✲ INFOS ✲

✲ Ouverture octobre 2023.

✲ Forum tout public.

✲ Avatars dessins, 250x350.

✲ A votre rythme ♥

✲ Shoutbox en bas de page !

✲ VOTEZZZZ ✲

00mes
Lorem ipsum dolor sit amet consectetur adipiscing elit bibendum, velit tincidunt vivamus congue senectus praesent class dictum vulputate
00mes
Lorem ipsum dolor sit amet consectetur adipiscing elit bibendum, velit tincidunt vivamus congue senectus praesent class dictum vulputate
00mes
Lorem ipsum dolor
00mes
Lorem ipsum dolor sit amet consectetur adipiscing elit bibendum
Título de trama
Lorem ipsum dolor sit amet consectetur adipiscing elit bibendum, velit tincidunt vivamus congue senectus praesent class dictum vulputate, vehicula nullam tortor sodales montes nulla aenean. Vehicula gravida tempor litora neque nisi diam eget cursus curabitur duis habitasse, congue lacus penatibus dapibus turpis ligula aliquet sociis torquent. Vivamus parturient sapien platea facilisis metus dictum justo quis, sagittis commodo litora per vestibulum fusce himenaeos.
Espacio libre
STAFF
NOMBRE
NOMBRE
NOMBRE
NOMBRE
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Arsène Jawo
Arsène Jawo
Messages :
58
Rubis :
104
Date d'inscription :
05/02/2024
Dim 11 Fév 2024 - 12:45


La cité s’éteint, emprisonnée dans les ténèbres abstraites d’une absence. Les oiseaux quittent les cieux pour rejoindre les nids fleuris de brindilles au-dessus des bâtisses et de la végétation. Les lampadaires n’éclairent pas la cité, les flammes sont encore couchées, éteintes comme l'illuminateur, ce dernier corrompu dans la maladie, probablement encore cloué au lit.
Arsène s’est engagée à aider son ancien colocataire à l’auberge, en mémoire du passé, qu’elle se suggère alors qu’elle a juste peur de voir les rues s’éteindre sans pouvoir y remédier. Elle n’affectionne plus les ténèbres, malgré les années, cherche une bonne étoile au cœur de la noirceur journalière des nuitées. Arsène a besoin de lumière, elle a besoin d’un éclaircit pour s’orienter : si elle collectionne les bougies, cela ne devrait pas être sorcier d’éclairer le village.

Arsène n’est pas seule.
Il y a une autre personne à ses côtés, croisés quelques fois à la boutique, elle n’a jamais vraiment eu l’occasion de le connaître. Un inconnu, un simple client, c’est ce qu’il est. Quelques formules de politesses déposées entre les lippes, quelques bougies, quelques rubis, c’est tout ce qu’ils ont échangé.

- Bonsoir.


Pendant que le soleil est en train de s’amenuir dans l’etendue céleste, ils vont illuminer ensemble la cité, côté à côte. Dans l’idée, ça n’a pas l’air compliqué de faire briller les lampions des allées. Arsène présume que c’est comme prendre soin des bougies de son atelier.

- Comment s’organise t-on ?

Méthodique, organisée, elle propose sa solution.

- Je propose de faire les premiers lampadaires ensemble pour se faire la main. Ensuite, nous pourrons nous séparer et faire chacun l’une des rangées pour se retrouver. Si l’un d’entre nous termine le premier, il pourra aider l’autre jusqu’à le rejoindre, ou si l’un d’entre nous a besoin d’aide, nous pouvons toujours… Lever le ton ou faire signe à l’autre pour venir nous aiguiller.

Arsène marque une pause, cherche une bonne manière de travailler ensemble sans que ce soit le foutoir : elle aime quand tout est bien géré.

- Qu’en dis-tu ?






allumer le feu
Ayant, à la lueur d'une bougie agitée, classé ce qui restait, j'attendis le jour.

grande rue + ké62



NC


Caiside White
Caiside White
Messages :
42
Rubis :
298
Date d'inscription :
21/01/2024
Mer 14 Fév 2024 - 20:00
Il a encore du mal à se dire que c'est vrai.
Qu'ils sont là, tous les deux. Comme un coup du destin.

Pourtant s'il est là ce soir c'est pour lui. Parce qu'Alphée est tombé malade et qu'il a besoin d'aide. De son aide, Caiside s'est porté volontaire parce qu'après tout pourquoi pas ? La ville a besoin d'être éclairée, même si ce n'est pas lui que le noir dérange. Au contraire, il le trouve apaisant. Puis il ne fait jamais totalement noir ; au cœur de la nuit les étoiles prennent le relais.

