Il a le pas lent, le regard qui s'arrête sur tout, il aime observer les petits oiseaux qui font bruisser les feuilles et le soleil qui se lève, les enfants qui courent vers l'école en riant à plusieurs. Ces moments de paix qu’il savoure en jetant le pain rassis aux pigeons, tous les matins, il les aime beaucoup ces moments ; ses moments.
C’est eux qui lui font aimer ce village, ce pays. Il ne l’a pas aimé dès le début, il n'a d'abord aimé rien de tout ça, a longtemps essayé de filer (et pas en douce) c’est comme ca qu’il a rencontré du monde ici. C’est cherchant à fuir ces gens qu’il a fini par s’y mêler, les aimer et les écouter.

Arjun passe une bonne partie de son temps aux jardins partagés parce qu'il s'en nourrit notamment, mais aussi parce qu’il y passe toujours un bon moment. Il se plait à cuisiner tout ce qu'il y trouve, il le fait avec amour, et toujours en quantité astronomique. Il a un bel appétit, mais c'est qu'il n'a surtout pas vraiment la notion des quantités. Alors il en fait trop, et le porte aux voisins, à l'auberge.

Tout ce qu'il dit est balancé haut et fort, avec sa voix grave, qui porte et qui prend tout l'espace, il n'a aucun mal a parler et possède un avis sur à peu près tout même si on fini souvent par le trouver trop rustre ou à l'ancienne.
Il s'en fiche qu'il dit, mais en vérité ca le blesse toujours un peu, mais Arjun n'ose pas (ne sait pas) parler de ce qu'il ressent. Ses frustrations, envies et colères, il ne sait pas les nommer, il les enferme à double tour et jamais ne saura les étaler. On ne lui a pas appris à le faire, il ne s'en soucie pas (il ne sait même pas que c'est possible de faire ça).

un peu rustre - très vif et réactif - aime cuisiner - une grosse voix qu’on entend de loin - grand et plutôt baraqué - yeux noirs - de longs cheveux blancs - les mains calleuses - à peine ridé - très paternel - patient - brusque et pas très minutieux - pas très pédagogue non plus - ne donne pas s'il n'attend rien derrière (quoique ça lui arrive un peu depuis quelques années) - aucun sens de la séduction

Il n’a jamais pris de temps d’apprendre à la connaître jusqu’ici, la solitude
C’est un truc qu’il aurait eu bien eu du mal a essayer, avec sa grande famille, puis son concubinage et les 3 petites têtes qu’ils ont réussi à faire pousser.
Arjun le bourru, le brave homme renfrogné, avait rencontré sa tendre et s’y était marié assez jeune, 20 ans pour lui et 18 pour elle. Amour de jeunesse et unique confidente pour lui, mais l’amour n’est pas éternel.
Rien ne l’est vraiment ici, pas même les souvenirs.
Combien de temps devrait-il encore supporter cette vie commune qui ne lui convenait plus ?
Et comment vivraient la situation ces trois petits bouts ?
Quel avenir pour cette femme qui lui a donné tant d’elle, qui porterait a jamais son nom ?

Il ne l’aime plus, mais se le cache à lui-même, lui parle parfois bien trop haut par rapport à ce qu’il se passe, sort et ne rentre pas. S’il partait pour de vrai, verrait-il encore ses enfants, la prunelle de ses yeux ? Oserait-il les regarder en face ?
Il a voulu en partir aussitôt, la décision n'était pas prise, interdiction qu’on la lui impose, qu’importe la divinité l’y ayant forcé.
Rapidement, il a rejoint le groupe Izvan en faisant partie des membres les plus impliqués et ne s’est jamais caché une seconde de son envie de fuir cette contrée féerique qui l’a débectée immédiatement lui et ses idées fermées.
Qui pourrait bien vouloir donner autant sans rien attendre en retour ? Pas lui, pas Arjun.
Pourquoi donner si on n’espère rien derrière ?
Des menteurs, ou des idiots idéalistes, ils ne peuvent être rien d’autre que ça. Ça n'existe pas. Il est sûr, et l’avance même comme argument à qui veut l’entendre ; laissez le partir, dites lui comment faire, il n’est là que pour obscurcir ce tableau idyllique aux couleurs criardes.

Alors il tend la main, attend des autres qu’on lui donne une miette d’espoir un bout d’évasion, mais les années défilent sans qu’il réussisse à constater qu’il s’y est fait à cette petite vie pleine de couleurs et de rires.
Puis il a trouvé un challenge à sa portée, un qui n’a pas besoin d’aide pour soulever des montagnes, qui en porte même 5 a la fois si ça peut faire plaisir en face. La sorcière de la bienveillance qui donne et donne encore sans jamais s'essouffler.
Celle qui, jamais, n'a été vaincu, qu'importe le défi qu'il a bien pu lancer.

s’est marié avec son amour de jeunesse a eu 3 gosses
il ne l’aimait plus et se sentait coincé dans cette relation, mais c’est un gars qui ne dit pas les choses qu’il a sur le coeur
mais s'inquiétait aussi de sa condition à elle s’il venait à franchir le cap
s’est retrouvé à Phymeris en rentrant chez lui
a immédiatement intégré izvan il y a 9 ans
il n’a pas fréquenté l’auberge très longtemps, il est parti construire une cabane toute pourrie
a commencé a vendre des glaces quand il fait chaud il y a 6 ans, vers le port
a arrêté de vouloir partir il y a 2 ans