comme il joue bien trop, dirigé par l’envie étouffante de voir Zachary continuer à se défaire sous le poids de tous ses faits et gestes           (pitié, craque sous ses pathétiques attaques)

Mais Zachary a toujours été résistant, toujours plus doué pour cacher l’affection et faire douter Nikolai. Il y a toujours cru, Nikolai, a toujours laissé Zachary diriger, se contentant de le suivre en courant, la main agrippée à sa manche. Sauf qu’il refuse de le laisser décider cette fois, reste pendu à ses lèvres pour lui arracher les vérités, qu’importe les mensonges                      (ce ne sont que des mensonges, oui?) glisse la paume sur cette joue qui a perdu toute la rondeur de leur enfance, se fraye un chemin jusqu’à la nuque où les deux mains se logent bien trop facilement (comme elles semblent être à leur place ici). Les yeux sondent les siens, les mots presque muets tant ils sont bas.

– T’es qu’un menteur Zachary. Y’a dix mille choses que tu glisses sous le tapis t’es même pas fichu de me regarder, hein ? Même toi tu le sais, joues pas au con.

Il est si contradictoire, c’est si paradoxal, ces mots qui le rejettent et ces gestes qui le maintiennent toujours plus proche. Nikolai ne sait pas sur quel pied danser, manque de s’écrouler à chaque seconde
(s’est déjà craquelé,
les larmes changées en pluies diluviennes)

Et Zachary se défait et Nikolai sent ses jambes faiblir. Il l’observe si avidement, ce visage dans la tourmente, les paupières closes pour fuir les reproches–
ou la fébrilité qui les accable                          (es-tu aussi échevelé que lui, Zach ?) oh, comme il est beau, comme il est dur de le torturer mais on ne peut résister à arracher leurs croûtes! Tu devrais le savoir, Zachary, qu’il a mal lui aussi, qu’il a peur, si peur quand il ne peut que sombrer dans tes bras.
Il a le cœur qui lâche à l’entente des mots; c’est un peu un aveu, ces paroles, c’est un peu trop pour en revenir entier, ça et ce front qui s’appuie au sien, c'est bien trop pour abandonner, oui, il ne peut que trembler dans ses bras, avoir la respiration qui faillit et le regard qui le dévore à la recherche de la moindre miette.

Zachary l’observe à nouveau et c’est une nuée de frissons inquiets et affamés qui court sur la peau. Alors la brûlure qui cueille ses pleurs ne peut que l’ébranler, il a la gorge nouée, le regard figé dans le sien, la salive si épaisse qu’il ne peut déglutir sans s’étrangler, s’étouffe donc sur le prénom béni (maudit) qui est geint plaintivement, Zachary, tu le pousses dans les ronces et il est tout autant victime que coupable. Ne peut que clore les paupières à son tour, prostré, ressassant le prénom sur ses lèvres quasi silencieusement. Prend les douces paroles pour s’enterrer, maudit la faiblesse lorsqu’il veut tester les limites, veut plus, toujours plus pour retenir Zachary, susurre un refus, une main serrée dans les mèches sur la nuque. Non, non ne pars pas. Oui, il devrait partir, oui ils devraient ne plus jamais se voir mais comment le pourraient-ils ?
Et c'est idiot comme il tend les lèvres vers le poison, Nikolai, si fervent à l'idée de le cueillir sur sa bouche, s’en délecter jusqu'à sentir le sang paver sa langue. Il joue un peu trop encore, réclame sans un mot quand le cou s’étire –plus proche, encore plus proche, oh, Nikolai signe sa perte, frôle les lippes et les doigts doivent bien se crisper dans ses cheveux lorsque la voix vacille dans les pulsions qu’il ne regrettera que la minute d’après. C'est qu'il y a une chose évidente entre eux, une évidence gardée secrète qu'importe la limpidité des sentiments et comment y échapper ?

– Embrasses-moi Zach.

Les mots lui ont échappé.