Mais la ville a besoin d'être éclairée alors il est là.
Et il n'est pas seul pour cette mission.

Sa comparse ne lui est pas inconnue mais ils n'ont jamais vraiment échangé. Caiside se contente de simples politesses quand il vient refaire son stock de bougies, comme il prononce sans attendre celle de ce soir.

“Bonsoir.”

Elle n'attend pas pour prendre les choses en main et il l'écoute attentivement malgré son regard posé plus loin. Sur la rangé de réverbères qui s'étire tout au long de l'horizon. Il se demande comment il peut faire ça tout seul, Alphée. Tous les soirs, tous les matins, les allumer et les éteindre sans se faire remarquer. C'est à leur tour de prendre le relais.

“Ça me va.”

Il n'est pas très difficile. Tant que le travail est correctement fait malgré leur amateurisme flagrant, mais il faut bien quelqu'un pour allumer la nuit en l'absence d'Alphée. Ce sera eux, c'est tout. On ne leur reprochera sûrement rien. Ils pourraient allumer un seul réverbère par rue qu'on trouverait sûrement à les remercier pour leur implication - cette pensée le ferait certainement sourire un peu s'il était seul. Mais rien ne trouble son visage.

“Je m'appelle Caiside, au fait.” Il lui dit à demi-voix. “Ce sera plus simple pour s'interpeller.”

Ou il suppose. Parce qu'il n'est, quoi qu'il arrive, pas vraiment du genre à hausser la voix même en cas de besoin. Elle l'aura remarqué à sa discrétion habituelle quand il passe acheter des bougies. Il n'y a jamais un mot plus haut que l'autre. Comme par peur constante de déranger. D'être de trop. Il est là pourtant ce soir. Et il attrape sa perche en indiquant le premier lampadaire du menton.

“Tu sais comment on fait ?”

Il n'est pas sûr qu'ils ne finissent pas grand brûlés avant la fin de la nuit. Même si ce serait bien d'éviter, il ne vient pas de retrouver miraculeusement Alphée pour mourir - c'est un peu dramatique - en le remplaçant.


Allumer le feu Et voir grandir la flamme dans vos yeux < caiside > Alfhei10
Arsène Jawo
Arsène Jawo
Messages :
58
Rubis :
104
Date d'inscription :
05/02/2024
Mer 21 Fév 2024 - 21:05




Je m’appelle Arsène.  Effectivement.


Il sera plus simple de s’appeler, de se nommer, de crier à l'aide si la cité commence à trop s'enflammer ou que la cire est toute engluée autour de la mèche à faire brûler.


Et bien, j’imagine qu’il faut prendre cette chose… Cette perche éclaireuse?


Elle n’est pas certaine de la dénomination de l’outil.
Arsène se saisit de l’une des deux perches qu’elle tient fermement dans chacune de ses deux mains pour la déposer une face contre le sol. Elle fait flamber l'extrémité qui s’embrase au contact d’une allumette et le reprend en mains en s’approchant incertaine d’un premier lampadaire.


Et faire comme avec une bougie…Toujours concentrée dans ses mouvements : elle essaie de bien faire, perfectionniste et appliquée.


Les mains tendues vers ce dernier pour que la flamme fasse carburer la cage qui doit s’éclairer. Une flamme nouvelle naît dans le petit récipient. Le sourire gravit les lippes de la cirière : ça n’a pas l’air si compliqué. Pourtant la brise vient souffler et emporte avec elle cet éclat pour l’éteindre aussi rapidement qu’il était allumé. La grimace s’étire sur le visage de la cirière qui tend de nouveau les bras pour recommencer encore une fois. Il faut croire qu’ils n’auront que ça à faire toute la soirée, passer sur les loupiotes qui cédent aux ténèbres : comment fait Alphée pour les tenir bien éclairées ? Arsène ne s’en inquiète jamais, puisqu’elle est à la production des bougies plutôt qu’à les faire flamber sur les grands pilliers de métal forgés.


Et bien… La brise est farceuse.


Qu’elle dit, contrariée. Arsène n’a jamais aimé les farces et autres surprises.
Elle préfère se fier à des règles carrées, à une méthodologie plutôt qu’aux vagues de chaos qui s’abattent sur la vie.


Veux-tu t’y essayer sur le prochain lampadaire ?






allumer le feu
Ayant, à la lueur d'une bougie agitée, classé ce qui restait, j'attendis le jour.

grande rue + ké62



NC


Caiside White
Caiside White
Messages :
42
Rubis :
298
Date d'inscription :
21/01/2024
Mer 21 Fév 2024 - 22:45
J'aime bien ton prénom, il lui dirait s'il avait plus de cran.
Il ne le fait pas et la simple pensée fait rougir le haut de ses joues.

Arsène s'essaye la première pour leur activité du soir et ce qui semblait être plutôt logique semble effectivement fonctionner. Jusqu'à ce que le vent souffle la lumière vacillante. Loupé. L'échec serre d'un seul coup sa poitrine. Comme si c'était de sa faute. Comme s'il n'allait jamais y arriver. Il doit se souvenir de respirer avant d'exploser. Il hoche simplement la tête à sa proposition puis il embrase à son tour la mèche au bout de sa perche.

Quand il la lève elle tremble un peu.
Ou c'est sa main qui tremble, plutôt.

C'est dingue d'être toujours comme ça. Terrifié par les regards. Par ce qu'on peut penser de lui. Par les mots qui pourraient franchir les lèvres. C'est dingue d'en avoir encore les paumes moites. Le ventre noué. Et le cœur qui fait que courir, que courir, que courir...

Pourtant il lève la perche vers la cage de verre et avec difficulté une petite flamme finit par s'y épanouir. Elle est tremblante elle aussi et il la laisse prendre un peu plus d'ampleur avant d'oser ramener la perche à lui. Elle a l'air de rester allumée, pour le moment. C'est un début. Mais ils en ont encore tellement à faire, comment Alphée peut-il éclairer la ville à lui tout seul chaque nouveau soir ? Et les éteindre, toujours tout seul, tous les matins ? La tâche lui semble impossible alors qu'il ne voit pas les heures passer lorsqu'il travaille sur un jouet.

“J'ai du mal à croire qu'on puisse demander à une seule personne de faire ça tous les jours.”

Il imagine sans peine l'état de leurs bras à la fin de la soirée - le vent n'étant en prime pas pour leur faciliter la vie. Mais il s'est engagé à le faire. Il ne compte pas changer d'avis maintenant.

“Ça a l'air assez capricieux.” Il regarde la lumière continuer de briller dans son habitacle. “Si on prend notre temps ça devrait aller, mais j'ai l'impression qu'on va en avoir pour un moment.”

Tant pis. Il prendra sa journée le lendemain (manquerait plus qu'il se colle un coup de marteau sur les doigts parce qu'il a fait nuit blanche) et en profitera pour passer prendre des nouvelles d'Alphée.

“On tente chacun notre rangée ?”

Autant couvrir le plus de réverbères dès maintenant.


Allumer le feu Et voir grandir la flamme dans vos yeux < caiside > Alfhei10
Arsène Jawo
Arsène Jawo
Messages :
58
Rubis :
104
Date d'inscription :
05/02/2024
Lun 26 Fév 2024 - 11:42


Après sa tentative compliquée, Arsène dépose son unique œil sur l’exercice appliqué par Caiside. Sa flamme est aussi fragile que la sienne et finit par s’évanouir avant de prendre plus d’ampleur. Si elle est allumée pour le moment, Arsène accorde à la flemme un regard méfiant. Ce n’est pas comme les bougies en intérieur qui ne sont soumises à rien d’autre qu’à l’air doux et ambiant d’un foyer, d’un habitat, d’une maison. Arsène se demande comment cela doit être les jours de pluie, probablement un enfer pour Alphée, à moins qu’il ait un secret dont il n’a fait part à personne.
Face à la remarque de Caiside, Arsène se permet d'acquiescer.


- C’est un énorme travail, comme les nôtres. Chaque emploi est difficile à sa manière, je présume.


Arsène doit faire attention avec ses bougies. Depuis ses quatres années à Phyméris, elle s’est habituée aux petites brûlures, aux mèches capricieuses, à la cire mal séchée, déformée. Chaque emploi sur cette île possède ses avantages, ses inconvénients, mais surtout une méthodologie qu’ils ne doivent probablement pas connaître au vu de leur médiocrité.


- Faisons de notre mieux.


Arsène se l’accorde, cela ne sera pas parfait.
Les bougies risquent de s’éteindre progressivement, ils vont mettre des heures, beaucoup de temps, peut-être la nuit. Pourtant Arsène s’est engagée, elle ne compte pas abandonner, rentrer chez elle, seulement s’éclairer avec une maigre bougie. La population a besoin de lumière pour s’orienter, pour avoir une meilleure vue, la lune et les étoiles ont besoin d’autres alliés pour que la lumière perdure dans cette contrée. Et si Arsène veut rentrer, Arsène veut bien faire l’effort de raviver les flammes pour aider.