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Re: [terminé] Cause we're the bitterest boys in town –Zacharypar Zachary Veseli Mar 5 Déc 2023 - 12:01



☽ ☼ ☾
( bittersweet )

niko

Il en a mis, des choses sous le tapis, Zach,
des choses et des gens et des sentiments qu'on ne veut pas bien voir en face, des cheveux blonds en touffes et leurs mains entremêlées

sous le tapis, avec la poussière et les cailloux amassés en chemin.

Là où ses doigts ne peuvent pas l'éventrer pour exposer son cœur ouvert (là où il ne peut plus se cacher,
maintenant que les mains ont retrouvé le chemin de sa nuque et qu'il ne peut réprimer un soupire à les sentir courir à la base de ses cheveux
   maintenant qu'il n'a d'autre choix que de desceller les prières assoiffées de voir ses paupières aux cils neigeux de s'ouvrir pour le regarder juste encore un peu. Zachary avait toujours été fébrile au contact du blond,
c'est là son châtiment et sa repentance.

Et alors que son nom brûle le rose des lèvres de Nikolai, réponse maudite à tout ce qu'il aimerait faire taire,
il ne peut s'empêcher de vouloir le lui voler ( tais-toi, pitié,
      n'appelle plus son nom).
Mais la tension au bout de ses doigts se glisse autour de lui et l'avidité trop longtemps tue semble s'emparer de sa taille sans qu'il n'ait eu le temps de rafistoler sa raison au fil de fer et

 oh   ce qu'il est dur de lui survivre.

Surtout quand l'ordonnance défendue raisonne et
   allez, embrasse-le
ne devait-il
pas partir ?
    embrasse-le
   embrasse-le
embrasse-le

    embrasse-le

 c'est un ordre !  une injonction suintante qui prend la place de tout le reste et bouche les pores, obstrue l'avant et l'après

les mots finissent d'embraser sa chair et il aurait juré qu'il brûlait déjà, qu'il avait toujours eu le confort des lèvres rosées contre les siennes,
son cœur en écho et l'arc de son dos au creux de sa paume.

Aurait pu répéter leur douceur mille fois contre sa langue sans même y avoir gouté, alors, déjà, sait qu'il est foutu avant même d'avoir céder.
Les iris profitent de la vulnérabilité et du danger qui les guette pour couver le visage tendu vers lui, courent les traits inquiets, l'abandon et les armes baissées, l'attente qui s'égrène dans dans ces yeux qui le cherchent et le convoquent,
 et lui se goinfre, la mâchoire tremblante,  du souffle de Nikolai.
   avaient-ils un jour été si purs ?

c'est une très mauvaise idée parvient à articuler, les syllabes s'écorchent et peinent sur la langue pâteuse, s'échouent lamentablement quand le voilà qui les maudit,

raffermit la prise dans son dos quand, enfin      enfin  !
s'échoue contre ses lèvres, le pouce chérissant sa joue parce qu'il n'est pas sûr d'avoir assez de sa peau.
  et elles aussi douces que dans l'imagination qui l'avait tant trahit,
    (la tête tourne
  aussi accueillantes que les promesses de ses sourires tendres,
    (fort, si fort  c'est pas bien, Nikolai, c'est
   mais elles répondent si bien à l'appel des siennes, même quand il ne peut plus se passer d'y perdre tout son souffle.
Alors revient picorer tout ce qu'il peut sur les lippes rougies, avare de chaque supplice que le baiser promet,
revient en adorer la perdition, tente d'oublier la raideur du précipice et la douleur de la chute au creux des lèvres interdites

    (une larme roule contre sa joue )

  sent le sel dans leur baiser, et tout à coup, ça goute la cendre et le tableau ruiné de ce qu'ils ne peuvent pas savourer plus longtemps.

Alors il s'écarte, si brutalement qu'il ne sait pas reprendre son souffle - repousse Nikolai trop fermement pour être maître de sa panique alors qu'il en veut encore, et encore,
et que tous ses organes hurlent à l'infamie, à la faim et
porte la main à sa joue, là où une autre goutte s'écroule lentement.