- Allons-y.



La cirière se dirige vers l’autre aller et commence la même routine sur les lampadaires à ses côtés. Elle doit gratter la cire collée autour de la mèche cette fois-ci avant de l’allumer. Elle affute la cire de petits coups pour la faire s’écrouler. La grimace sur le minois, elle peut enfin l’allumer maintenant que la mèche est libérée de toute substence solide.






allumer le feu
Ayant, à la lueur d'une bougie agitée, classé ce qui restait, j'attendis le jour.

grande rue + ké62



NC


Caiside White
Caiside White
Messages :
42
Rubis :
298
Date d'inscription :
21/01/2024
Jeu 7 Mar 2024 - 16:20
Faire de son mieux, il peut y arriver. Ça n'a pas besoin d'être parfait, ils n'ont qu'à en allumer le plus possible et, au besoin, repasser sur les capricieuses, mais déjà éclairer les rues sans perdre trop de temps pour que les habitants n'aient pas à naviguer dans le noir.

Alors chacun se dirige vers sa rangée. Chacun se met au travail rapidement. Les minutes passent. Les lumières illuminent la nuit. Et sous l'effort, Caiside reste imperturbable.

Malgré les muscles qui chauffent et tirent.
Malgré les (longues) secondes à attendre que la flamme grandisse.
Malgré la lutte contre le vent qui se plaît parfois à l'éteindre malgré toutes les précautions prises.
Et malgré la nuit qui avance doucement au fil des réverbères qu'ils allument.

Il en reste tellement. Pourtant il passe au suivant sans rien dire. S'accorde à peine une pause de quelques secondes le temps de masser son bras endolori, avant de lever de nouveau sa perche. Il en profite pour tourner la tête vers Arsène. La regarde, hésite. Ouvre la bouche, hésite encore et la referme. Reporte de nouveau son attention sur la flamme qui tente de se faire sa place dans la cage de verre. Quand il pose une seconde fois les yeux sur sa comparse, ses joues rougissent un peu mais il se lance enfin.

“Comment t'as connu Alphée ?”

Il parle un peu plus fort qu'il en a l'habitude. Pour se faire entendre. Il espère que sa question n'est pas malvenue (oui, après tout ils ne sont là que pour remplacer Alphée, ils n'ont pas besoin de discuter) mais la curiosité l'emporte sur la raison. Quoique le revoilà qui s'embrouille. Qui bafouille. Qui baisse les yeux au sol et puis les ramène sur sa torche. Vers le ciel dont la lumière naissante masque l'apparition des premières étoiles.

“T'es pas obligée de répondre.”

C'est que faudrait pas qu'il ait l'air de prendre un peu de place, Caiside. D'avoir l'air d'arriver à sortir (très brièvement) de sa coquille.


Allumer le feu Et voir grandir la flamme dans vos yeux < caiside > Alfhei10
Arsène Jawo
Arsène Jawo
Messages :
58
Rubis :
104
Date d'inscription :
05/02/2024
Ven 8 Mar 2024 - 12:16


Arsène n’aime pas ce qu’elle fait, elle a les traits pincés. Cependant, ce n’est pas son métier, bien qu’elle partage l’affection des bougies avec Alphée, alors elle fait au mieux, même si les lumières sont moins éclatantes. Quand l’éclaireur passe, elles sont plus épaisses, plus tenaces, alors que les leurs ont l’air d’êtres faiblardes, fugaces.
Tant pis, ils n’ont pas le choix. Ils ne peuvent pas passer des heures sur les mêmes lampadaires alors que toute la cité manque de lumière.

Les bras tendues, elle continue.
Elle continue d’illuminer la grande allée.
Puis tant pis, si ce n’est pas parfait,
Si ce n’est pas réussi.
Elle serre les dents, dévisage son travail qu’elle note comme insatisfaisant.
Les épaules nouées, les bras déjà flingués, la cirière continue de faire briller les loupiotes,
Elle est une femme de paroles, aime le travail bien fait, fronce les sourcils quelques fois,
Ça donne chaud, heureusement que la brise passe parfois pour rafraîchir son minois.

Elle a l’impression que c’est sans fin, que cela va durer une éternité, mais entre les chansons des alizées, une question romps le silence. Arsène finit par se confier.

- A l’auberge. Nous étions colocataire, dans une même chambre. C’était il y a quatre ans.