Il ne s'était pas senti pleurer.


c'était vraiment une idée de merde son visage brûle et a encore le souvenir des frissons des lèvres contre les siennes, la voix rauque d'avoir tant voulu
d'avoir tant pris.  Putainfaut vraiment que j'y aille, cette fois.


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Re: [terminé] Cause we're the bitterest boys in town –Zacharypar Nikolai Kinsley Mar 5 Déc 2023 - 15:07



Cause we're the bitterest boys in town


Il n’y a rien de plus doux, rien de plus terrifiant que d’attendre, espérer qu’il cède aux passions tordues parce que Nikolai en est presque sûr;
           il y a quelque chose qui n’a jamais réussi à mourir entre eux                   (oui?)
Et comme c’est bon de l’entendre soupirer sous les maigres tendresses, comme il suffit d’un simple frémissement pour que Nikolai reste agrippé à lui. Espère encore et encore, le souffle court face à l’appréhension et l’envie, les doigts qui se crispent toujours plus dans la nuque. Il est presque prêt à le repousser avant qu’il ne le fasse, manque sa chance lorsque ses mots sont soufflés sur ses lèvres, ah! (toujours bon dernier, Nikolai) sent l’anxiété saisir sa gorge et n’a pas le temps de s’éloigner que Zachary  se contredit encore, saisit ses lèvres si vivement          oh–
Sa voix s’étouffe sur les lippes, un éclat surpris qui geint dans sa bouche. Il se meurt, Nikolai, se décompose dans les bras, les mains s’accrochant plus forts encore à ces mèches sombres qu’il a tant vu le hanter.
Et il y a eu tant de retenu, il y a tant de faim, il peine à contenir tout ce qu’il a enfoui toutes ces années, Nikolai, veut caresser chaque détail des lèvres des siennes, oublier ce qu’il a pu un jour goûter puisqu’il n’y a plus que sa bouche sur sa langue qui compte, le dévore aussi fougueusement que lui; désespérément.
Il s’engouffre Nikolai, oublie tout, même la rancoeur quand il est échoué dans ses bras, les mains perdues dans ses cheveux, excédé par la joie que chaque caresse lui donne, explore tout ce qu’il peut avoir, tout ce qu’il a toujours voulu prendre sous la pulpe des doigts, contre ses lèvres alors qu’il embrasse la peau, découvre le délice d’apposer les lippes sur le cou (là, pile où son coeur bat la chamade, ah), frôle la mâchoire et refuse les mots de Zachary, répond d’un murmure précipité, si c’est très bien, les fait taire en reprenant goulument les lèvres, noie les paroles insensées sur sa langue puisqu’il refuse de laisser Zachary se défiler, refuse de le relâcher tant qu’il se montre si enclin à le tenir dans ses bras, il en a les ongles figés dans sa peau, comment peut-il se détacher de lui désormais ?
Non, non Zachary, comment peux-tu dire que c’est mal ? Regarde comme tout semble si juste !
Oui, il n’y a que ça qui est juste; Nikolai en est certain, se fout bien d’y perdre son souffle, a la respiration sifflante sans pouvoir s’empêcher de fondre à nouveau dans l’étreinte, oublie toute raison, même lorsque les baisers goûtent le sel et c’est sûrement ce qui rend plus violent cette distance que Zachary force, si violent d’être séparé de lui !
N’avaient-ils pas suffisamment lutté ?

Le vacarme résonne dans ses oreilles sans étouffer le pouls encore affolé, il ne sent même pas la douleur de la table qui a accueilli son dos, ne peut que sentir la brûlure sur les lèvres éreintées, le froid glacial de ce gouffre entre eux et              
ah– c’est encore plus douloureux que ce qu’il pensait.
A les mains qui se crispent dans le vide quand elles avaient été perdues dans les mèches sombres la seconde d’avant, a si mal de le voir défait (c’était de son œuvre, n’est-ce pas ?) si échevelé et déjà si lointain (il était bien dans ses bras ?), souffre de le voir sans réussir à décrocher le regard ahuri du visage couvert de larmes, si rares, ces larmes qu'elles semblent n'être qu'un mirage !
(a-t-il jamais vu Zachary pleurer?)
Ne peut que porter la main aux lèvres inconsciemment, encore  abasourdi, le regard dans le vide puisqu’il n’y a qu’une pensée dans son crâne
encore,                          
encore,                      
pitié,
plus encore

Comme il est avide, ce coeur ébranlé, il ne lui suffit donc pas de se briser ainsi à chaque respiration (c’est si dur de respirer après t’avoir goûté), c’est comme s’il ne désirait que sa chute, éternellement dans une boucle malsaine

(peut-être arriveraient-ils à rester bloqués dans ce moment volé?)

Et c’est pitoyable, si pitoyable, tout ce qui tourne en tête en quelques secondes, les mots de Zachary en écho, si cruels après tant de douceur, oh, ah– que faire ?  Il n’a même plus de larmes à verser, seulement les yeux qui crament de ne plus pouvoir cracher des fontaines de peine (au moins pleures tu pour lui) alors c’est un rire douloureux, peut-être sonne-t-il trop âcre pour un rire qui cache autant de peine que de surprise. Il n’a jamais cru un jour avoir Zachary, ne s’est permis que des rêves ravageurs et c’est aussi délicieux que dévastateur. Les dents attaquent la lèvre, retiennent tout ce qui pourrait sortir de sa bouche lorsqu’il ne pense qu’à bondir en avant, stupidement cueillir à nouveau sa bouche et faire taire les immondices mais c’est impossible, ah– quel idiot il est, Nikolai; Zachary est déjà bien trop loin de lui (si loin) et on ne peut que penser à la douleur encore, l’eau qui s’engouffre dans les poumons et l’angoisse qui le cueille car                      rien ne suffirait, n’est-ce pas ?

Aucune tentative pitoyable ne lui donnerait Zachary. Et il réalise seulement maintenant à quel point il le veut, à quel point il s'est voilé la face toutes ses années (comme il t’aime fort, Zachary). Et c’est une erreur, oui, une bête et méchante idée de se glisser à ses bras et c’est encore plus stupide de savourer la réminiscence de ses bras, ses mains au creux de ses reins, ah, les soupirs dans sa bouche et l’empressement de l’aimer un peu plus, tout est si vivide; une lame sur la chair ne serait pas plus terrible. Il fuit le regard, fixe le sol, n’arrive pas à se défaire des images, du toucher, tous ces nouveaux souvenirs qu’il n’aurait pas dû ajouter à ses peines, perce la lèvre à force de mordre si fort, comme si les caresses cruellement offertes pourraient disparaître avec une petite douleur, goûte le sang sans effacer la saveur de son baiser sur sa langue et marmonne, désabusé, heurté (autant par la distance que la réalisation terrible)

– Ouais, j’aurais dû m'en douter. Le sourire qui s’étire est aussi douloureux que le silence– comme il veut tendre la main ! Comme il aimerait bafouer cette distance et le faire taire d’un baiser de plus, dix autres s’il le fallait ! Mais ça fait trop mal de se savoir encore prêt à se blesser, il faut bien ouvrir les yeux, oui, avoir la gorge qui brûle à chaque mot, casse-toi alors Zach ça a toujours été le seul truc que t’as su faire de toute façon je vois pas ce que j’ai cru changer hein.

Comme il est âcre, ce ricanement qui se meurt dans le tremblement de sa voix. C’est une nouvelle plaie béante qui s’ouvre, il ne peut même pas regarder Zachary (il t’aime toujours)
Peut-être a-t-il trop peur de voir ses traits se parer d’indifférence à nouveau. Alors il reste immobile, laisse les pas le fuir et maudit chaque écho de tendresse
(il t’aime toujours et demain tu ne seras plus qu’un fantôme, encore)




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