Cela fait un peu plus de quatre années qu’Arsène est arrivée. Ils ont partagé la même chambre, la même envie illusoire de quitter les lieux, de s’évaporer loin des terres phymériennes avec la même envie de garder cette cité illuminée. Arsène, elle y est attachée bien qu’il n’est plus de son côté. Il reste une épaule, un éclat, une lumière qui l’aide à s’orienter. Alphée brille comme les poussières d’étoiles au milieu de la nuitée à déverser les étincelles de sa bonté. Arsène hoche la tête, pour elle même, trop concentrée sur la tige à porter à bout de bras vers les sommets étoilés.

- Je n’ai rien à cacher… Et toi ? Où l’as-tu connu de ton côté ?

Qu'elle demande au concerné. Autant apprendre à se connaître, autant savoir se faire des alliés.
Arsène, elle ne compte pas raconter sa chute dans les entrailles de la Terre, mais concernant ses relations, elle est moins avare de mot. Elle peut faire l’effort de raconter sans trop faire d’histoire. Elle n’est pas du genre à étaler la cire, elle aime quand tout est millimétré, quand rien ne dépasse, même si elle sait que tout finir parfois par déborder. C’est plus fort que tout, le chaos ambulant qui finit par chasser l’ordre qu’elle prétend affectionner.





allumer le feu
Ayant, à la lueur d'une bougie agitée, classé ce qui restait, j'attendis le jour.

grande rue + ké62



NC


Caiside White
Caiside White
Messages :
42
Rubis :
298
Date d'inscription :
21/01/2024
Mer 17 Avr 2024 - 10:20
Il ne peut pas s'empêcher de se demander à quoi il ressemblait Alphée à son arrivée, une fois le choc et les incompréhensions passées. Caiside n'allait manquer à personne dans l'ancien monde, mais lui ? Il ne préfère pourtant pas demander. Ce sont des choses qui ne le regardent pas et s'il souhaite lui en parler à l'avenir, il le fera sûrement.

“Tu n'aurais pas pu rêver mieux comme colocataire.”

À son sens en tout cas.
Caiside passe à la flamme suivante. L'observe avec fascination se battre pour s'embraser comme chacune de celles qu'il a allumé. Et à la question il n'hésite pas. Lui non plus n'a rien à cacher.

“Dans le monde d'avant.”

Il répond doucement et quelques secondes durant ses yeux noirs s'égarent sur la flamme qui commence à danser dans sa prison de verre. Ça lui semble toujours si loin, Caiside. Comme dans une autre vie. Il y a un tout petit peu plus de deux ans pourtant il arpentait encore des rues trop dangereuses pour lui mais il a préféré oublier (en partie) comment c'était. Évité de s'en rappeler. Mais ça va aussi avec Alphée. Avec ce bout minuscule de passé qu'ils ont en commun. Dans un monde où il ne trouvait pas sa place. Dont il voulait partir. Vite, il se souvient.

“Il était serveur dans un café. Je venais tous les matins avant le travail et il était là.” La flamme prend de l'ampleur et se maintient alors il redescend prudemment sa perche et s'avance vers le lampadaire suivant. “J'avais 18 ans et c'était un peu mon héros du quotidien.”

Une constante dans son monde tourbillonnant.
L'une de ses première, sans doute.
Rien n'avait jamais été stable avant ça.

“Et puis il a disparu. C'était il y a quatre ans.”

Le sourire qu'il étire affiche une douleur légère. Ancienne. Sa version de 18 ans n'avait pas compris mais, après tout, Alphée ne lui devait rien. Il n'avait fait que lui servir des cafés. Il n'avait fait que le guider au cœur d'un aquarium trop grand, trop impressionnant, alors qu'il n'était qu'un gamin paumé. Et puis il avait capté le regard inquiet d'un autre serveur quand il avait demandé si Alphée était parti. Ça n'avait été qu'une lueur d'une demi seconde, qu'il avait saisi au vol.

Caiside s'en souviendra sûrement toujours.
De la violence avec laquelle l'inquiétude était venue taper dans son ventre.

“Je pensais que je ne le reverrais jamais. Je suis heureux de m'être trompé.”

Son sourire retrouve en légèreté et le fantôme de son passé quitte les yeux noirs qu'il hantait. Caiside jette un regard derrière lui et sur les lampadaires déjà allumés. Il en reste encore beaucoup. Mais à parler ça passe beaucoup plus vite.

“On avance bien.”

Leur tâche lui semble moins insurmontable, désormais.

HRP : Désolée pour le retard TT


Allumer le feu Et voir grandir la flamme dans vos yeux < caiside > Alfhei10
Contenu sponsorisé
- Sujets similaires
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum